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Région Publié le jeudi 8 janvier 2009 | Notre Voie

Mise au point - Mise au point des populations de Boussoué à propos de la dénomination

La dénomination “Gbolouville” retenue par le conseil des Ministres en sa séance du jeudi 20 novembre 2008, relativement à la nouvelle sous-préfecture créée dans le département de Tiassalé (sous-région Abidji-Agni), a fait couler beaucoup d'encre et de salive.

Face aux nombreux commentaires quelquefois passionnés présentés dans la presse écrite et audiovisuelle, les populations de Boussoué tiennent à faire la mise au point dont la teneur suit:
Il faut savoir, pour rappel, que Boussoué et Binao sont deux villages situés dans le département de Tiassalé, géographiquement séparés de quelques mètres, la frontière entre les deux étant constituée par une rivière appelée Gbolou.

Il apparaît donc clairement, sans qu'il puisse avoir la moindre équivoque, que, sur la zone spatiale considérée, ont coexisté et coexistent deux villages distincts, chacun étant administré par un chef, suivant des spécificités historiques, sociologiques et anthropologiques.,. Ainsi donc, tant au plan juridique qu'administratif, il n'a jamais existé et n'existe pas un village Binao-Boussoué dans la circonscription administrative de Tiassalé. Cela doit être dit et su par tous une bonne fois pour toutes, parce que ce sont les entités préexistantes, réunissant un minimum de conditions socio-économiques, qui peuvent être érigées en sous-préfecture ou commune par le gouvernement. On ne crée donc pas de collectivité territoriale ex-nihilo.

Pour dire vrai, la cohabitation entre ces deux villages n'a pas toujours été pacifique.
En effet, pendant plusieurs décennies, des incompréhensions, des malentendus, des animosités, des frustrations diverses ont marqué les relations entre ces deux communautés villageoises. Ayant pris l'ampleur des antagonismes et du grand préjudice qu'elles subissaient du fait des contradictions, les populations des deux villages ont décidé librement et en toute responsabilité de s'engager dans une dynamique unitaire et consensuelle, en vue de construire une communauté d'avenir et d'intérêt en créant une nouvelle entité adossée à un nom neutre. Ainsi, en 2000, sous la supervision de l'administration préfectorale de Tiassalé, un accord est intervenu par la création d'un nouveau village dénommé Abidjani et entériné par arrêté ministériel (arr N° 098/INT/AT//AR du 08 mars 2000). Mais, très tôt, des difficultés pratiques d'application de cet arrêté sont apparues et procèdent des confusions qui sont nées entre l'appellation de ce nouveau village et la dénomination de toute la sous-région Abidji-agni.

La prise en compte de cette donnée a conduit les populations de Binao et de Boussoué à adopter, en 2005, de façon consensuelle, une nouvelle dénomination, après plusieurs séances de discussions, campagnes de sensibilisation et d'information, menées sous l'égide des notabilités respectives des deux villages et des cadres, suivant l'accord de base conclu en 2000, à savoir que les deux villages fusionnent pour créer un nouveau village adossé à un nom neutre.
Les discussions ont abouti à l'adoption d'une nouvelle dénomination par regroupement des deux villages: Gbolouville, suite à un protocole d'accord signé le 02 août 2005 par les chefs et les représentants respectifs des mutuelles des deux villages. Ainsi, Boussoué demeure Boussoué, Binao demeure Binao, aucun des deux villages ne change de nom, mais devient un quartier au sein de Gbolouville.

Gbolouville, quant à lui, apparaît comme une super structure, un mécanisme administratif mis à la disposition de l'Etat pour accompagner les populations de la nouvelle entité dans leurs actions de développement.

Sur cette base, une demande commune des deux villages a été adressée à l'autorité administrative, à l'effet de modifier l'appellation Abidjagni en Gbolouville et de bien vouloir ériger la nouvelle localité en chef-lieu de sous-préfecture et commune. L'ensemble des documents signés par les représentants des deux villages a été adressé au gouvernement qui, en sa séance de Conseil des Ministres du jeudi 20 novembre 2008, a bien voulu faire droit à cette requête. Cette décision gouvernementale consacre ainsi l'aboutissement d'un processus véritablement démocratique, conduit par les populations respectives des deux villages, sans l'interférence d'aucune autorité politique locale, mettant ainsi fin de manière définitive à plusieurs années d'incompréhensions. C'est la raison pour laquelle, les populations locales saluent respectueusement SEM le Président de la République, Monsieur le
Premier ministre, chef du gouvernement, les membres du gouvernement et les autorités administratives locales, pour leur grande sollicitude, leur souci constant et élevé de semer partout en Côte d'Ivoire la graine de la concorde, de la cohésion sociale, source de paix et de développement.

Fait à Boussoué
le 29 décembre 2008
Pour les populations du quartier Boussoué


Le Président de la Mutuelle de développement Kpandjé Magloire
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