Investiture populaire hier à Accra ! John Atta-Mills a reçu la deuxième onction de son peuple après la victoire dans les urnes. La place de l’Indépendance a refusé du monde. Située à Osu, le quartier des affaires, à proximité d’Ohené Gyam stadium, le plus grand stade de football de la capitale ghanéenne, l’imposante place a donné l’image d’un pays heureux suite à une élection qui s’est déroulée dans le calme après deux tours les 7 et 28 décembre 2008 et une partielle dans une circonscription le 2 janvier 2009. Venus des quartiers d’Accra et de toutes les régions du pays, les Ghanéens ont participé massivement à l’investiture de leur nouveau président. Certes, les militants affichant des gadgets du National democratic Congres (NDC) ou Congrès national démocratique étaient les plus nombreux, mais plusieurs militants des autres partis politiques ou tout simplement de nombreux autres citoyens ghanéens ont fait le déplacement. Ceux qui sont arrivés en retard n’ont pas eu accès au lieu de la manifestation. Ils n’ont pas néanmoins boudé leur plaisir en dansant et en chantant aux alentours de la place et du stade. Ce déferlement populaire a créé de nombreux bouchons dans toute la capitale ghanéenne avec des piques dans le quartier des affaires. Aussi tous ceux qui se rendaient au lieu de la cérémonie en véhicule ont-ils éprouvé d’énormes difficultés. Même les cortèges officiels n’y ont pas échappé. Témoin de l’entrée à la place de l’indépendance du cortège du président Togolais Faure Gnassingbé, Notre voie a constaté comment les forces de sécurité ghanéennes ont dû user de beaucoup d’énergie pour frayer du chemin à la délégation togolaise. Les motards étaient par moments pris en sandwich par la foule elle-même prise d’ivresse et soucieuse d’utiliser tous les moyens pour avoir une place confortable. Le cortège du président ivoirien Laurent Gbagbo est arrivé à 13h46 GMT au milieu d’une haie très resserrée et très mouvementée. Plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région dont le burkinabé Blaise Compaoré, le Sierra Léonais Ernest Bai Koroma, le Béninois Yayi Boni sont également arrivés.
Le candidat malheureux présent
Toute la classe politique ghanéenne s’est jointe au peuple pour la consécration de leur président élu. Le candidat malheureux Nana Akufo-Addo du New patriotic party(NPP) ou Nouveau parti patriotic, parti du président sortant a répondu présent. John Kuffuor aussi. Ils ont été accueillis par des ovations nourries. Mais c’est le prédécesseur de M. Kuffuor qui a créé l’émeute. Jerry John Rawling a arraché le maximum d’applaudissements. Chacun de ses déplacements suscitait des hourras interminables.
Il était 14h 25 GMT quand John Atta-Mills est arrivé sur les lieux. La prestation de serment a aussitôt débuté. Ce fut d’abord le vice-président John Mohamed. Cinq minutes après, le président élu. John Atta-Mills, la bible dans la main droite levée, a juré devant Dieu et devant le peuple de respecter et défendre la constitution ghanéenne en répétant le sacrément de la République en cette circonstance, lu par le juge Georgina Wood. Il a ensuite brandi un gros métal en or en forme de clé, symbolisant les armoiries de la République. Au même instant, des coups de canon, 21 au total en guise de souvenirs, selon des confrères ghanéens, des derniers durs 21 jours de négociation et manifestation précédant la proclamation de l’indépendance du pays en 1957. Vint le premier discours officiel du président élu. M. Atta-Mills a réitéré ses engagements de défendre les intérêts de la patrie et invité le peuple et les adversaires électoraux à se joindre à lui pour ce combat. Il était 15h GMT quand, au bord de son command car suivi d’éléments de la garde républicaine sur des chevaux, les mains en l’air pour saluer son peuple, John Atta-Mills a quitté la place de l’indépendance pour le palais présidentiel.
Le premier tour de la présidentielle du Ghana doublé des législatives a eu lieu le 7 décembre 2007 avec 8 candidats. Le second tour s’est tenu le 28 décembre. Mais les résultats ont été retardés en raison d’incidents à Tamalay dans le nord du pays où le scrutin n’avait pu se dérouler. Des inconnus avaient disparu avec des urnes. Le vendredi 2 janvier un « petit troisième tour »a dû être organisé dans cette circonscription. Et le samedi 3 janvier les résultats officiels étaient proclamés par la commission électorale créditant John Atta-Mills de 50,23% des suffrages face à Nana Akufo Addo, 49,77%. Le NDC a également remporté la majorité des sièges au parlement.
Dan Opéli envoyé spécial à Accra
Le candidat malheureux présent
Toute la classe politique ghanéenne s’est jointe au peuple pour la consécration de leur président élu. Le candidat malheureux Nana Akufo-Addo du New patriotic party(NPP) ou Nouveau parti patriotic, parti du président sortant a répondu présent. John Kuffuor aussi. Ils ont été accueillis par des ovations nourries. Mais c’est le prédécesseur de M. Kuffuor qui a créé l’émeute. Jerry John Rawling a arraché le maximum d’applaudissements. Chacun de ses déplacements suscitait des hourras interminables.
Il était 14h 25 GMT quand John Atta-Mills est arrivé sur les lieux. La prestation de serment a aussitôt débuté. Ce fut d’abord le vice-président John Mohamed. Cinq minutes après, le président élu. John Atta-Mills, la bible dans la main droite levée, a juré devant Dieu et devant le peuple de respecter et défendre la constitution ghanéenne en répétant le sacrément de la République en cette circonstance, lu par le juge Georgina Wood. Il a ensuite brandi un gros métal en or en forme de clé, symbolisant les armoiries de la République. Au même instant, des coups de canon, 21 au total en guise de souvenirs, selon des confrères ghanéens, des derniers durs 21 jours de négociation et manifestation précédant la proclamation de l’indépendance du pays en 1957. Vint le premier discours officiel du président élu. M. Atta-Mills a réitéré ses engagements de défendre les intérêts de la patrie et invité le peuple et les adversaires électoraux à se joindre à lui pour ce combat. Il était 15h GMT quand, au bord de son command car suivi d’éléments de la garde républicaine sur des chevaux, les mains en l’air pour saluer son peuple, John Atta-Mills a quitté la place de l’indépendance pour le palais présidentiel.
Le premier tour de la présidentielle du Ghana doublé des législatives a eu lieu le 7 décembre 2007 avec 8 candidats. Le second tour s’est tenu le 28 décembre. Mais les résultats ont été retardés en raison d’incidents à Tamalay dans le nord du pays où le scrutin n’avait pu se dérouler. Des inconnus avaient disparu avec des urnes. Le vendredi 2 janvier un « petit troisième tour »a dû être organisé dans cette circonscription. Et le samedi 3 janvier les résultats officiels étaient proclamés par la commission électorale créditant John Atta-Mills de 50,23% des suffrages face à Nana Akufo Addo, 49,77%. Le NDC a également remporté la majorité des sièges au parlement.
Dan Opéli envoyé spécial à Accra