Football : Les deux priorités des Éléphanteaux

L’équipe juniors quitte Abidjan aujourd’hui pour Kigali, la capitale rwandaise. La phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Juniors commence le 18 janvier, au Rwanda. La Côte d’Ivoire logée dans le groupe B en compagnie de l’Egypte, du Nigeria et de l’Afrique du Sud, quittera Abidjan aujourd’hui pour Kigali (capitale rwandaise) si tous les moyens sont réunis. Car, depuis quelques jours, cette sélection est confrontée à un problème d’ordre financier. A telle enseigne qu’elle n’a pu effectuer le déplacement de Burundi où elle devait parachever sa préparation. Malgré tout, Alain Gouaméné et ses poulains gardent le moral et préparent en interne cette campagne. « Nous travaillons deux fois par jour. Il n’y a pas de blessé. Ce qui me gêne, c’est le fait que notre programme de préparation a été modifié faute de moyens. Toutefois, le moral est au beau fixe. Nous respectons nos adversaires du groupe B. Je connais bien l’Egypte et le Nigeria. L’Afrique du Sud (selon les informations) est une belle équipe. Nous ne craignons personne et n’irons pas au Rwanda en victimes résignées. Nous visons le titre de champion d’Afrique ; à défaut, obtenir la qualification pour la phase finale du Mondial, prévu en Egypte. A ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent. Le dernier mot reviendra à l’équipe qui se sera mieux préparée à tous les niveaux », a souligné l’entraîneur, lors de la conférence de presse qu’il a prononcée hier, au Golf hôtel. Gouaméné travaille avec une vingtaine de joueurs dont deux professionnels, Diabaté Zié et Issa Koro, qui évoluent respectivement en Roumanie et en Angleterre. Les deux autres professionnels, Koné Ibrahim et Bagayoko Mamadou, qui étaient là, ont été rappelés par leurs clubs respectifs. « Nous sommes obligés de négocier pour les avoir. Cette compétition ne faisant pas partie des dates Fifa, les clubs sont donc en position de force. Bagayoko et Koné sont deux pièces maîtresses. S’ils ne reviennent pas, nous composerons avec ceux qui sont là. Ils seront valablement remplacés. On s’appuie sur un groupe soudé, sur la valeur collective pour gagner et non sur la valeur individuelle », pense le héros de Sénégal 92. Il avertit que si l’équipe reste à Abidjan jusqu’à deux ou trois jours du coup d’envoi de la compétition, il rendra le tablier. « Les Eléphanteaux iront, en ce moment-là, à Kigali avec un autre technicien, mais pas avec moi. Je suis sincère », menace Gouaméné. Et d’indiquer que si la sélection ne part pas le plus tôt possible au Rwanda, c’est certain que les joueurs ne seront pas en pleine possession de leurs moyens. Par ailleurs, l’entraîneur national a fait savoir que la préparation de l’équipe est axée sur la technique et la rapidité. Physiquement, l’équipe étant déjà prête. Il faut noter que la liste des 18 internationaux retenus pour Rwanda sera connue aujourd’hui.



Jean-Baptiste Béhi