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Politique Publié le mardi 6 janvier 2009 | Le Patriote

Financement des élections, calendrier électoral - La primature et la CEI se prononcent

Le calendrier électoral pose problème. Et tout dans les propos des principaux acteurs porte à croire qu’ils sont à couteaux tirés sur la question. En effet, réagissant hier à une préoccupation de ONUCI FM relative au chronogramme électoral en souffrance dans les tiroirs de la résidence Angoua Koffi, les porte -paroles respectifs de la CEI et de la Primature ont donné l’impression de se marcher sur les pieds. Yacouba Bamba a plutôt insisté, pour sa part, sur les besoins financiers de la structure qui l’emploie et surtout sur la situation salariale des agents sur le terrain. Pour lui, les vœux exprimés dans ce sens par la CEI sont conformes aux recommandations de Ouaga 4.

Ce que dit la CEI

L’accord complémentaire préconise, en effet, que soient mis, dans les plus brefs délais, à la disposition de la structure les fonds nécessaires à l’organisation des élections. Yacouba Bamba, porte-parole de la CEI justifie, ici, cet appel de fond : « Vous savez, l’organisation des élections a commencé avec le début des opérations d’identification et du recensement électoral qui sont pour nous la porte d’entrée des élections. Mais vous savez aussi que sur le terrain, il y a d’énormes difficultés avec les agents qui travaillent sans moyens…il faut que tous les opérateurs sur le terrain aient les moyens pour pouvoir travailler. Donc, nous demandons au niveau de la CEI que les moyens soient mis à la disposition de toutes les différentes structures afin que nous puissions achever le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs et procéder à l’affichage de notre liste électorale provisoire qui doit déboucher sur la liste électorale définitive… ». Une réaction contredite par celle d’un autre porte parole, celui de la primature.

Ce que dit la Primature

Méité Sindou estime, quant à lui qu’avec ou sans moyens financiers, on attend de la CEI qu’elle publie un chronogramme clair et cohérent des opérations d’identification et de recensement électoral. Il revient par ailleurs sur l’état de financement du processus : « Sur les questions financières, je note selon les dernières informations qui nous ont été communiquées par le ministère de l’Economie et des Finances que l’Etat de Côte d’ivoire a, pour sa part, exécuté à près de 80% ses obligations budgétaires vis-à-vis des structures ». Et de donner quelques indications rapides : « Pour le compte du Centre de Commandement intégré, près de 3,3 milliards étaient prévus. Le trésor public s’est exécuté pour près de 2, 788 milliards. Sur l’identification, 49 milliards étaient prévus, près de 43 ont été exécutés par le trésor public. Sur les élections, 23 milliards étaient prévus, près de 13 milliards ont été exécutés ». Il poursuit : « Le processus sécuritaire est en train d’être réglé. Il y a quand même une prise en charge des questions militaires et sécuritaires. D’abord, les questions militaires, notamment celle du désarmement dans le cadre de l’accord complémentaire 4. Donc, nous résumons pour dire que le Premier ministre attend du président de la CEI un chronogramme des plus réalistes possibles sur la fin de l’enrôlement et de l’identification ». On le constate clairement. La primature et la CEI ne sont pas sur la même fréquence en ce qui concerne l’épineuse question du financement du processus électoral. La primature exige, hic et nunc, un calendrier. La CEI rechigne à la tâche et réclame, au préalable, des moyens. Allez y comprendre ce qui se passe. Autrement dit, l’agenda secret de Ouaga est en marche.

K. Kara
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