L’opération d’identification se déroule loin, sans contrôle dans les zones Centre, nord et Ouest, c’est-à-dire, les localités encore occupées par les Forces Nouvelles (ex-rébellion armée). Selon les informations qui nous parviennent, le centre de commandement intégré (CCI) n’est pas présent devant les centres de collecte. A Korhogo, Vavoua, Bouaké, Man, Odienné, Bouna, Séguéla, Katiola, Dabakala, ce sont les éléments des Forces nouvelles qui sont devant les centres. Et pour signaler des cas où un Burkinabé, Malien ou un autre ressortissant de la CEDEAO essaie de frauder, le dénonciateur ne peut que se référer aux éléments des Forces nouvelles désignés pour surveiller les centres d’enrôlement. Or, il se trouve que parmi ces éléments des Forces nouvelles, on compte des Burkinabè, Maliens d’origine qui sont entrés dans la rébellion armée parce qu’ils veulent devenir tous ivoiriens. Vous imaginez que dans le cas d’espèce, la démarche du dénonciateur du fraudeur n’est que peine perdue. Parce que ce n’est pas le Burkinabé ou Malien, élément des Forces nouvelles qui inquiétera son frère qu’on lui présente comme fraudeur.
Au bout du compte, c’est le dénonciateur qui risque sa vie. Il y a donc cette peur qui fait que ceux qui voient des cas de fraude n’ont pas assez de courage de les signaler. D’où le libre champ à la pagaille et à la magouille de toutes sortes autour de la nationalité ivoirienne. Si dans les zones gouvernementales, les fraudeurs s’entêtent à se fondre parmi les pétitionnaires malgré la mise en garde, ce n’est pas dans les villes où ils ne peuvent pas être du tout inquiétés qu’ils vont se gêner à frauder. Si à Issia, un Togolais pur sang a tenté de se faire enrôler avec l’extrait de naissance d’un Tapé Gaston, c’est qu’à Bouna, Korhogo, Odienné, Ouangolo ou Tengrela, un Coulibaly Souleymane du Mali ou du Burkina peut aisément se servir d’un extrait d’acte de naissance d’un Coulibaly Adama de Napié, de Dikodougou ou d’un Diabaté de Boundiali ou d’un Dramane de Tengrela. A ce niveau, ceux qui veulent contribuer à la fraude, ceux qui y trouvent un avantage se livrent à un trafic des extraits de naissance des personnes décédées. Ils donnent les extraits de leurs parents qui ne vivent plus aux non- ivoiriens pour en faire usage. Cette pratique est difficile à détecter en ce sens que l’Ivoirien dont le parent ne vit plus peut être complice de cette fraude. Il n’est donc pas rare de voir une même personne avoir sur elle, un extrait de naissance du Burkina ou de la Guinée, ou du Mali, et disposer d’un autre extrait de la Côte d’Ivoire. Donc pendant que ce dernier se fait passer pour un Ivoirien, il n’a pas encore renoncé à la nationalité du Mali ou du Burkina, ou de la Guinée.
Outre ces cas, à la faveur de la rébellion, les villes occupées du Centre, Nord et Ouest, ont accueilli une marée humaine venue de la sous-région pour s’établir. Il est aujourd’hui difficile de contrôler le mouvement de ces populations arrivées de divers horizons. Ajouté à cet environnement, le mauvais jeu de certains maires et sous-préfets qui délivrent des extraits de naissance sous les manguiers, c’est-à-dire établis de façon irrégulière dans leur état-civil, on peut dire que l’identification et l’enrôlement sont une phase qui va entacher la clarté et la transparence des élections à venir. C’est le gros risque que courent les Ivoiriens pour les élections qui arrivent. N’ayons pas de complexe d’être traités de xénophobes. La Côte d’Ivoire n’est pas un no man’s land. L’opération d’enrôlement et d’identification qui est en cours en Côte d’Ivoire, est un vrai marché noir de la nationalité ivoirienne. Il ne se passe plus de jour sans que des fraudeurs ne tombent dans les filets de ceux qui se soucient encore de la propreté de cette opération. Quand ils ne sont pas pris à temps, ils arrivent à se faire enrôler aisément. Comme l’a souligné le ministre d’Etat Bohoun Bouabré, cette opération donne l’occasion à beaucoup de nos compatriotes de la sous-région de devenir ivoiriens sur le tas. Nombreux pensent que le fait de posséder une carte d’identité verte qui leur a été délivrée par le PDCI, leur donne le statut d’Ivoirien. Ils se bousculent et bousculent les Ivoiriens dans les rangs devant les centres de collecte.
