Mes chers compatriotes,
Cette année encore, je m'adresse à vous à l'occasion de la nouvelle année, pour vous présenter mes vœux, mais aussi pour vous faire partager mes attentes et mes espoirs pour la Côte d'Ivoire.
L'année 2008 s'achève avec son lot considérable de promesses déçues, alors qu'elle devait marquer, pour la Côte d'Ivoire, la fin de la traversée du désert. Pour nous tous, 2008 devait être l'année des espoirs accomplis et de la renaissance de notre pays. Malheureusement, sur tous les plans : politique, économique et social, la vie des Ivoiriens s'est encore dégradée.
Sur la plan politique, alors que nos concitoyens et tous les leaders politiques ont volontairement tu leur mécontentement afin de hâter la préparation et la tenue des élections, l'accord politique de Ouagadougou vient de produire un nouvel avatar. En effet, à l'issue de OUAGA IV, les Ivoiriens sont à nouveau priés de prendre leur mal en patience.
Sur le plan économique, la Côte d'Ivoire qui, depuis une décennie, n'est plus que l'ombre d'elle-même, plonge dans une dangereuse récession, du fait du non-respect des échéances contenues dans les accords politiques conclus, mais, il faut le reconnaître du fait aussi de la crise mondiale qui vient ainsi aggraver la situation de nos compatriotes en amputant gravement le peu de ressources obtenus laborieusement.
Sur le plan social, tout est désarticulé. La guerre, faisant suite à nos turpitudes politiques, sources de conflits, a mis à mal la cohésion nationale, rompant ainsi le tissu social. De nombreux forums ont été certes organisés en vue de recoudre ce tissu, mais aucun d'eux n'est parvenu à son but.
Jusqu'où reculerons-nous les limites du pire ? Ce sombre tableau que chacun d'entre nous connaît dans ses moindres détails parce qu'il est dessiné dans sa chair et dans son âme, n'est pas une fatalité. Nous avons le pouvoir de l'améliorer, de le transfigurer même, si la volonté ne nous fait pas défaut.
La crise mondiale bien que grave, n'est pas le plus grand fléau qui nous guette. Notre plus grand ennemi est notre propre tendance à la routine, à la méfiance, à la défiance et à la fatalité. Nous nous émerveillons de la victoire de Barack Obama aux présidentielles américaines, mais nous ne consentons pas à en tirer toutes les leçons.
Ce qu'il faut à la Côte d'Ivoire, c'est créer les conditions pour que tout citoyen ivoirien soit une promesse de prospérité pour tous ceux qui habitent ce pays ; c'est donner à tous ceux qui y vivent des chances égales ; c'est ériger en règle d'or la bonne gouvernance ; c'est assurer l'enracinement d'un véritable système démocratique. Nous avons la capacité de réaliser ce " miracle ", qui n'est rien d'autre que le rêve conçu par le président Félix Houphouët-Boigny. Ce rêve que nous avons brisé, nous devons le faire naître à nouveau. Nous devons à nouveau restaurer le carré magique de la paix, du développement, de la bonne gouvernance et de la démocratie. Nous devons refaire de la Côte d'Ivoire ce pays de liberté où il faisait bon vivre.
Je souhaite donc, en ce début d'année 2009, le retour de la paix. Je veux dire une paix intégrale et profonde qui va au-delà du simple silence des armes. Seule l'édification d'une véritable société de confiance pourra permettre à notre beau pays de renouer avec les valeurs dont je souhaite ardemment le retour : culture du développement et de l'initiative individuelle, recours permanent au dialogue et à la concertation, culte du rassemblement et de l'union.
Je suis persuadé qu'en cette année 2009, nous saurons tous, dans un sursaut d'orgueil collectif, replonger dans notre culture intime car " un trésor est caché dedans ". Cette culture est ce que nous avons de mieux, elle nous aidera à nous appuyer sur la crise qui frappe la planète pour exister à nouveau en Afrique et dans le monde, pour reprendre notre marche résolue vers le développement, pour retirer définitivement la chape de plomb qui nous fait considérer l'enfermement comme un bienfait alors que nous sommes un peuple d'ouverture.
Bonne et heureuse année 2009 à toutes et à tous !
Paix en Côte d'Ivoire et dans tous les foyers.
