Vers quoi fonce la Côte d'Ivoire? Y aura-t-il un jour des élections démocratiques dans ce pays sous Gbagbo ? Rien n'est sûr. Du moins tant que Gbagbo n'est pas certain de pouvoir contrôler de bout en bout les futurs scrutins, aucune élection ne sera organisée sous son régime. La CEI, qui en principe devrait garantir la transparence devient de fait l'ennemi à abattre. D'où des stratégies mûries pour avoir sa peau. Le Secrétaire général du PDCI-RDA, Professeur Alphonse Djédjé Mady met à nu ces stratagèmes.
Excellence Monsieur Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA
Madame Henriette KONAN BEDIE,
Excellence Monsieur le Premier Ministre Daniel KABLAN DUNCAN, Coordonnateur de l'inspection du Parti,
Excellence Monsieur le Premier Ministre Charles KONAN BANNY,
Madame et Messieurs les Vice-Présidents,
Monsieur le Président du Conseil de Discipline,
Honorables membres des Instances du Parti,
Madame la Présidente de l'UFPDCI,
Monsieur le Président de la JPDCI,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux de Section,
Militantes et Militants,
Mesdames et Messieurs,
Nous voici réunis, comme tous les ans, à pareille époque, pour faire le bilan de l'année écoulée, nous projeter dans l'avenir et exprimer nos souhaits par rapport au nouvel an. Mais en dehors de cette gymnastique classique, nous nous retrouvons surtout pour présenter nos vœux à notre Chef, au Président du PDCI-RDA, Son Excellence Aimé Henri KONAN BEDIE.
En premier lieu, que penser de l'année 2008 dont les derniers lampions viennent à peine de s'éteindre ?
Au plan interne, la vie du Parti a connu des moments mémorables avec les tournées du Président BEDIE à l'intérieur du Pays. Nous retiendrons particulièrement les meetings et autres rencontres qui se sont déroulés successivement à KOKUMBO, OUME, GAGNOA, SOUBRE, ISSIA, SAIOUA et SINFRA lors du séjour du Président du Parti à SOUBRE.
Dans toutes ces villes, l'accueil a été délirant et des messages forts ont été adressés aux populations.
Nous nous souvenons encore avec beaucoup d'émotion des marées humaines déclenchées par les passages du Président dans les Régions de la Vallée du Bandama et des Lacs, à DIMBOKRO et à BOUAFLE, marées humaines qui communièrent totalement avec leur visiteur de marque et qui traduisirent leur indéfectible attachement au PDCI-RDA et à son Chef.
Il faut ajouter à ces déplacements du Président BEDIE, ceux du Secrétaire Général et de la Direction du Parti à BONDOUKOU et AGNIBILEKRO, à DIVO, HIRE, GUITRY et FRESCO; à DUEKOUE, GUIGLO, TAI, ZAGNE, BLOLEQUIN et TOULEPLEU; à ALEPE, ANYAMA, AKOUPE et ADZOPE. Il en est de même des nombreux déplacements de l'UFPDCI et de la JPDCI.
Je n'oublierai pas les actions permanentes des Délégués Départementaux et Communaux, en étroite collaboration avec les Secrétaires Généraux de Section pour rentabiliser les Audiences Foraines et continuer à suivre encore aujourd'hui l'opération d'identification et d'enrôlement électoral.
C'est également le lieu de rendre un vibrant hommage à tous les élus (Députés, Maires, Présidents de Conseils Généraux, Vice Gouverneurs) dont l'action inlassable menée en étroite collaboration avec les Délégués, permet de maintenir vivant le PDCI-RDA sur toute l'étendue du territoire. Il convient de souligner le travail minutieux et riche qu'abattent nos Députés à l'Assemblée Nationale.
Les responsables du Parti, malgré des difficultés de tous ordres, ont fait face à leurs obligations et je voudrais leur exprimer ici mes sentiments de très grande satisfaction et de légitime fierté. Phalanges combattantes du Parti, je vous salue.
