Qu’attend-t-on pour aller (enfin) aux élections ? La réponse à cette interrogation n’est pas à chercher loin. D’abord, Laurent Gbagbo et son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), ne veulent pas des élections en Côte d’Ivoire. En tout cas, pas pour maintenant. Pour eux, tous les moyens sont donc bons pour mettre un frein au processus d’enrôlement électoral en cours : crier à la fraude ça et là ; saboter l’opération d’enrôlement grâce à une mainmise sur l’Institut nationale de la statistique (INS) ; manipuler certains administrateurs afin qu’ils rendent la tâche difficile aux pétitionnaires à l’enrôlement ; et surtout empêcher l’Etat de payer sa quote part dans le financement du processus électoral. Une belle machine, bien orchestrée pour retarder voire bloquer le processus électoral. Cela, malheureusement, au vu et au su de tous. Dans cette situation, d’aucuns pointent le doigt accusateur, également, vers la Commission électorale indépendante (CEI). En effet, conformément à la récente réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) sur l’Accord politique de Ouagadougou, il a été demandé à la CEI de proposer, avant le 31 décembre 2008, une nouvelle date pour le premier tour de la Présidentielle. Nous sommes aujourd’hui le 6 janvier 2009. Et là, l’on est tenté de se demander pourquoi la CEI tarde à fixer cette nouvelle date ? La structure dirigée par le président Robert Beugré Mambé s’est plutôt contentée de relever le manque de moyens matériels et financiers pour la poursuite du processus. Cependant, le manque de moyens n’empêche aucunement Mambé et ses hommes de fixer la date des élections. Bien au contraire, cette précision va certainement encourager les bailleurs et la Communauté internationale qui n’attendent qu’un signal fort pour injecter des fonds.
Du côté de la Primature, malgré des efforts considérables du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, l’on n’échappe pas à la ‘’puissance hypnotisante’’ du régime actuel. Jusqu’au point où certains Ivoiriens pensent que Soro se serait endormi et qu’il serait soumis à un véritable diktat imposé par Laurent Gbagbo et le FPI. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, en tant qu’arbitres du jeu électoral et de l’ensemble du processus de sortie de crise, la Primature et la CEI ont un défi à relever. C’est celui de réussir la mission à eux, confiée par les Ivoiriens pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Toutes deux, elles sont donc face à leur responsabilité. Une responsabilité qui, naturellement, recommande la vigilance.
Diawara Samou
Du côté de la Primature, malgré des efforts considérables du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, l’on n’échappe pas à la ‘’puissance hypnotisante’’ du régime actuel. Jusqu’au point où certains Ivoiriens pensent que Soro se serait endormi et qu’il serait soumis à un véritable diktat imposé par Laurent Gbagbo et le FPI. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, en tant qu’arbitres du jeu électoral et de l’ensemble du processus de sortie de crise, la Primature et la CEI ont un défi à relever. C’est celui de réussir la mission à eux, confiée par les Ivoiriens pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Toutes deux, elles sont donc face à leur responsabilité. Une responsabilité qui, naturellement, recommande la vigilance.
Diawara Samou