Affi N’Guessan et ses affidés utilisent l’arme de la menace facile pour espérer retarder le processus. En vain…
Peur panique au sommet du FPI. Seul ce sentiment peut expliquer la frilosité doublée de fébrilité qui s’est emparée ces derniers temps de la nomenclature du parti au pouvoir. A en croire les écrits de Notre Voie le week-end écoulé, les dirigeants de ce parti menacent même de se retirer du processus d’identification des populations et d’enrôlement des électeurs au cas où la fraude s’accentuait. Le président dudit parti, Pascal Affi N’Guessan, intervenant la semaine dernière sur ONUCI FM, ajoutait une dose supplémentaire à la menace en promettant de contester les résultats de l’opération en cours sur le terrain si rien n’était fait pour endiguer la fraude Un séminaire est même prévu ce jeudi à la Fondation Memel FOTË, selon un communiqué paraissant dans la presse pro FPI, sur le thème relatif à « la fraude sur l’enrôlement et l’identification ». A cette occasion, les directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo et les secrétaires fédéraux du FPI sont invités à venir présenter les cas de fraude, avec preuve à l’appui, peut-on lire en nota bene dans ledit communiqué signé de Affi N’Guessan himself. A cela, il faut ajouter le fait que depuis quelques jours, les journaux bleus ont enclenché une campagne de dénigrement et de discrédit systématique contre le processus d’identification et d’enrôlement en cours depuis novembre. Des pages entières sont noircies, chaque jour, pour faire croire à l’opinion que des fraudes massives s’opèrent sur le terrain. D’honnêtes citoyens sont parfois désignés comme des fraudeurs, conduits devant les commissariats de police et les tribunaux, humiliés et vilipendés, sans aucune preuve de culpabilité. Curieusement, toutes ces pauvres victimes de la campagne anti fraude du FPI sont automatiquement relâchées après vérification et intervention de leurs avocats respectifs. La preuve si besoin en était que les autorités compétentes n’ont rien de fondamental à reprocher, en dehors de simples présomptions ou soupçons, à ces présumés fraudeurs sur l’identité, brandis et traînés dans la boue par le FPI et ses suppôts. Il faut rappeler qu’auparavant, c’est contre la Sagem sécurité, l’opérateur technique, que la campagne de discrédit initiée par le FPI et sa presse était dirigée. Cela se passait courant mars, avril et mai 2008. Les refondateurs ont passé le clair de leur temps à tirer à boulets rouges contre cette firme à l’expertise mondialement reconnue pourtant. Croyant naïvement qu’elle n’allait pas être retenue à l’issue de l’appel d’offres lancé, à l’époque, par le gouvernement ivoirien. Malgré tous leurs griefs et récriminations, Sagem sécurité a raflé le marché de l’identification des populations et de l’enrôlement des électeurs, d’un montant d’environ 56 milliards. Faisant perdre au FPI ses dernières illusions. Depuis lors, le combat contre Sagem a été mis oubliettes. Place maintenant à la bataille contre la CEI, principal arbitre et actrice du processus. L’amalgame entre cette structure étatique et le RDR, principal parti d’opposition et véritable challenger du FPI dans la course au pouvoir, est vite fait. En plus, il convient de faire remarquer que, déjà sous l’ère Banny, le même FPI, par la voie de son président, toujours inutilement belliqueux, avait appelé au boycott actif de l’opération des audiences foraines. Avant d’être contrecarré sur le terrain par les militants de l’opposition significative regroupés au sein du RHDP. Autre remarque, Les responsables et militants de ce parti, malgré les menaces faciles qu’ils profèrent, n’hésitent pas souterrainement à aller se faire eux-mêmes identifier dans les centres agréés. Ils crient à la fraude mais, chaque week end, des convois de cars sont organisés pour permettre à leurs partisans d’aller accomplir ce devoir de citoyen dans leurs localités de naissance respectives. Alors qu’ils ont perdu leur temps à voler et saboter les machines de Sagem pendant l’étape d’Abidjan qui a pris fin le 15 décembre 2008. Voici, pour l’essentiel, les faits à mettre au passif du FPI.
Ce parti n’est pas prêt à la compétition loyale
Maintenant les commentaires. Premièrement, on relève une contradiction criante dans le discours des dirigeants du FPI depuis le début du débat sur la mise en œuvre du processus électoral. Voici des gens qui, à la faveur de la fête de la paix en juillet 2007, clamaient sur les toits qu’il fallait « aller aux élections vite, vite » et qui, deux ans après, viennent d’écrire à la primature pour demander une seconde prolongation des délais d’identification et d’enrôlement. Où est la logique ici ? A la limite, ils sont en passe d’inventer un nouveau slogan de campagne qui, pour rire, pourrait être libellé comme suit : «Allons doucement, doucement, on n’est pas encore prêt ».