Au plan de la vie politique nationale, la mise en oeuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou a fait naître de l'espoir avec le déroulement des Audiences Foraines aux résultats mitigés, malgré un calme satisfaisant enregistré sur toute l'étendue du territoire.
Que dire de l'Opération d'Identification et d'Enrôlement des électeurs? Elle a commencé et elle se poursuit. Mais que de difficultés?
Ce n'est un secret pour personne d'affirmer que cette opération peine par manque de moyens matériels et financiers. Nous constatons sur le terrain que la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les autres structures ne disposent pas des moyens nécessaires à l'accomplissement de leur mission, malgré l'engagement pris par Monsieur Laurent GBAGBO au 4eme CPC.
Aujourd'hui, les exigences de l'opération reposent sur les cadres et les populations pour le logement, la nourriture, voire le déplacement des équipes. Ce sont les populations qui s'organisent pour permettre aux uns et autres d'avoir les sources de l'énergie nécessaire au fonctionnement des appareils. Ce sont encore elles qui s'évertuent pour s'équiper en photocopieuses pour le besoin de la cause, alors que ces équipements avaient été promis par le Gouvernement.
Que dire de l'épineux problème posé aux détenteurs des cartes d'identité jaunes et vertes qui n'arrivent pas à obtenir leurs extraits d'actes de naissance ou de jugements supplétifs par carence de l'état-civil ? C'est la croix et la bannière !
A leurs cas, il faut ajouter l'opération de reconstitution des registres d'état-civil perdus ou détruits dont le mode opératoire n'est pas encore connu en ce mois de janvier 2009. Et ce n'est pas tout, car la situation des déplacés de guerre n'est pas plus reluisante.
Le responsable de tous ces malheurs, c'est naturellement la CEI, aux dires du FPI. Quelle mauvaise foi! La CEI, de sa noble mission de neutralité, est culpabilisée à souhait et transformée en bouc émissaire chargé de tous les péchés d'Israël et lâché en plein désert. Tous cela n'a qu'un but évident : le FPI redoute les Elections et ne veut pas se soumettre au verdict du Peuple de Côte d'Ivoire.
Oui, nous savons que le Régime FPI et le Président GBAGBO veulent faire porter la responsabilité de l'échec de l'opération à la CEI à qui l'on demande des résultats pour lesquels les moyens n'ont pas été mis à sa disposition.
Quel chronogramme crédible peut proposer la CEI dans ces conditions? Non, l'échec ou le grand retard dans le meilleur des cas, repose sur GBAGBO qui fait une rétention volontaire des moyens matériels et financiers que l'Etat doit à la Commission Electorale Indépendante, Institution dont dépend l'organisation du processus électoral. Ce faisant, le FPI traduit sa volonté de maintenir le chaos et de ne pas vouloir aller aux élections.
Si Monsieur GBAGBO veut aller aux élections comme il le clame et le proclame, qu'il donne les moyens à la CEI et aux autres structures commises à cette tâche.
Non, sincèrement, GBAGBO et le FPI, certains de perdre les élections démocratiques, feront tout pour qu'elles n'aient pas lieu de si tôt.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Soyons tous conscients du plan cynique du FPI et de Laurent GBAGO. Ils veulent rouler la CEI dans la farine et lui faire porter le chapeau de leur mauvaise foi.
Sachons-le aujourd'hui : Laurent GBAGBO et le FPI ne veulent pas aller aux élections avec la CEI actuelle et veulent chanter son requiem avant les prochaines élections.
GBAGBO et le FPI ne veulent pas d'une structure neutre, comme ils ne veulent pas de l'implication constructive de la Communauté Internationale.
Oui, GBAGBO veut " aller aux élections vite, vite, vite... " à ses conditions. Il voudra aller aux élections quand il aura une CEI à sa solde et quand il pourra savoir les résultats en sa faveur avant le scrutin. Non, ne nous laissons pas rouler dans la farine du boulanger incorrigible et impénitent.
