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Politique Publié le vendredi 26 avril 2013 | AFP

Côte d’Ivoire: le parti de Ouattara devance son allié aux élections locales

© AFP Par FATAI PHOTORUSH
Elections municipales et régionales : investiture du Candidat RDR M. Fanny Ibrahima pour la commune de Bouaké
Vendredi 5 avril 2013. Cérémonie d’investiture du Candidat RDR pour la commune de Bouaké ; le maire sortant M. Fanny Ibrahima ,investit par le Secrétaire général par intérim du RDR M. Amadou Soumahoro, en présence des Autorités politiques et de la Société civile. Photo : Amadou Soumahoro Secrétaire général par intérim du RDR
ABIDJAN, Le parti du président ivoirien Alassane Ouattara a devancé son principal allié aux élections locales du 21 avril boycottées par l’opposition et qui ont été suivies d’incidents faisant plusieurs blessés, a annoncé vendredi la commission électorale.

Aux municipales, le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara a obtenu 65 mairies, soit 33,51% des 194 mairies attribuées, a annoncé le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, dans une déclaration.

Son principal allié au gouvernement mais rival dans la plupart des circonscriptions à ces élections locales, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, en a conquis 49 (25,26%), selon les résultats globaux.

Grande surprise du scrutin, les candidats indépendants arrivent toutefois en tête avec 72 mairies (37,11%). Mais il s’agit très souvent de candidats issus des deux grands partis et non retenus par les états-majors.

Aux régionales, le RDR est en tête avec 10 des 31 régions (32,36%). Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition formée du RDR et PDCI et qui a mieux tenu qu’aux municipales, en a obtenu neuf (29,03%), devant les indépendants (six régions, 19,35%) et le PDCI (quatre régions, 12,90%).

Le taux de participation a atteint 36,44% aux municipales (contre 39,40% aux dernières municipales en 2001) et 44,03% à ces premières régionales (contre 28,01% aux élections départementales de 2002), a indiqué le président de la CEI.

M. Bakayoko a salué l’"intérêt certain" des électeurs pour "ces consultations de développement local". Les observateurs avaient pourtant pointé une participation médiocre et la commission elle-même avait dans un premier temps tablé sur un taux de l’ordre de 30%.

Une série d’incidents ont eu lieu en début de semaine, notamment dans la capitale économique Abidjan, du fait de partisans de candidats vaincus et criant à la fraude. Plusieurs personnes ont été blessées et de sérieux dégâts matériels ont été enregistrés. Ces contestations ont souvent opposé des candidats RDR et PDCI, entraînant des tensions d’un niveau inédit entre les deux partis alliés au niveau national.

Des urnes avaient par ailleurs été détruites ou volées dans certaines localités juste après le vote.

Le gouvernement puis l’ONU ont appelé au calme et condamné ces violences qui signaient le retour des "vieux démons", selon l’expression d’un quotidien ivoirien, deux ans après la fin de la crise née de la présidentielle de novembre 2010, qui a fait quelque 3.000 morts.

Les incidents n’ont "pas altéré la transparence et la sincérité du vote", a cependant assuré M. Bakayoko, évoquant des "comportements regrettables de mauvais perdants".

Les élections régionales et municipales ont été boycottées par le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui a raillé une "parodie de scrutin" après avoir déjà boudé les législatives fin 2011.

Mais certains de ses élus, responsables locaux et militants ont bravé le mot d’ordre de boycottage et participé à la bataille des élections locales. Le FPI a suspendu plusieurs d’entre eux.

tmo/sba
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