Les conditions de vie et de travail des techniciens de l'Agence nationale d'appui au développement rural (Anader) sont devenues très critiques depuis trois mois. Ils n'ont pas encore reçu leur salaire afin de les soulager et de les motiver au travail. Hier, un groupe d'agents, le cœur en peine, a traduit la situation en ces termes : “Les salaires, les primes d'entretien moto et les gratifications ne sont pas versés. Les propriétaires de maisons nous menacent d'expulsion. Nos enfants ont été renvoyés des écoles. On broie du noir et personne ne nous informe sur la situation, les chefs de zone et autres responsables. Face à cette situation dramatique, nous appelons le président Gbagbo au secours”.
Pour ces agents au nombre de 3000, cette situation dramatique frise l'humiliation. Pis, cela risque de se répercuter sur les productions agricoles surtout le café et le cacao avec une baisse de la qualité suite au relâchement de l'encadrement des planteurs. “Nos interventions, discussions avec la direction générale et grève semblent n'émouvoir personne. Veut-on voir mourir l'agriculture, pilier de notre économie pour jouer au médecin après la mort?”, se sont interrogés les agents pour qui chaque jour qui passe est un chemin de croix.
Accusée, la direction générale de l'Anader a rejeté la responsabilité de la situation sur les difficultés de trésorerie du Trésor public. “Même nous-mêmes, à la direction générale, nous accumulons des retards de salaire de deux à trois mois. C'est à l'image de toute la Côte d'Ivoire actuellement. Jeudi dernier, le grand patron était encore chez la directrice générale du Trésor. Mais, il n'y a pas d'argent. Il y a même eu une réunion du comité de direction aujourd'hui (NDLR : hier lundi 12 janvier 2009) à ce sujet. En tout cas, la direction générale ne dort pas pour résoudre ce problème d'arriérés de salaire”, a indiqué une source proche de la direction générale de l'Anader qui a requis l'anonymat.
D.K.
Pour ces agents au nombre de 3000, cette situation dramatique frise l'humiliation. Pis, cela risque de se répercuter sur les productions agricoles surtout le café et le cacao avec une baisse de la qualité suite au relâchement de l'encadrement des planteurs. “Nos interventions, discussions avec la direction générale et grève semblent n'émouvoir personne. Veut-on voir mourir l'agriculture, pilier de notre économie pour jouer au médecin après la mort?”, se sont interrogés les agents pour qui chaque jour qui passe est un chemin de croix.
Accusée, la direction générale de l'Anader a rejeté la responsabilité de la situation sur les difficultés de trésorerie du Trésor public. “Même nous-mêmes, à la direction générale, nous accumulons des retards de salaire de deux à trois mois. C'est à l'image de toute la Côte d'Ivoire actuellement. Jeudi dernier, le grand patron était encore chez la directrice générale du Trésor. Mais, il n'y a pas d'argent. Il y a même eu une réunion du comité de direction aujourd'hui (NDLR : hier lundi 12 janvier 2009) à ce sujet. En tout cas, la direction générale ne dort pas pour résoudre ce problème d'arriérés de salaire”, a indiqué une source proche de la direction générale de l'Anader qui a requis l'anonymat.
D.K.