C'est dans ce sens que la sécurisation du processus sur le terrain demeure un vœu pieux. Le Centre de Commandement Intégré (CCI) qui est censé assurer la sécurité du processus sur toute l'étendue du Territoire National, brille par son absence. La cause ? L'éternel problème de manque de moyens matériels et financiers. A notre sens, il s'agit bien plus de manque de volonté politique que d'un manque de moyens financiers.
Malgré les difficultés dans lesquelles nous maintiennent de manière factice les Refondateurs, la Côte d'Ivoire est capable, en établissant des priorités, de faire face au programme de sortie de crise. Je sais qu'elle le peut, si seulement ses dirigeants n'établissent pas la mauvaise foi en règle de vie et faire de la gestion de la chose publique le dernier de leurs soucis.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Voici résumée la situation que nous vivons. Alors que faire ?
D'abord en notre sein. En notre sein, nous devons prendre conscience, une fois de plus, que seule l'union fera notre force. Nous devons renforcer notre cohésion comme recommandée par les dernières missions du Bureau Politique.
Que les batailles précoces de positionnement ne nous fassent pas perdre de vue l'essentiel. L'essentiel, c'est notre victoire à l'élection présidentielle avec notre candidat Henri KONAN BEDIE.
A partir de cette victoire, tout est possible. Sans cette victoire, tout sera difficile, très difficile.
Puissent les plus sages d'entre nous contribuer à resserrer nos liens autour du Président du Parti !
Engageons le dialogue interne là où c'est encore possible, car le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Ecoutons-nous, et nous nous comprendrons sûrement.
Encourageons-nous les uns les autres, malgré les difficultés rencontrées, pour réussir, au bénéfice de nos militants et de nos sympathisants, l'Opération d'Identification et d'Enrôlement Electoral. Cette opération est la clef du succès à toutes les élections. Qui l'aura gagnée, peut espérer gagner les élections.
Qu'attendre des autres acteurs nationaux de la crise?
Avec nos partenaires du RHDP, faisons ensemble le combat de la démocratie et du triomphe des principes à nous légués par Félix Houphouët-Boigny. Cultivons la confiance malgré les candidatures multiples au premier tour et soyons respectueux de la parole donnée. Qui sait?
Avec les autres, vigilance et méfiance. Surtout ayons à l'esprit que le FPI et ses pontes veulent aller aux élections à condition que les résultats leur soient favorables avant le scrutin. Sachons que le FPI veut conserver le pouvoir quel que soit le prix à payer, même en marchant sur " mille corps à droite et mille corps à gauche ". Le FPI ne reculera devant rien. Faisons échec à leur volonté maléfique par une détermination à toute épreuve. Opposons-leur une résistance pacifique pour redonner espoir à la Côte d'Ivoire.
Car au plan social, la Côte d'Ivoire se meurt à petit feu dans tous les domaines. Le front social, dans toutes ses composantes, est en ébullition :
- l'Ecole ivoirienne est en déconfiture avec les grèves en cascade du corps enseignant, du Primaire au Supérieur, en passant par le Secondaire ;
- le système de santé n'est pas plus reluisant. Les mouvements sociaux secouent ici le personnel de Santé :
Médecins, Pharmaciens, Chirurgiens dentistes, Sages-femmes et Infirmiers du secteur public;
- les transporteurs : même ce domaine de petits patrons n'est pas épargné, tellement la politique énergétique laisse à désirer ;
- les planteurs : oui les planteurs ne sont pas en reste, au contraire, une première en Côte d'Ivoire : des planteurs préfèrent brûler leurs produits pour manifester contre l'achat au rabais du fruit de leur travail;
- l'eau potable devient pour beaucoup un produit de luxe;
- nous ne sommes pas à l'abri d'un délestage au plan de l'électricité ; et j'en passe
Résultat ? La paupérisation, la misère, la souffrance, la mort.