Secondo, Le FPI n’est pas du tout prêt à aller dans l’immédiat à des élections crédibles. En tout cas, pas avant l’échéance d’octobre 2010 comme Le Patriote le faisait déjà remarquer en début de semaine. C’est que, les refondateurs, jusqu’à une date récente, n’avaient pas vraiment pris au sérieux le processus électoral. Au moment où leurs adversaires, dès le lancement des le lancement des opérations d’identification investissaient le terrain et procédaient à la ré mobilisation de leurs militants, ils se contentaient de crier à la fraude sans véritablement s’engager sur le terrain. Même le fameux concept dénommé « Opération Inondation » qui a pourtant défrayé la chronique ne représentait à vrai dire, aucune réalité tangible. C’était un concept totalement creux qui ne reposait sur aucun travail approfondi.
A quelques semaines de la fin de l’identification, le FPI se rend compte qu’il a perdu son temps à s’occuper de choses superflues. Pendant que le processus électoral de sortie de crise suivait son cours normal. Aujourd’hui, il réalise qu’il n’est pas prêt à aller à la compétition loyale. Bien plus, que les choses, au plan national, se font sans lui. Alors, il tente de rattraper le temps perdu. Maladroitement. Question ? Comment raisonnablement un parti au pouvoir peut-il menacer de se retirer d’un processus dont il a lui-même l’initiative et le contrôle, si ce n’est pour embraser le pays ? Pour finir, le FPI a peur d’aller à des élections au cours desquelles il pourrait être laminé par l’adversaire. Il fait donc du dilatoire en tentant de faire partager ce sentiment de peur à la majorité des populations. L’objectif étant de retarder le processus dans la perspective de l’échéance 2010. Seulement voilà. Tout cela fait cacophonie au sein du parti au pouvoir et menace la sérénité des Ivoiriens, trois ans après la signature de l’APO. C’est à ce niveau précis que le Premier ministre en charge du processus global de sortie de crise est interpellé. Il est invité à ramener la sérénité dans la maison commune, la Côte d’ivoire, en publiant, au besoin, une seconde circulaire sur le mode opératoire de l’identification et de l’enrôlement. Histoire de mettre tout le monde au même niveau d’information et de compréhension. Peut être que cela permettra aux responsables et militants du FPI de savoir raison garder. On l’espère.
Khristian Kara
Peur panique au sommet du FPI. Seul ce sentiment peut expliquer la frilosité doublée de fébrilité qui s’est emparée ces derniers temps de la nomenclature du parti au pouvoir. A en croire les écrits de Notre Voie le week-end écoulé, les dirigeants de ce parti menacent même de se retirer du processus d’identification des populations et d’enrôlement des électeurs au cas où la fraude s’accentuait. Le président dudit parti, Pascal Affi N’Guessan, intervenant la semaine dernière sur ONUCI FM, ajoutait une dose supplémentaire à la menace en promettant de contester les résultats de l’opération en cours sur le terrain si rien n’était fait pour endiguer la fraude Un séminaire est même prévu ce jeudi à la Fondation Memel FOTË, selon un communiqué paraissant dans la presse pro FPI, sur le thème relatif à « la fraude sur l’enrôlement et l’identification ». A cette occasion, les directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo et les secrétaires fédéraux du FPI sont invités à venir présenter les cas de fraude, avec preuve à l’appui, peut-on lire en nota bene dans ledit communiqué signé de Affi N’Guessan himself. A cela, il faut ajouter le fait que depuis quelques jours, les journaux bleus ont enclenché une campagne de dénigrement et de discrédit systématique contre le processus d’identification et d’enrôlement en cours depuis novembre. Des pages entières sont noircies, chaque jour, pour faire croire à l’opinion que des fraudes massives s’opèrent sur le terrain. D’honnêtes citoyens sont parfois désignés comme des fraudeurs, conduits devant les commissariats de police et les tribunaux, humiliés et vilipendés, sans aucune preuve de culpabilité. Curieusement, toutes ces pauvres victimes de la campagne anti fraude du FPI sont automatiquement relâchées après vérification et intervention de leurs avocats respectifs. La preuve si besoin en était que les autorités compétentes n’ont rien de fondamental à reprocher, en dehors de simples présomptions ou soupçons, à ces présumés fraudeurs sur l’identité, brandis et traînés dans la boue par le FPI et ses suppôts. Il faut rappeler qu’auparavant, c’est contre la Sagem sécurité, l’opérateur technique, que la campagne de discrédit initiée par le FPI et sa presse était dirigée. Cela se passait courant mars, avril et mai 2008. Les refondateurs ont passé le clair de leur temps à tirer à boulets rouges contre