Ils sont tous en majorité des hommes de Lettres confirmés. Certains sont même des écrivains de renom. Mais, tous ne sont pas des anges. Commis à la lecture des manuscrits des jeunes auteurs, dans les maisons d’édition, ils sont souvent soumis à la tentation. À bras raccourci et par devers eux, certains utilisent des pans entiers de certains manuscrits à eux soumis. Les cas sont légions. L’on se souvient de la querelle, sans grand bruit, entre le célèbre écrivain Isaïe Biton Koulibaly, anciennement responsable du Service littéraire à NEI et le prêtre l’Abbé Francis Barbey. Ce dernier, accusant Biton de reproduire des pans entiers de son manuscrit- qu’il lui a remis pour lecture, avis et publication si possible - dans son roman "Et pourtant elle pleurait". Si les jeunes auteurs ne peuvent donner la preuve de la fraude, car n’ayant pas de droit de propriété sur leur propre manuscrit, beaucoup sont surpris de voir la teneur et souvent même l’intégralité de leur manuscrit dans des ouvrages publiés par nos illustres écrivains. Une situation préjudiciable que les responsables de maisons d’édition se doivent de faire cesser en traitant, avec célérité, les manuscrits que leur déposent les jeunes auteurs. Comme c’est le cas en Occident.
Moussa Kéita
Moussa Kéita