Manger à sa faim pour la très grande majorité des Ivoiriens est une gageure. La rentrée scolaire devient un casse-tête chinois pour les parents. Avoir un parent malade vous fait mourir avant le malade de crise cardiaque, tant les poches sont vides. Effectuer un voyage, si on le peut, est un rendez-vous très probable avec la mort tant les voies sont dégradées.
Certains corps de métiers ont des arriérés de salaires de plusieurs mois. Les retraités peuvent attendre, comme si leurs pensions ne leur étaient pas dues.
La misère, la misère dans l'immense majorité de nos familles.
Le dernier rapport publié par les services du Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement est plus qu'alarmant et pessimiste. En effet, le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté montre que de 1985 à 2008, le nombre de pauvres dans le Pays est passé de 10 % à 48,94 %. Le ministre d'Etat, Ministre du Plan et du Développement affirme que la population est tombée " dans une paupérisation jamais égalée dans notre Pays ". Cela signifie en d'autres termes qu'il existe en Côte d'Ivoire des hommes et des femmes qui ne disposent que de 660 F/jour, et cela représente 62,5 % de la population rurale. C'est pourquoi, il convient de dire avec le Ministre BOUABRE que " cette situation est moralement et socialement insupportable. Elle est humainement inacceptable et constitue un réel obstacle au développement économique ". Merci Monsieur le Ministre pour votre franchise.
Monsieur le Président,
Le tableau n'est pas reluisant certes, mais nous avons voulu le regarder en face et vous le présenter comme il nous apparaît. Nous voulons vous traduire notre disponibilité et notre volonté de vous suivre dans le combat démocratique que vous voulez mener pour nous sortir du pétrin.
C'est conscient de l'importance des enjeux que nous venons vous dire, à vous, à votre Epouse, à toute votre famille,
Bonne, Heureuse et Sainte Année 2009 !
Que Dieu lui-même vous donne la force et la lucidité nécessaires pour contribuer au retour de la Paix en Côte d'Ivoire !
Que la Paix demeure en vous et sur vous!
Paix sur le PDCI-RDA et sur la Côte d'Ivoire !
Que Dieu nous bénisse!
Je vous remercie.
Excellence Monsieur Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA
Madame Henriette KONAN BEDIE,
Excellence Monsieur le Premier Ministre Daniel KABLAN DUNCAN, Coordonnateur de l'inspection du Parti,
Excellence Monsieur le Premier Ministre Charles KONAN BANNY,
Madame et Messieurs les Vice-Présidents,
Monsieur le Président du Conseil de Discipline,
Honorables membres des Instances du Parti,
Madame la Présidente de l'UFPDCI,
Monsieur le Président de la JPDCI,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux de Section,
Militantes et Militants,
Mesdames et Messieurs,
Nous voici réunis, comme tous les ans, à pareille époque, pour faire le bilan de l'année écoulée, nous projeter dans l'avenir et exprimer nos souhaits par rapport au nouvel an. Mais en dehors de cette gymnastique classique, nous nous retrouvons surtout pour présenter nos vœux à notre Chef, au Président du PDCI-RDA, Son Excellence Aimé Henri KONAN BEDIE.
En premier lieu, que penser de l'année 2008 dont les derniers lampions viennent à peine de s'éteindre ?
Au plan interne, la vie du Parti a connu des moments mémorables avec les tournées du Président BEDIE à l'intérieur du Pays. Nous retiendrons particulièrement les meetings et autres rencontres qui se sont déroulés successivement à KOKUMBO, OUME, GAGNOA, SOUBRE, ISSIA, SAIOUA et SINFRA lors du séjour du Président du Parti à SOUBRE.
Dans toutes ces villes, l'accueil a été délirant et des messages forts ont été adressés aux populations.