Charles Konan Banny
Cette année encore, je m'adresse à vous à l'occasion de la nouvelle année, pour vous présenter mes vœux, mais aussi pour vous faire partager mes attentes et mes espoirs pour la Côte d'Ivoire.
L'année 2008 s'achève avec son lot considérable de promesses déçues, alors qu'elle devait marquer, pour la Côte d'Ivoire, la fin de la traversée du désert. Pour nous tous, 2008 devait être l'année des espoirs accomplis et de la renaissance de notre pays. Malheureusement, sur tous les plans : politique, économique et social, la vie des Ivoiriens s'est encore dégradée.
Sur la plan politique, alors que nos concitoyens et tous les leaders politiques ont volontairement tu leur mécontentement afin de hâter la préparation et la tenue des élections, l'accord politique de Ouagadougou vient de produire un nouvel avatar. En effet, à l'issue de OUAGA IV, les Ivoiriens sont à nouveau priés de prendre leur mal en patience.
Sur le plan économique, la Côte d'Ivoire qui, depuis une décennie, n'est plus que l'ombre d'elle-même, plonge dans une dangereuse récession, du fait du non-respect des échéances contenues dans les accords politiques conclus, mais, il faut le reconnaître du fait aussi de la crise mondiale qui vient ainsi aggraver la situation de nos compatriotes en amputant gravement le peu de ressources obtenus laborieusement.
Sur le plan social, tout est désarticulé. La guerre, faisant suite à nos turpitudes politiques, sources de conflits, a mis à mal la cohésion nationale, rompant ainsi le tissu social. De nombreux forums ont été certes organisés en vue de recoudre ce tissu, mais aucun d'eux n'est parvenu à son but.
Jusqu'où reculerons-nous les limites du pire ? Ce sombre tableau que chacun d'entre nous connaît dans ses moindres détails parce qu'il est dessiné dans sa chair et dans son âme, n'est pas une fatalité. Nous avons le pouvoir de l'améliorer, de le transfigurer même, si la volonté ne nous fait pas défaut.
La crise mondiale bien que grave, n'est pas le plus grand fléau qui nous guette. Notre plus grand ennemi est notre propre tendance à la routine, à la méfiance, à la défiance et à la fatalité. Nous nous émerveillons de la victoire de Barack Obama aux présidentielles américaines, mais nous ne consentons pas à en tirer toutes les leçons.
Ce qu'il faut à la Côte d'Ivoire, c'est créer les conditions pour que tout citoyen ivoirien soit une promesse de prospérité pour tous ceux qui habitent ce pays ; c'est donner à tous ceux qui y vivent des chances égales ; c'est ériger en règle d'or la bonne gouvernance ; c'est assurer l'enracinement d'un véritable système démocratique. Nous avons la capacité de réaliser ce " miracle ", qui n'est rien d'autre que le rêve conçu par le président Félix Houphouët-Boigny. Ce rêve que nous avons brisé, nous devons le faire naître à nouveau. Nous devons à nouveau restaurer le carré magique de la paix, du développement, de la bonne gouvernance et de la démocratie. Nous devons refaire de la Côte d'Ivoire ce pays de liberté où il faisait bon vivre.
Je souhaite donc, en ce début d'année 2009, le retour de la paix. Je veux dire une paix intégrale et profonde qui va au-delà du simple silence des armes. Seule l'édification d'une véritable société de confiance pourra permettre à notre beau pays de renouer avec les valeurs dont je souhaite ardemment le retour : culture du développement et de l'initiative individuelle, recours permanent au dialogue et à la concertation, culte du rassemblement et de l'union.
Je suis persuadé qu'en cette année 2009, nous saurons tous, dans un sursaut d'orgueil collectif, replonger dans notre culture intime car " un trésor est caché dedans ". Cette culture est ce que nous avons de mieux, elle nous aidera à nous appuyer sur la crise qui frappe la planète pour exister à nouveau en Afrique et dans le monde, pour reprendre notre marche résolue vers le développement, pour retirer définitivement la chape de plomb qui nous fait considérer l'enfermement comme un bienfait alors que nous sommes un peuple d'ouverture.
Bonne et heureuse année 2009 à toutes et à tous !
Paix en Côte d'Ivoire et dans tous les foyers.
Charles Konan Banny