Aujourd’hui, s’ouvre, jusqu’au 16 janvier, à 18h30, au Centre culturel français (CCF) d’Abidjan, la 12e édition de Arkadi. Avant le plaisir de déguster l’Art? Un point de presse. Pour annoncer l’évènement inscrit dans la pierre. C’était mercredi dernier. Et pour cette énième édition, Marie José Hourantier a choisi comme thème : Les pierres vivantes, après, l’an dernier, Vers la cité radieuse. Il s’agit, précise-t-elle, «de rendre la pierre vivante afin de faire apparaître l’esprit, le Yo des Bambara, la conscience qui dirige». Car, «La cité radieuse, c’est l’homme et l’artiste devenus pierre vivante, à la fois le sujet et l’objet de son travail». Alors, mercredi dernier, ils étaient là, les partenaires privilégiés de cette fête annuelle des arts pluriels : Côte d’Ivoire Télécom, partenaire depuis cinq ans : «Nous ne sommes pas que seulement dans la technologie, mais aussi une entreprise citoyenne» dont l’engagement, au dire de son représentant, se décline, tous les ans, dans la culture, la santé et l’éducation ; le Centre culturel Français (CCF) dont la vocation est de diffuser la culture. Même si les travaux de rénovation ne sont pas encore fin prêts, son directeur, Chef de service aussi de la Mission de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France dira : «Ce centre doit revivre. Nous allons travailler au coup par coup. N’attendez pas de nous, un programme. Il faut attendre l’année prochaine». Arkadi est, en effet, la première manifestation culturelle importante qui s’y déroulera, depuis sa fermeture. Il en profitera d’ailleurs pour parler de l’ouverture de la bibliothèque et surtout de celle d’un Centre d’études pour futurs étudiants qui souhaiteraient faire des études en France ; d’Air France. Le délégué local ajoutera, entre autres : «Nous ne faisons pas que décoller et faire atterrir des avions. Nous accompagnons aussi l’art». Il en a été de même avec le représentant de Canal Horizons, qui précisera ceci : «Nous avons une exigence, c’est celle de la qualité». Pour accompagner tout créateur. M. Kossonou Paul Marie, directeur du Livre, au nom du ministre de la Culture et de la Francophonie, saluera, à cet effet le sens du professionnalisme et de l’initiative de Marie José Hourantier. Laquelle, à force de travail et de persévérance, a fini par imposer son esthétique, une technique, un esprit, nourris des rencontres qui lient des artistes, des critiques, des amateurs d’art, des mécènes. Pour cette douzième aventure de ce théâtre d’art et d’essai, elle a convoqué, comme à son habitude, dans un dialogue fécond, presque toutes les disciplines : théâtre, peinture, sculpture, design, mode, musique, traditions et littérature. Arkadi se veut, en effet, «une porte ouverte sur toutes les cultures et les formes artistiques». Au programme donc, un vernissage, en ouverture, avec des peintres, sculpteurs, designers et non des moindres (Michel Kodjo, Youssouf Bath, Koudougnon, Stenka, Jacobleu…) ; Watt N’guessan Essoh… et la participation des stylistes : Nawal el Assad, Eloi Sessou, Makodjiby et Norbert Akou. Demain, aura lieu, la table ronde, «A l’écoute des pierres» : «Un appel aux racines pour se construire et créer La cité radieuse».Elle verra la participation de quatre intervenants : Blédé Logbo (Le Bagnon, l’homme-pierre), Ibrahim Diomandé (De Kangaba à Djibrosso, Le voyage de la pierre précieuse), Tola Tiégnon Gabriel (La symbolique de la pierre dans la culture wè) et Marie-Joé Hourantier ( Myriam de Magdala, Soumaoro, Merlin, mythifiés par la pierre-sanctuaire). Suivra mercredi, la journée des dédicaces, en collaboration avec Arte’Lettres, (le pari du Savoir et des Arts), à partir de 17h. Trois auteurs y dédicaceront leurs œuvres : Bottey Zadi Zaourou dans Les quatrains du dégoût , Flore Azoumé, avec Au coin de la rue, la vie m’attendait, et A l’aube, tu t’en allais de Aissatou Seck. Y participeront les professeurs Agnès Monnet et Irié Bi Raphaël de l’Ecole normale supérieure. Jeudi, pour terminer en beauté, Hourantier nous offre Entre chair et ciel, un texte adapté du roman de Christiane Singer ; l’éternelle histoire d’Héloïse et d’Abélard. « Un chant d’amour au plus près de la chair et du corps, mais un amour charnel devenant amour mystique ». Ce sera au Bin Kadi So. A 18h30. Wendyam y est sublime. Comme l’an dernier, dans La passante de l’aube. Un autre spectacle à voir, ou s’en vouloir.
Michel Koffi
Michel Koffi