Nous nous souvenons encore avec beaucoup d'émotion des marées humaines déclenchées par les passages du Président dans les Régions de la Vallée du Bandama et des Lacs, à DIMBOKRO et à BOUAFLE, marées humaines qui communièrent totalement avec leur visiteur de marque et qui traduisirent leur indéfectible attachement au PDCI-RDA et à son Chef.
Il faut ajouter à ces déplacements du Président BEDIE, ceux du Secrétaire Général et de la Direction du Parti à BONDOUKOU et AGNIBILEKRO, à DIVO, HIRE, GUITRY et FRESCO; à DUEKOUE, GUIGLO, TAI, ZAGNE, BLOLEQUIN et TOULEPLEU; à ALEPE, ANYAMA, AKOUPE et ADZOPE. Il en est de même des nombreux déplacements de l'UFPDCI et de la JPDCI.
Je n'oublierai pas les actions permanentes des Délégués Départementaux et Communaux, en étroite collaboration avec les Secrétaires Généraux de Section pour rentabiliser les Audiences Foraines et continuer à suivre encore aujourd'hui l'opération d'identification et d'enrôlement électoral.
C'est également le lieu de rendre un vibrant hommage à tous les élus (Députés, Maires, Présidents de Conseils Généraux, Vice Gouverneurs) dont l'action inlassable menée en étroite collaboration avec les Délégués, permet de maintenir vivant le PDCI-RDA sur toute l'étendue du territoire. Il convient de souligner le travail minutieux et riche qu'abattent nos Députés à l'Assemblée Nationale.
Les responsables du Parti, malgré des difficultés de tous ordres, ont fait face à leurs obligations et je voudrais leur exprimer ici mes sentiments de très grande satisfaction et de légitime fierté. Phalanges combattantes du Parti, je vous salue.
Au plan de la vie politique nationale, la mise en oeuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou a fait naître de l'espoir avec le déroulement des Audiences Foraines aux résultats mitigés, malgré un calme satisfaisant enregistré sur toute l'étendue du territoire.
Que dire de l'Opération d'Identification et d'Enrôlement des électeurs? Elle a commencé et elle se poursuit. Mais que de difficultés?
Ce n'est un secret pour personne d'affirmer que cette opération peine par manque de moyens matériels et financiers. Nous constatons sur le terrain que la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les autres structures ne disposent pas des moyens nécessaires à l'accomplissement de leur mission, malgré l'engagement pris par Monsieur Laurent GBAGBO au 4eme CPC.
Aujourd'hui, les exigences de l'opération reposent sur les cadres et les populations pour le logement, la nourriture, voire le déplacement des équipes. Ce sont les populations qui s'organisent pour permettre aux uns et autres d'avoir les sources de l'énergie nécessaire au fonctionnement des appareils. Ce sont encore elles qui s'évertuent pour s'équiper en photocopieuses pour le besoin de la cause, alors que ces équipements avaient été promis par le Gouvernement.
Que dire de l'épineux problème posé aux détenteurs des cartes d'identité jaunes et vertes qui n'arrivent pas à obtenir leurs extraits d'actes de naissance ou de jugements supplétifs par carence de l'état-civil ? C'est la croix et la bannière !
A leurs cas, il faut ajouter l'opération de reconstitution des registres d'état-civil perdus ou détruits dont le mode opératoire n'est pas encore connu en ce mois de janvier 2009. Et ce n'est pas tout, car la situation des déplacés de guerre n'est pas plus reluisante.
Le responsable de tous ces malheurs, c'est naturellement la CEI, aux dires du FPI. Quelle mauvaise foi! La CEI, de sa noble mission de neutralité, est culpabilisée à souhait et transformée en bouc émissaire chargé de tous les péchés d'Israël et lâché en plein désert. Tous cela n'a qu'un but évident : le FPI redoute les Elections et ne veut pas se soumettre au verdict du Peuple de Côte d'Ivoire.
