Au moment où la campagne de cacao tire à sa fin, les responsables des structures des producteurs ne comprennent toujours pas le retard dans le financement des coopératives. Cet état de fait a été sévèrement critiqué par des producteurs lors d’une rencontre, le dimanche 4 janvier dernier, à l’espace gastronomique de Daloa. Ces derniers ont dénoncé avec force les promesses non tenues de financement des coopératives au cours de la campagne 2008-2009. C’était une initiative de la Coordination des producteurs du Haut-Sassandra (Copas) et du Syndicat national des producteurs de café-cacao pour le progrès de la Côte d’Ivoire (Synapci) dont les responsables sont les principaux animateurs de la rencontre. Ils ont, dans un premier temps, rendu hommage au comité de gestion de la filière dont le président, Ano N’Guessan, a séjourné récemment dans la région. Pour le président de la Copas, Kouakou Jacques, l’action du comité de gestion a permis l’augmentation du prix bord champ, à hauteur de 700 F, voire 760 F. Quant au premier responsable du Synapci, Koné Moussa, il a fait plusieurs constats, entre autres, le fait que des responsables politiques et les exportateurs se sont érigés en acheteurs de produits. Pour lui, «certains hommes politiques empêchent la réussite de l’opération de financement pour après jeter la pierre à l’actuel comité de gestion». Les animateurs de cette rencontre, ont, en outre dénoncé le détournement du cacao de Vavoua vers les pays frontaliers du nord. Ils ne peuvent comprendre qu’au moment où les accords politiques parlent de la fin de la crise et de l’unicité des caisses de l’Etat, le cacao de Vavoua soit encore commercialisé à partir d’un autre pays. Les producteurs ont, pour finir, demandé une implication conséquente des pouvoirs publics avant le début de la campagne de café afin de trouver une solution au financement des coopératives.
Emmanuel Kouadio
Correspondant Régional
Emmanuel Kouadio
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