M. Loukou Guillaume est professeur en médecine et conseiller technique du ministre de la Santé. Il a représenté la Côte d’Ivoire au 1er Salon international de la pharmacie de la parapharmacie et du bien-être appelé "Saidalya 2008", qui s’est tenu les 27 et 28 décembre dernier à Yasmine Hammamet, à 60 km de Tunis à l’Est de la Tunisie. Dans cette interview le Pr. Loukou donne les raisons de sa présence à ce salon. Il parle aussi des ambitions de la Côte d’Ivoire en matière d’industrie pharmaceutique.
Notre voie : Quelles sont vos attentes à l’occasion de ce salon?
Loukou Guillaume : Sur invitation du gouvernement tunisien et des organisateurs du secteur pharmaceutique de ce salon, nous sommes venus pour représenter le ministre de la Santé, le Dr. Allah Kouadio Rémi. Nous avons pris part à la cérémonie d’ouverture (NDLR : samedi 27 décembre) et nous sommes très heureux de représenter la Côte d’Ivoire à cette manifestation. Comme vous le savez, il y a à peu près 20 ans, la situation du secteur pharmaceutique tunisien, ressemblait à la situation en Côte d’Ivoire, notamment avec moins de 10% des besoins qui étaient satisfaits localement en terme de production.
Aujourd’hui, les tunisiens, par différentes actions ont atteint 47% en valeur et plus 55% en volume et ils deviennent pratiquement autosuffisants. C’est donc un bon exemple. Et, je pense qu’il est bon qu’on vienne voir au niveau de la coopération sud-sud, ce que la Côte d’Ivoire peut tirer d’un tel exemple.
N.V : Vous avez pris beaucoup de contacts. Dans quelle direction les orientez-vous ?
L.G : C’est un salon où exposent plusieurs laboratoires pharmaceutiques (…). On trouve beaucoup de sociétés qui sont dans les domaines de la production industrielle de médicaments. Il y a trois grands groupes de sociétés : ceux qui ont un capital avec la participation de l’Etat ; des capitaux privés tunisiens et les sociétés internationales. Beaucoup de ces entreprises de production ont commencé à explorer les marchés extérieurs notamment africains y compris la Côte d’Ivoire.
Pour elles, c’est l’occasion lorsqu’elles ont des représentants de pays comme la Côte d’Ivoire d’évoquer les questions pratiques de dossiers qu’ils ont soumis à nos administrations pour permettre un enregistrement qui est la condition première pour pouvoir accéder au marché ivoirien. Donc, c’est ce type de rencontre que nous avons. Ça permet à ces entreprises de présenter éventuellement leurs problèmes, les avancées sur les dossiers en cours d’enregistrement.
Vous savez, depuis 1960, nous avons en Côte d’Ivoire, une commission d’enregistrement des médicaments qui est régie par des textes. Et des contrôles administratifs et techniques sont faits. Des analyses en laboratoire sont faites également et il peut y avoir des accords comme des rejets de certains dossiers. Donc, tout cela constitue des sujets de conversation.
N.V : Selon vous, que faut-il pour relancer le secteur pharmaceutique en Côte d’Ivoire de sorte qu’il soit à terme au niveau de celui de la Tunisie ?
L.G : D’abord, comme vous le savez, pour développer un secteur, il faut une vision claire et des objectifs. Depuis quelques semaines, notre pays vient de se doter d’une politique pharmaceutique nationale. C’est un document qui a été validé et qui fixe un certain nombre d’objectifs y compris le domaine de la production industrielle de médicaments. C’est déjà quelque chose. Il y a également un plan national de développement sanitaire qui va couvrir la période 2009-2013. Ce plan couvre tous les sous/secteurs de la santé y compris le secteur de la pharmacie et du médicament. Je crois que ce sont des bases importantes qui vont permettre de coordonner l’action parce que dans ce secteur, le volet privé intervient fortement. La plupart des entreprises industrielles pharmaceutiques dans notre pays ont une participation privée très importante.
Coulibaly Zié Oumar Envoyé spécial à Yasmine Hammamet (Tunis)
Notre voie : Quelles sont vos attentes à l’occasion de ce salon?
Loukou Guillaume : Sur invitation du gouvernement tunisien et des organisateurs du secteur pharmaceutique de ce salon, nous sommes venus pour représenter le ministre de la Santé, le Dr. Allah Kouadio Rémi. Nous avons pris part à la cérémonie d’ouverture (NDLR : samedi 27 décembre) et nous sommes très heureux de représenter la Côte d’Ivoire à cette manifestation. Comme vous le savez, il y a à peu près 20 ans, la situation du secteur pharmaceutique tunisien, ressemblait à la situation en Côte d’Ivoire, notamment avec moins de 10% des besoins qui étaient satisfaits localement en terme de production.
Aujourd’hui, les tunisiens, par différentes actions ont atteint 47% en valeur et plus 55% en volume et ils deviennent pratiquement autosuffisants. C’est donc un bon exemple. Et, je pense qu’il est bon qu’on vienne voir au niveau de la coopération sud-sud, ce que la Côte d’Ivoire peut tirer d’un tel exemple.
N.V : Vous avez pris beaucoup de contacts. Dans quelle direction les orientez-vous ?
L.G : C’est un salon où exposent plusieurs laboratoires pharmaceutiques (…). On trouve beaucoup de sociétés qui sont dans les domaines de la production industrielle de médicaments. Il y a trois grands groupes de sociétés : ceux qui ont un capital avec la participation de l’Etat ; des capitaux privés tunisiens et les sociétés internationales. Beaucoup de ces entreprises de production ont commencé à explorer les marchés extérieurs notamment africains y compris la Côte d’Ivoire.
Pour elles, c’est l’occasion lorsqu’elles ont des représentants de pays comme la Côte d’Ivoire d’évoquer les questions pratiques de dossiers qu’ils ont soumis à nos administrations pour permettre un enregistrement qui est la condition première pour pouvoir accéder au marché ivoirien. Donc, c’est ce type de rencontre que nous avons. Ça permet à ces entreprises de présenter éventuellement leurs problèmes, les avancées sur les dossiers en cours d’enregistrement.
Vous savez, depuis 1960, nous avons en Côte d’Ivoire, une commission d’enregistrement des médicaments qui est régie par des textes. Et des contrôles administratifs et techniques sont faits. Des analyses en laboratoire sont faites également et il peut y avoir des accords comme des rejets de certains dossiers. Donc, tout cela constitue des sujets de conversation.
N.V : Selon vous, que faut-il pour relancer le secteur pharmaceutique en Côte d’Ivoire de sorte qu’il soit à terme au niveau de celui de la Tunisie ?
L.G : D’abord, comme vous le savez, pour développer un secteur, il faut une vision claire et des objectifs. Depuis quelques semaines, notre pays vient de se doter d’une politique pharmaceutique nationale. C’est un document qui a été validé et qui fixe un certain nombre d’objectifs y compris le domaine de la production industrielle de médicaments. C’est déjà quelque chose. Il y a également un plan national de développement sanitaire qui va couvrir la période 2009-2013. Ce plan couvre tous les sous/secteurs de la santé y compris le secteur de la pharmacie et du médicament. Je crois que ce sont des bases importantes qui vont permettre de coordonner l’action parce que dans ce secteur, le volet privé intervient fortement. La plupart des entreprises industrielles pharmaceutiques dans notre pays ont une participation privée très importante.
Coulibaly Zié Oumar Envoyé spécial à Yasmine Hammamet (Tunis)