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Politique Publié le lundi 10 septembre 2012 | Nord-Sud

Paiement main en main, appel nominatif… : Le piège de Ouattara aux Frci

Fin septembre, militaires, gendarmes et policiers devront se présenter à des caisses spéciales pour toucher, en espèce, leurs soldes. L’objectif de cette mesure qui n’est pas la première du genre est de démasquer les agents fictifs. Et, ce n’est pas tout.

Paiement main en main, appel nominatif… Le président de la République, ministre de la Défense, Alassane Ouattara veut prendre les militaires par leur point sensible. Il a instauré le paiement physique des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Objectif, selon le porte-parole des Frci, le colonel Moussa Chérif, « vérifier le nombre de militaires ». La mesure qui devait entrer en vigueur le mois d’août, à en croire un autre officier supérieur en fonction à l’état-major, n’a pu être effective pour des raisons de procédure. « La décision a été prise tardivement. La solde a donc été virée comme d’habitude. C’est donc pour septembre que les paiements se feront physiquement », a expliqué notre interlocuteur. Cette mesure n’est pas une première. En mai et juin 2011, le ministère de la Défense avait décidé de payer les soldats main en main pour contraindre les déserteurs à rentrer. Si la situation était revenue à la normale depuis, et que la paie était perçue à la banque, elle a été reconduite avec l’actualité récente du pays marquée par les attaques répétées contre les Frci. Le but de l’opération serait surtout de contrôler les mouvements des agents. Dans certains corps, les commandants sont allés beaucoup plus loin. Ils procèdent à l’appel nominatif pour s’assurer que tout le monde est à son poste. « L’appel nominatif est sûrement la mesure la plus efficace pour surveiller les mouvements des uns et des autres », analyse un officier des Frci. De son avis, « un élément » peut prendre sa solde et rejoindre, sans craindre, « son réseau (ses complices, ndlr) » s’il est impliqué dans un complot de déstabilisation. « Alors que s’il ne répond pas présent à l’appel, on peut déjà commencer à s’interroger sur où il se trouve ». Mais ce n’est pas tout. Les permissions sont désormais soumises à des conditions strictes. « Les éléments ne peuvent plus s’absenter n’importe comment. Les obtentions de permission sont désormais soumises à un préalable rigoureux», ajoute le commandant. Cela viendra-t-il à bout de la ténacité des candidats à la déstabilisation ?

Bamba K. Inza
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