Tel est pris qui croyait prendre. L’opération ‘’inondation’’ qui consistait, pour le FPI, à distribuer des papiers à ses militants, s’est transformée en une véritable opération ‘’noyade’’ pour les responsables du parti au pouvoir dans la région. Et en un cauchemar pour ceux qui, de bonne foi, ont mordu à l’hameçon. Ces derniers sont devenus des ‘’sans papiers’’ à Issia. En effet, dans le cadre de cette opération, le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, fils de la région, aurait offert à la sous-préfecture d’Issia, 18 millions de F CFA de timbres. Cela, pour permettre à tous ceux qui désirent se faire établir des copies de leurs extraits d’acte de naissance ou de jugements supplétifs de le faire sans bourse déliée. Dans le même temps, des brigades ont été mises sur pied par le FPI pour parcourir les villages. Ces ‘’émissaires’’ de la Refondation ont demandé aux villageois rencontrées de leur remettre leurs papiers, notamment leurs copies d’actes de naissance. En leur faisant croire que dans les tout prochains jours, ils seraient en possession de nouveaux papiers. Une aubaine pour les populations d’autant que cette opportunité les empêchait d’effectuer le trajet qui, pour se rendre dans les sous-préfectures, qui dans les mairies pour se faire établir des copies de leurs pièces. C’est ainsi que les ‘’émissaires’’ du FPI se sont retrouvés avec des centaines, voire des milliers d’extraits d’acte de naissance sous les bras. Et c’est ainsi aussi que les villageois attendaient impatiemment que l’on vienne leur remettre leurs papiers. Seulement voilà, ces pauvres citoyens n’obtiendront rien. Du coup, ils sont devenus des ‘’sans papiers’’ dans leur propre village. Ils n’ont pas obtenu les nouvelles copies que le FPI leur a promis, et comme un malheur n’arrive jamais seul, personne ne retrouve les anciennes copies qu’on leur avait prises. Tous ceux qui sont dans cette situation éprouvent toutes les difficultés à se faire enrôler dans la mesure où ils n’ont pas le document exigé pour l’enrôlement. A Issia et dans certains villages où sont passés les émissaires du parti au pouvoir, les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer. Pendant ce temps, l’opération d’identification bat son plein dans toute la région. Et l’on note un engouement certain des populations qui prennent massivement d’assaut, les centres de collecte. Fausses accusations de fraudes à Issia
L’engouement des populations est tellement grand que déjà, à la date du 8 janvier dernier, ce sont au total 28 833 personnes qui se sont enrôlées dans tout le département d’Issia. Malheureusement, comme à son habitude, le FPI qui est encore dépassé par la réussite du processus dans la fief de Désiré Tagro tente de le discréditer en criant à la fraude. Et le fraudeur tout trouvé serait, selon le journal du parti au pouvoir, un certain Doumbia Oumar. Pour les responsables locaux du FPI, ce dernier serait un étranger. Or celui-ci n’est pas un inconnu dans la ville. Car Doumbia Oumar est le propriétaire de la plus grande quincaillerie de la ville. Mais surtout, il est Ivoirien bon teint. Selon le secrétaire départemental RDR, Sylla Ali, que noua avons joint hier au téléphone, Doumbia Oumar est bel et bien Ivoirien. En outre, d’autres personnes ont été victimes de dénonciations calomnieuses de la part du FPI. Il s’agit, toujours selon Sylla Ali, de Sidibé Mama, Doumbia Sékou, Brahima Koné et Sali Koné à Saioua. Tous les quatre, ont été mis aux arrêts avant d’être remis en liberté. La première a été dénoncée par le secrétaire général de la mairie qui est en même temps le fédéral FPI. Quant à Koné Sali, son ‘’drame’’ pour ceux qui l’ont dénoncée, c’est de s’être mariée à un Guinéen. En ce qui concerne Brahima Koné, ses dénonciateurs soutiennent qu’il porte le même nom que son père. Sur la question, c’est tout simple. «Avant sa naissance, son géniteur qui se nomme effectivement Brahima Koné est décédé. A sa naissance donc, pour immortaliser le père, il a été décidé de donner le nom du père au fils » témoigne Sylla Ali. Aussi simple et compréhensif que ça. Naturellement, toutes ces personnes ont été purement et simplement libérées et mieux, elles ont procédé à leur enrôlement. Comme pour dire que toutes ces accusations sont sans fondement et sans preuve..
Yves-M. ABIET
L’engouement des populations est tellement grand que déjà, à la date du 8 janvier dernier, ce sont au total 28 833 personnes qui se sont enrôlées dans tout le département d’Issia. Malheureusement, comme à son habitude, le FPI qui est encore dépassé par la réussite du processus dans la fief de Désiré Tagro tente de le discréditer en criant à la fraude. Et le fraudeur tout trouvé serait, selon le journal du parti au pouvoir, un certain Doumbia Oumar. Pour les responsables locaux du FPI, ce dernier serait un étranger. Or celui-ci n’est pas un inconnu dans la ville. Car Doumbia Oumar est le propriétaire de la plus grande quincaillerie de la ville. Mais surtout, il est Ivoirien bon teint. Selon le secrétaire départemental RDR, Sylla Ali, que noua avons joint hier au téléphone, Doumbia Oumar est bel et bien Ivoirien. En outre, d’autres personnes ont été victimes de dénonciations calomnieuses de la part du FPI. Il s’agit, toujours selon Sylla Ali, de Sidibé Mama, Doumbia Sékou, Brahima Koné et Sali Koné à Saioua. Tous les quatre, ont été mis aux arrêts avant d’être remis en liberté. La première a été dénoncée par le secrétaire général de la mairie qui est en même temps le fédéral FPI. Quant à Koné Sali, son ‘’drame’’ pour ceux qui l’ont dénoncée, c’est de s’être mariée à un Guinéen. En ce qui concerne Brahima Koné, ses dénonciateurs soutiennent qu’il porte le même nom que son père. Sur la question, c’est tout simple. «Avant sa naissance, son géniteur qui se nomme effectivement Brahima Koné est décédé. A sa naissance donc, pour immortaliser le père, il a été décidé de donner le nom du père au fils » témoigne Sylla Ali. Aussi simple et compréhensif que ça. Naturellement, toutes ces personnes ont été purement et simplement libérées et mieux, elles ont procédé à leur enrôlement. Comme pour dire que toutes ces accusations sont sans fondement et sans preuve..
Yves-M. ABIET