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Politique Publié le vendredi 9 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Il faut stopper la mauvaise foi du FPI

Selon une source crédible au palais présidentiel qui a requis l'anonymat, les jours de la Commission électorale indépendante (CEI) sont comptés. Motifs, la CEI, pour le camp présidentiel, n'aurait pas pris suffisamment de mesures pour stopper une éventuelle fraude dans l'opération d'identification et d'enrôlement des populations en zone Centre-Nord et Ouest (CNO). Et pour livrer la guerre contre la Commission électorale indépendante, le FPI et ses satellites ont mis en mission les médias d'Etat et la presse bleue qui relayent quotidiennement les cas de fraudes. A Gagnoa, village natal du chef de l'Etat, Gbagbo Laurent, l'opération a été stoppée officiellement par les populations qui se plaindraient de quelques cas d'irrégularités. A Guiglo, village du ministre Oulaye Hubert et de Marcel Gossio, DG du Port, les miliciens, le FPI et le COJEP se plaignent, eux, de la forte mobilisation des allogènes (Baoulé et Malinké) dans les centres d'enrôlement. Alors, l'opération doit être immédiatement arrêtée. A San Pedro, ville du DG de l'ATCI, Silvanius Kla, président FPI du Conseil général, les membres du COJEP de Charles Blé Goudé ont passé à tabac les agents de la CEI qu'ils accusent de rouler pour l'opposition. A Bonoua, village natal de la première dame du Sud, Simone Ehivet Gbagbo, la journée du mercredi 07 janvier 2008 fut particulièrement chaude. Les jeunes du COJEP et le FPI qui dénonçaient les conditions d'obtention d'extraits de naissance ont eu gain de cause après la paralysie de la ville. Ce jour-là, la circulation fut interdite à tout véhicule coupant ainsi l'axe Grand-Bassam, Bonoua, Aboisso et Ghana. Les zones ciblées par le FPI pour dénoncer la mission de la CEI sont largement publiées par les journaux bleus en mission. Mais à la vérité, de quoi accuse-t-on la CEI ? Qui véritablement a pris la main dans le sac, un agent de la Commission électorale indépendante en train d'aider un compatriote à tricher ? La CEI qui est une composante des formations politiques signataires des accords de Linas Marcoussis (PDCI, FPI, RDR, MPCI, MJP, MPIGO, MFA, UDCY, PIT et UDPCI) peut-elle être vraiment complice de fraude ? Le FPI, la présidence de la République et l'Assemblée nationale dont les représentants à la CEI sont connus ont-ils été témoins de cas de fraude en faveur d'une formation politique citée plus haut ? Quand Affi N'guessan, président du FPI, exige l'arrêt de l'identification en zone CNO en raison de l'absence de l'administration publique, est-il vraiment sérieux ? Même si nous convenons avec le président du FPI qu'il faut redéployer l'administration, arrêter l'identification en zone CNO pour la raison évoquée, c'est chercher les poux dans les cheveux du président de la CEI. Où était Pascal Affi N'guessan quand se déroulait l'opération des audiences foraines ? Durant cette opération, l'administration a-t-elle été redéployée sur l'ensemble du territoire national ? Alors pourquoi tant de jérémiades aujourd'hui ? De quoi le FPI a-t-il peur ? Pourquoi Gbagbo et le FPI ne veulent-ils aller aux élections avec la CEI actuelle et veulent chanter son requiem avant les prochaines élections ? Il est vrai que le FPI et son champion, comme le fait remarquer le Secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, ne veulent pas d'une structure neutre pour l'organisation d'élections crédibles, transparentes dont les résultats seront acceptés par tous. Mais cette fois, il semble que les partis politiques de l'opposition s'organisent pour dire au FPI et à Gbagbo : "ça Suffit !".

Patrice Yao
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