Les Eléphanteaux doivent s’envoler cet après-midi pour Kigali. Mais ce périple qui doit les conduire à la CAN juniors dans la capitale rwandaise n’est pas tout à fait certain. C’est l’une des grosses informations de la conférence de presse animée par le manager général des équipes nationales, El Hadj Kaba Koné. C’était hier matin dans l’une des salles de réunion du Golf Hôtel, à Cocody. Devant un parterre de journalistes, Kaba Koné n’a pas voulu utiliser la langue de bois. « Nous avons prévu nous rendre à Kigali demain (ndlr : aujourd’hui) pour poursuivre la dernière phase de notre préparation. Mais à l’heure où je vous parle, je n’ai aucune confirmation sur le départ de l’équipe », a-t-il fait savoir. Une manière claire de confirmer que rien n’est encore sûr concernant la volonté des Eléphanteaux d’aller parachever leur préparation sur les hauts plateaux rwandais avant d’entrer dans la compétition. L’Etat n’ayant pas encore débloqué les moyens. Cette deuxième tentative d’aller s’entraîner à 1480 mètres d’altitude risque de connaître le même sort que la première. En effet, le manager général a rappelé le premier programme d’Alain Gouaméné qui voulait que l’équipe parachève sa préparation à Bujumbura (Burundi) du 2 au 15 janvier. Finalement, Alain et ses poulains ont dû se replier sur le Golf hôtel et c’est depuis cette base qu’ils continuent de fourbir leurs armes. Le technicien ivoirien s’est même dit inquiet quant à la tournure des événements. Mais Gouaméné estime qu’il n’est pas encore tard et que si l’équipe peut bénéficier de neuf jours de préparation en altitude, ça sera bien pour son groupe. Avant de menacer de ne pas se rendre à Kigali. « L’encadrement technique et moi-même n’iront pas à Kigali à deux ou trois jours de la CAN. Peut-être que l’équipe y sera mais sans moi », s’est voulu clair le vainqueur de la CAN 92. Mais en attendant que l’Etat se décide, Alain poursuit sa préparation au Champroux et au Parc des sports. Selon lui, le moral de son groupe est au beau fixe. Et ses ambitions pour ce rendez-vous africain n’ont pas varié. « Nous avons un double objectif. Nous qualifier pour la coupe du monde et tenter de remporter cette CAN », a-t-il signifié. Il pense avoir le groupe qu’il faut même s’il regrette ne pas avoir la certitude d’avoir des joueurs comme le gardien Koné Ibrahim, Bakayoko Mamadou. Quant aux adversaires, Alain s’est voulu plus philosophe que pragmatique. « On ne craint personne et personne ne nous craint. On craint tout le monde et tout le monde nous craint».
Koné Lassiné
Koné Lassiné
