Aboisso : 26 taxis communaux sans pièces immobilisés par la police

Quelques mois après sa prise de fonction l’année dernière, le préfet de police du Sud Comoé, le commissaire principal Blaise Toé, a rencontré le syndicat des transporteurs d’Aboisso pour leur demander de mettre leurs véhicules en règle. Deux mois plus tard, la police a procédé au contrôle des pièces dans la ville. Malheureusement, la sensibilisation et la prévention n’ont pas porté, puisque de nombreux taxis avaient été immobilisés, puis libérés peu après. Très tôt le mardi 6 décembre dernier, la police a remis ça. Au total 26 taxis communaux ont été immobilisés à la préfecture de police pour défaut de pièces. La plupart d’entre eux circulaient sans visite technique, sans assurance, sans patente ni vignette et sans carte de stationnement. Concernant la carte de stationnement qui coûte trois mille francs par mois (3000 F /mois), certains chauffeurs n’en possèdent pas depuis des mois. Un chauffeur de taxi, dont la visite technique a expiré depuis 2004, a pris ses jambes à son cou après avoir immobilisé son véhicule juste à côté des policiers. Conséquence de cette opération, la ville est restée presque paralysée toute la journée de mardi parce que seulement le tiers des taxis communaux est en règle. Comme il fallait s’y attendre après pareille opération, les interventions ont commencé. Mais le préfet de police est resté de marbre. « Ou bien tout le monde se met en règle, ou bien je libère tout le monde », a expliqué le premier responsable de la sécurité dans le Sud Comoé à un policier venu intervenir pour une autorité de la ville. La situation est actuellement intenable pour certains propriétaires de taxis dont les véhicules ne sont pas en règle depuis des années. Ils devront non seulement se mettre à jour, mais aussi payer les frais de fourrière à la police.

Il est bon de signaler que la police boucle la ville chaque nuit ; ce qui empêche certains taxis communaux de sortir d’Aboisso par manque de pièces.

Sam K.D