Oui, nous savons que le Régime FPI et le Président GBAGBO veulent faire porter la responsabilité de l'échec de l'opération à la CEI à qui l'on demande des résultats pour lesquels les moyens n'ont pas été mis à sa disposition.
Quel chronogramme crédible peut proposer la CEI dans ces conditions? Non, l'échec ou le grand retard dans le meilleur des cas, repose sur GBAGBO qui fait une rétention volontaire des moyens matériels et financiers que l'Etat doit à la Commission Electorale Indépendante, Institution dont dépend l'organisation du processus électoral. Ce faisant, le FPI traduit sa volonté de maintenir le chaos et de ne pas vouloir aller aux élections.
Si Monsieur GBAGBO veut aller aux élections comme il le clame et le proclame, qu'il donne les moyens à la CEI et aux autres structures commises à cette tâche.
Non, sincèrement, GBAGBO et le FPI, certains de perdre les élections démocratiques, feront tout pour qu'elles n'aient pas lieu de si tôt.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Soyons tous conscients du plan cynique du FPI et de Laurent GBAGO. Ils veulent rouler la CEI dans la farine et lui faire porter le chapeau de leur mauvaise foi.
Sachons-le aujourd'hui : Laurent GBAGBO et le FPI ne veulent pas aller aux élections avec la CEI actuelle et veulent chanter son requiem avant les prochaines élections.
GBAGBO et le FPI ne veulent pas d'une structure neutre, comme ils ne veulent pas de l'implication constructive de la Communauté Internationale.
Oui, GBAGBO veut " aller aux élections vite, vite, vite... " à ses conditions. Il voudra aller aux élections quand il aura une CEI à sa solde et quand il pourra savoir les résultats en sa faveur avant le scrutin. Non, ne nous laissons pas rouler dans la farine du boulanger incorrigible et impénitent.
C'est dans ce sens que la sécurisation du processus sur le terrain demeure un vœu pieux. Le Centre de Commandement Intégré (CCI) qui est censé assurer la sécurité du processus sur toute l'étendue du Territoire National, brille par son absence. La cause ? L'éternel problème de manque de moyens matériels et financiers. A notre sens, il s'agit bien plus de manque de volonté politique que d'un manque de moyens financiers.
Malgré les difficultés dans lesquelles nous maintiennent de manière factice les Refondateurs, la Côte d'Ivoire est capable, en établissant des priorités, de faire face au programme de sortie de crise. Je sais qu'elle le peut, si seulement ses dirigeants n'établissent pas la mauvaise foi en règle de vie et faire de la gestion de la chose publique le dernier de leurs soucis.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Voici résumée la situation que nous vivons. Alors que faire ?
D'abord en notre sein. En notre sein, nous devons prendre conscience, une fois de plus, que seule l'union fera notre force. Nous devons renforcer notre cohésion comme recommandée par les dernières missions du Bureau Politique.
Que les batailles précoces de positionnement ne nous fassent pas perdre de vue l'essentiel. L'essentiel, c'est notre victoire à l'élection présidentielle avec notre candidat Henri KONAN BEDIE.
A partir de cette victoire, tout est possible. Sans cette victoire, tout sera difficile, très difficile.
Puissent les plus sages d'entre nous contribuer à resserrer nos liens autour du Président du Parti !
Engageons le dialogue interne là où c'est encore possible, car le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Ecoutons-nous, et nous nous comprendrons sûrement.
Encourageons-nous les uns les autres, malgré les difficultés rencontrées, pour réussir, au bénéfice de nos militants et de nos sympathisants, l'Opération d'Identification et d'Enrôlement Electoral. Cette opération est la clef du succès à toutes les élections. Qui l'aura gagnée, peut espérer gagner les élections.
Qu'attendre des autres acteurs nationaux de la crise?
Avec nos partenaires du RHDP, faisons ensemble le combat de la démocratie et du triomphe des principes à nous légués par Félix Houphouët-Boigny. Cultivons la confiance malgré les candidatures multiples au premier tour et soyons respectueux de la parole donnée. Qui sait?
