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Politique Publié le mardi 13 janvier 2009 | Le Patriote

Séminaire sur l’identification - Le FPI cherche les voies et moyens pour saborder l’opération

Un séminaire de réflexion sur l’identification et l’enrôlement. C’est ce qu’entend organiser jeudi prochain, les instances du Front Populaire ivoirien. Officiellement, selon le thème du séminaire, il s’agit de se pencher sur la « fraude » sur l’identité qui aurait cours actuellement et qui serait organisée par l’opposition. Mais pour qui connaît les pratiques du parti au pouvoir, cette initiative ne sera rien d’autre que le procès d’une opération qui, à vrai dire, trouble sérieusement le sommeil de Laurent Gbagbo et ses camarades. Depuis le début, le parti d’Affi N’Guessan a montré son aversion envers le processus d’identification générale des populations en Côte d’Ivoire. Le président Laurent Gbagbo a toujours déclaré qu’il n’en voulait pas. Pour lui, on n’est pas obligé de passer par cette étape pour aller aux élections. Le recensement électoral, selon lui, peut faire l’affaire. L’identification pourrait venir après les élections. Sa vision des choses, il l’a exprimé clairement au cours de sa visite à Séguela le 14 juillet 2008. « Nous allons voter avec les cartes d’électeur. Vous aurez vos cartes d’identité après », avait-il lâché devant les populations du Worodougou. Le FPI et son chef ont une peur bleue de l’identification. Cette phobie puise ses racines dans un fait. Le FPI depuis 2000, par l’entremise de l’INS (Institut national des Statistiques), a « épuré » la liste nationale électorale. Des centaines de milliers de patronymes qui ne luisent pas au miroir de l’ivoirité, ont été retirés de la liste par les soins du Pr. Mathieu Meleu et de ses camarades, tous militants convaincus du parti aux couleurs bleu et blanc. Le FPI attendait sereinement la tenue des prochaines élections sur la base du listing de 2000, quand sont survenus les accords de paix de Pretoria qui ont remis au centre du processus électoral, l’identification des populations, avec l’entrée en lice d’un opérateur technique équidistant des partis politiques. La remise en scelle de cette exigence a pris tout son sens et toute sa dimension avec l’accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. L’ex-rébellion en fait sa principale revendication. Le secrétaire général des Forces Nouvelles, entre temps devenu Premier ministre, a promis à ses hommes qu’il échangerait leurs fusils contre une carte d’identité. Malgré la caution donnée au fruit de deux mois de « dialogue direct » par le président Laurent Gbagbo, le FPI n’a jamais abandonné sa volonté première. Celle de faire échec par tous les moyens, au processus d’identification et d’imposer, rien que le recensement électoral. Après le boycott actif des audiences foraines sous l’ère du Premier ministre Charles Konan Banny, Pascal Affi N’Guessan et ses camarades ont inventé l’opération « inondation » pour essayer de saborder l’opération d’identification. Sans succès. Depuis le lancement, le 15 septembre 2008, tous les coups, même les plus tordus, sont employés pour mettre fin à l’opération, sinon la retarder. Qui ne se souvient pas du vol des valises de la SAGEM ou des accusations de fraude du FPI, assorties d’intimidations et de menaces ? Mais là encore, la stratégie a échoué. L’opération d’identification continue. Mieux, il existe un véritable engouement autour d’elle. En dépit d’une honteuse communication entreprise par les officines du FPI qui vise à faire croire aux Ivoiriens qu’il existe une fraude à grande échelle sur l’identité. Notamment, dans les zones CNO. Le séminaire du 15 janvier a pour objectif principal, non pas de lutter en toute sincérité contre la fraude, mais plutôt, de trouver les voies et moyens pour faire arrêter le processus d’identification. A défaut de le désorganiser au maximum. Il ne faudrait donc pas s’étonner qu’à l’issue de ce séminaire, Pascal Affi N’Guessan et ses camarades décident de proposer l’arrêt de l’identification dans les zones Centre, Nord et Ouest ou de se retirer du processus. Ne serait-ce que pour retarder la tenue des élections dont ils n’en veulent pas.
Jean-Claude Coulibaly
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