x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Afrique Publié le mardi 6 janvier 2009 | Le Temps

Présidentielle au Ghana - La maturité de la classe politique ghanéenne

L'élection présidentielle qui vient de consacrer la victoire du candidat de l'opposant Atta- Mills, montre bien que le continent noir est mûr pour une démocratie. En dehors des tristes scrutins de Kenya, du Zimbabwe et de bien d'autres pays africains. Belle leçon de démocratie que celle que viennent d'administrer les Ghanéens au peuple du continent noir. Face au dauphin du régime au pouvoir, Nana Akufo Addo, l'opposant Atta-Mills, candidat du Congrès national démocratique (NDC), vient de remporter le scrutin présidentiel. Avec 50, 23 % de suffrages contre 49,77% pour le candidat du pouvoir. Les ghanéens sont allés aux urnes avec les armes démocratiques. Débats, mobilisations et guerre d'arguments autour du programme de gouvernance de chaque postulant. L'opposition ghanéenne a fait fi de toute considération partisane pour faire confiance aux Institutions en charge des élections. En aucun moment de la campagne, les auteurs politiques notamment ceux de l'opposition, n'ont remis en doute le travail de la Commission électorale indépendante (CEI) que préside Kwadwo Afari-Gyan. Le candidat perdant, Nana Akufo Addo n'a pas mis de temps à reconnaître la victoire de son adversaire. "J'accepte la déclaration de la commission électorale et je félicite le Président John Atta-Mills. Le Ghana est aujourd'hui un pays divisé, je m'engage à jouer le rôle constructif pour l'avenir de la Nation ouest- africaine. Le Président Atta-Mills et moi avons l'obligation de jouer une continuité et un consensus et je m'engage à jouer le rôle qui m'incombe. Notre Nation est à la croisée des chemins et nous devons travailler ensemble pour le construire dans la paix ", a déclaré Nana Akufo. Quelle belle leçon de démocratie ! Sous d'autres cieux, le candidat malheureux aurait remué terre et ciel pour récuser les résultats des urnes. Les nombreux partisans du candidat vaincu ne sont pas descendus dans les rues pour réclamer la victoire de leur leader. Ils ont tous reconnu le verdict sorti des urnes et qui a été prononcé par la commission électorale. La classe politique ghanéenne nous enseigne que le continent noir est désormais mûr pour une démocratie. Surtout que certains pays comme l'Afrique du Sud, le Bénin nous avaient habitué à une alternance politique. A la différence des acteurs politiques du Ghana, la classe politique ivoirienne souffre d'une malhonnêteté intellectuelle. Cette victoire de l'opposant sur le candidat du pouvoir, devrait interpeller les hommes politiques africains et principalement ceux de la Côte d'Ivoire qu'on peut être au pouvoir et perdre les élections tout comme on peut être dans l'opposition et gagner les élections. Les acteurs politiques ivoiriens doivent comprendre qu'une bonne démocratie, c'est le strict respect et l’application des règles du processus électoral. Que le modèle et l'exemple du voisin ghanéen servent de leçon à la Côte d'Ivoire dans les futures batailles électorales. Le pays de Kwame Nkrumah vient de nous donner une belle leçon de démocratie. Aux Ivoiriens de méditer si nous voulons que notre pays soit la locomotive de la sous-région.
Zéré de Mahi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