Au moment où l’on annonce la fin des opérations d’identification dans la ville de Vavoua pour le 15 janvier prochain, on constate sur le terrain le énième arrêt de travail des agents qui réclament leurs salaires comme cela est, du reste, le cas dans plusieurs autres localités. Dans la commune de Vavoua, l’identification a démarré le 4 décembre 2008 de sorte qu’au 4 janvier dernier, les agents espéraient entrer en possession de leurs premiers salaires. C’est le non-paiement de cet argent ainsi que d’autres avantages liés à leur mission qui les ont conduits à observer un arrêt de travail depuis le samedi 10 janvier 2009. Cette grève intervient alors que déjà sur le terrain, les pannes techniques du matériel de travail, notamment de l’Institut national de statistique (Ins) avaient perturbé l’opération, amenant les uns et les autres à se demander si la date du 15 janvier fixée pour la fin de l’identification dans la commune était réaliste et tenable. Une autorité administrative, face aux nombreuses perturbations qui émaillent l’opération d’identification, se demandait un jour si les Ivoiriens veulent réellement sortir de la crise. «Comment une opération aussi sensible que l’identification, dont tout le monde sait qu’elle est à l’origine de la crise que le pays traverse, peut-elle être sabotée comme c’est le cas actuellement?», s’interrogeait cet administrateur. Selon nos sources, 16 000 pétitionnaires ont été enrôlés à ce jour. Un chiffre qui aurait pu être élevé si de nombreuses personnes ne manquaient pas d’extraits de naissance.
A. Doualy
A. Doualy