Benjamin Koré
Au bout du compte, c’est le dénonciateur qui risque sa vie. Il y a donc cette peur qui fait que ceux qui voient des cas de fraude n’ont pas assez de courage de les signaler. D’où le libre champ à la pagaille et à la magouille de toutes sortes autour de la nationalité ivoirienne. Si dans les zones gouvernementales, les fraudeurs s’entêtent à se fondre parmi les pétitionnaires malgré la mise en garde, ce n’est pas dans les villes où ils ne peuvent pas être du tout inquiétés qu’ils vont se gêner à frauder. Si à Issia, un Togolais pur sang a tenté de se faire enrôler avec l’extrait de naissance d’un Tapé Gaston, c’est qu’à Bouna, Korhogo, Odienné, Ouangolo ou Tengrela, un Coulibaly Souleymane du Mali ou du Burkina peut aisément se servir d’un extrait d’acte de naissance d’un Coulibaly Adama de Napié, de Dikodougou ou d’un Diabaté de Boundiali ou d’un Dramane de Tengrela. A ce niveau, ceux qui veulent contribuer à la fraude, ceux qui y trouvent un avantage se livrent à un trafic des extraits de naissance des personnes décédées. Ils donnent les extraits de leurs parents qui ne vivent plus aux non- ivoiriens pour en faire usage. Cette pratique est difficile à détecter en ce sens que l’Ivoirien dont le parent ne vit plus peut être complice de cette fraude. Il n’est donc pas rare de voir une même personne avoir sur elle, un extrait de naissance du Burkina ou de la Guinée, ou du Mali, et disposer d’un autre extrait de la Côte d’Ivoire. Donc pendant que ce dernier se fait passer pour un Ivoirien, il n’a pas encore renoncé à la nationalité du Mali ou du Burkina, ou de la Guinée.
Outre ces cas, à la faveur de la rébellion, les villes occupées du Centre, Nord et Ouest, ont accueilli une marée humaine venue de la sous-région pour s’établir. Il est aujourd’hui difficile de contrôler le mouvement de ces populations arrivées de divers horizons. Ajouté à cet environnement, le mauvais jeu de certains maires et sous-préfets qui délivrent des extraits de naissance sous les manguiers, c’est-à-dire établis de façon irrégulière dans leur état-civil, on peut dire que l’identification et l’enrôlement sont une phase qui va entacher la clarté et la transparence des élections à venir. C’est le gros risque que courent les Ivoiriens pour les élections qui arrivent. N’ayons pas de complexe d’être traités de xénophobes. La Côte d’Ivoire n’est pas un no man’s land. L’opération d’enrôlement et d’identification qui est en cours en Côte d’Ivoire, est un vrai marché noir de la nationalité ivoirienne. Il ne se passe plus de jour sans que des fraudeurs ne tombent dans les filets de ceux qui se soucient encore de la propreté de cette opération. Quand ils ne sont pas pris à temps, ils arrivent à se faire enrôler aisément. Comme l’a souligné le ministre d’Etat Bohoun Bouabré, cette opération donne l’occasion à beaucoup de nos compatriotes de la sous-région de devenir ivoiriens sur le tas. Nombreux pensent que le fait de posséder une carte d’identité verte qui leur a été délivrée par le PDCI, leur donne le statut d’Ivoirien. Ils se bousculent et bousculent les Ivoiriens dans les rangs devant les centres de collecte.
Benjamin Koré