Le 16 janvier, 12.600 policiers vont prendre les rues. Mécontents, ces flics réclament les 3 milliards de Fcfa qui leur ont été prélevés au titre du Fonds de prévoyance de la police nationale (Fppn). « Si nos fonds ne nous sont pas reversés avant le 15 janvier, nous prendrons la rue le 16, jusqu’à la satisfaction de notre revendication », ont menacé hier des officiers et sous-officiers de police. La question des 3 milliards a été au cœur d’un séminaire organisé par le Fppn, le 28 décembre. Face aux difficultés de trésorerie qui freinent les activités et prestations de cette mutuelle, les délégués régionaux du Fppn ont invité l’Etat à s’acquitter de la dette. Selon les rapports du Directeur général du Fppn, le commissaire divisionnaire Krouma Mamadou, et du Pca, le commissaire divisionnaire major Oupoh Armand, ces prélèvements, qui constituent le budget de fonctionnement de cette structure d’aide et d’entraide des policiers, ne sont pas reversés depuis plus de deux ans. Comme un cri de détresse, le commissaire Oupoh a indiqué que le Fppn était dans l’impossibilité de faire face aux soins de santé et aux demandes de prêts de milliers d’adhérents. Pis, près de 200 policiers, dont le départ à la retraite est effectif depuis le 31 décembre, ne pourront pas se faire rembourser ce que la mutuelle leur doit. Ce pécule de fin de carrière va de deux à six millions. Le Pca du Fppn a plaidé auprès du chef de l’Etat afin qu’une solution soit trouvée avant le 15 janvier. Les 12.600 policiers bénéficiaires des prestations de leur fonds pointent un doigt accusateur la hiérarchie.
Bahi. K
Bahi. K