cette firme à l’expertise mondialement reconnue pourtant. Croyant naïvement qu’elle n’allait pas être retenue à l’issue de l’appel d’offres lancé, à l’époque, par le gouvernement ivoirien. Malgré tous leurs griefs et récriminations, Sagem sécurité a raflé le marché de l’identification des populations et de l’enrôlement des électeurs, d’un montant d’environ 56 milliards. Faisant perdre au FPI ses dernières illusions. Depuis lors, le combat contre Sagem a été mis oubliettes. Place maintenant à la bataille contre la CEI, principal arbitre et actrice du processus. L’amalgame entre cette structure étatique et le RDR, principal parti d’opposition et véritable challenger du FPI dans la course au pouvoir, est vite fait. En plus, il convient de faire remarquer que, déjà sous l’ère Banny, le même FPI, par la voie de son président, toujours inutilement belliqueux, avait appelé au boycott actif de l’opération des audiences foraines. Avant d’être contrecarré sur le terrain par les militants de l’opposition significative regroupés au sein du RHDP. Autre remarque, Les responsables et militants de ce parti, malgré les menaces faciles qu’ils profèrent, n’hésitent pas souterrainement à aller se faire eux-mêmes identifier dans les centres agréés. Ils crient à la fraude mais, chaque week end, des convois de cars sont organisés pour permettre à leurs partisans d’aller accomplir ce devoir de citoyen dans leurs localités de naissance respectives. Alors qu’ils ont perdu leur temps à voler et saboter les machines de Sagem pendant l’étape d’Abidjan qui a pris fin le 15 décembre 2008. Voici, pour l’essentiel, les faits à mettre au passif du FPI.
Ce parti n’est pas prêt à la compétition loyale
Maintenant les commentaires. Premièrement, on relève une contradiction criante dans le discours des dirigeants du FPI depuis le début du débat sur la mise en œuvre du processus électoral. Voici des gens qui, à la faveur de la fête de la paix en juillet 2007, clamaient sur les toits qu’il fallait « aller aux élections vite, vite » et qui, deux ans après, viennent d’écrire à la primature pour demander une seconde prolongation des délais d’identification et d’enrôlement. Où est la logique ici ? A la limite, ils sont en passe d’inventer un nouveau slogan de campagne qui, pour rire, pourrait être libellé comme suit : «Allons doucement, doucement, on n’est pas encore prêt ».
Secondo, Le FPI n’est pas du tout prêt à aller dans l’immédiat à des élections crédibles. En tout cas, pas avant l’échéance d’octobre 2010 comme Le Patriote le faisait déjà remarquer en début de semaine. C’est que, les refondateurs, jusqu’à une date récente, n’avaient pas vraiment pris au sérieux le processus électoral. Au moment où leurs adversaires, dès le lancement des le lancement des opérations d’identification investissaient le terrain et procédaient à la ré mobilisation de leurs militants, ils se contentaient de crier à la fraude sans véritablement s’engager sur le terrain. Même le fameux concept dénommé « Opération Inondation » qui a pourtant défrayé la chronique ne représentait à vrai dire, aucune réalité tangible. C’était un concept totalement creux qui ne reposait sur aucun travail approfondi.
A quelques semaines de la fin de l’identification, le FPI se rend compte qu’il a perdu son temps à s’occuper de choses superflues. Pendant que le processus électoral de sortie de crise suivait son cours normal. Aujourd’hui, il réalise qu’il n’est pas prêt à aller à la compétition loyale. Bien plus, que les choses, au plan national, se font sans lui. Alors, il tente de rattraper le temps perdu. Maladroitement. Question ? Comment raisonnablement un parti au pouvoir peut-il menacer de se retirer d’un processus dont il a lui-même l’initiative et le contrôle, si ce n’est pour embraser le pays ? Pour finir, le FPI a peur d’aller à des élections au cours desquelles il pourrait être laminé par l’adversaire. Il fait donc du dilatoire en tentant de faire partager ce sentiment de peur à la majorité des populations. L’objectif étant de retarder le processus dans la perspective de l’échéance 2010. Seulement voilà. Tout cela fait cacophonie au sein du parti au pouvoir et menace la sérénité des Ivoiriens, trois ans après la signature de l’APO. C’est à ce niveau précis que le Premier ministre en charge du processus global de sortie de crise est interpellé. Il est invité à ramener la sérénité dans la maison commune, la Côte d’ivoire, en publiant, au besoin, une seconde circulaire sur le mode opératoire de l’identification et de l’enrôlement. Histoire de mettre tout le monde au même niveau d’information et de compréhension. Peut être que cela permettra aux responsables et militants du FPI de savoir raison garder. On l’espère.
Khristian Kara