Avec les autres, vigilance et méfiance. Surtout ayons à l'esprit que le FPI et ses pontes veulent aller aux élections à condition que les résultats leur soient favorables avant le scrutin. Sachons que le FPI veut conserver le pouvoir quel que soit le prix à payer, même en marchant sur " mille corps à droite et mille corps à gauche ". Le FPI ne reculera devant rien. Faisons échec à leur volonté maléfique par une détermination à toute épreuve. Opposons-leur une résistance pacifique pour redonner espoir à la Côte d'Ivoire.
Car au plan social, la Côte d'Ivoire se meurt à petit feu dans tous les domaines. Le front social, dans toutes ses composantes, est en ébullition :
- l'Ecole ivoirienne est en déconfiture avec les grèves en cascade du corps enseignant, du Primaire au Supérieur, en passant par le Secondaire ;
- le système de santé n'est pas plus reluisant. Les mouvements sociaux secouent ici le personnel de Santé :
Médecins, Pharmaciens, Chirurgiens dentistes, Sages-femmes et Infirmiers du secteur public;
- les transporteurs : même ce domaine de petits patrons n'est pas épargné, tellement la politique énergétique laisse à désirer ;
- les planteurs : oui les planteurs ne sont pas en reste, au contraire, une première en Côte d'Ivoire : des planteurs préfèrent brûler leurs produits pour manifester contre l'achat au rabais du fruit de leur travail;
- l'eau potable devient pour beaucoup un produit de luxe;
- nous ne sommes pas à l'abri d'un délestage au plan de l'électricité ; et j'en passe
Résultat ? La paupérisation, la misère, la souffrance, la mort.
Manger à sa faim pour la très grande majorité des Ivoiriens est une gageure. La rentrée scolaire devient un casse-tête chinois pour les parents. Avoir un parent malade vous fait mourir avant le malade de crise cardiaque, tant les poches sont vides. Effectuer un voyage, si on le peut, est un rendez-vous très probable avec la mort tant les voies sont dégradées.
Certains corps de métiers ont des arriérés de salaires de plusieurs mois. Les retraités peuvent attendre, comme si leurs pensions ne leur étaient pas dues.
La misère, la misère dans l'immense majorité de nos familles.
Le dernier rapport publié par les services du Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement est plus qu'alarmant et pessimiste. En effet, le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté montre que de 1985 à 2008, le nombre de pauvres dans le Pays est passé de 10 % à 48,94 %. Le ministre d'Etat, Ministre du Plan et du Développement affirme que la population est tombée " dans une paupérisation jamais égalée dans notre Pays ". Cela signifie en d'autres termes qu'il existe en Côte d'Ivoire des hommes et des femmes qui ne disposent que de 660 F/jour, et cela représente 62,5 % de la population rurale. C'est pourquoi, il convient de dire avec le Ministre BOUABRE que " cette situation est moralement et socialement insupportable. Elle est humainement inacceptable et constitue un réel obstacle au développement économique ". Merci Monsieur le Ministre pour votre franchise.
Monsieur le Président,
Le tableau n'est pas reluisant certes, mais nous avons voulu le regarder en face et vous le présenter comme il nous apparaît. Nous voulons vous traduire notre disponibilité et notre volonté de vous suivre dans le combat démocratique que vous voulez mener pour nous sortir du pétrin.
C'est conscient de l'importance des enjeux que nous venons vous dire, à vous, à votre Epouse, à toute votre famille,
Bonne, Heureuse et Sainte Année 2009 !
Que Dieu lui-même vous donne la force et la lucidité nécessaires pour contribuer au retour de la Paix en Côte d'Ivoire !
Que la Paix demeure en vous et sur vous!
Paix sur le PDCI-RDA et sur la Côte d'Ivoire !
Que Dieu nous bénisse!
Je vous remercie.