L’opération d'Identification et d'enrôlement des électeurs est fortement perturbée à l'intérieur du pays. Les commissions électorales indépendantes locales crient au manque de moyens logistiques, mais aussi financiers pour le bon déroulement de cette opération. Le porte-parole de la Cei, Auguste Miremont, a, dans un communiqué en date du 4 janvier, demandé que les fonds nécessaires soient mis à la disposition de toutes les structures nationales et de l'opérateur privé. " Nous sommes bloqués, nous n'avons pas les moyens pour travailler ", a renchéri Bamba Yacouba, porte-parole adjoint de la Cei. En clair, Beugré Mambé réclame de l'argent pour continuer l'opération dans laquelle il a déjà englouti 43 milliards des 49 milliards de FCFA prévus pour l'exécution du processus d'identification et de recensement électoral. Qu'a-t-il fait des 43 milliards alors qu'il n'a pas accompli la moitié du travail qui lui avait été confié. Après l'étape du District d'Abidjan qui aurait laissé sous le carreau des milliers de pétitionnaires parce que précipitée et mal organisée. A qui Beugré Mambé demande d'aller se faire enrôler dans les localités de naissance. Selon les sources de l'Institut national des statistiques, ce sont plus d'un million d'Ivoiriens à l'âge de voter que Beugré Mambé a abandonnés à Abidjan en se précipitant à ouvrir les fronts de l'intérieur. A peine les centres de collecte ouverts que la Cei exige des moyens financiers. Qu'ont-ils fait de ce qui a été décaissé ? La somme dégagée est-elle proportionnelle au volume de travail déjà abattu par les services du président Beugré Mambé ? Où sont passés les 13 milliards de FCFA sur les 23 milliards prévus pour l'organisation des élections. Pourquoi Beugré Mambé s'empresse-t-il de demander des moyens logistiques pour Sagem-sécurité, une structure privée qui a pourtant un contrat avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Beugré Mambé a-t-il signé un deal avec Sagem-sécurité ? Pour les observateurs de la vie politique ivoirienne, la responsabilité du président de la Cei dans ce blocage n'est pas à écarter. On se rappelle que Beugré Mambé avait réclamé à la place des 20 véhicules à lui proposés par le représentant du secrétaire général de l'Onu, Choi, de l'argent. Lorsque l'Onuci a proposé de meubler le siège de son Institution, le président Mambé, selon des indiscrétions, a souhaité qu'on lui remette de l'argent cash sous le fallacieux prétexte que sa structure doit prendre son indépendance vis-à-vis des organismes internationaux. Pour se faire des sous, Robert Beugré Mambé aurait même, selon des sources dignes de foi, déclaré 31 commissions au lieu de 22. Il entretient donc 9 commissions fictives pour son propre compte. Certes, on peut reconnaître que des contraintes financières existent, mais Beugré Mambé en abuse un peu trop. Avec un peu de bonne gouvernance et de bonne foi de ceux qui ont en charge le processus électoral, la Côte d'Ivoire pourrait réussir ce pari de financer ses élections.
Zéré de Mahi
Zéré de Mahi