Les barons de la filière café-cacao vivent difficilement leur détention à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Tous sont en passe de craquer et cela se lit sur leurs visages quand on les rencontre.
Amouzou en cardiologie
M. Henri Kassi Amouzou, président du Fdpcc (Fonds de développement et de promotion des activités de la filière café-cacao) a été évacué d’urgence à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (Ica), à Treichville. Depuis la période des fêtes, il y est interné. A la Maca depuis juin 2008, suite à l’enquête diligentée par le Procureur de la République, Tchimou Féhou Raymond, dans le cadre des malversations dans la filière café-cacao, M. Amouzou, également président de l’Anaproci (Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire), souffrirait de troubles cardiaques. Cela est consécutif à son incarcération à la Maca. Son séjour dans l’univers carcéral a considérablement affecté son moral. L’on se souvient que dès les premières heures de son incarcération, M. Amouzou était mal en point au bâtiment des assimilés de la Maca. Les médecins avaient été mis à rude contribution pour requinquer ‘‘le paysan intellectuel’’. Toutefois, M. Amouzou, malgré toutes les visites qu’il reçoit et les ‘‘commodités’’ dans lesquelles il se trouve, ne supporte pas d’être enfermé, loin de sa famille et de ses proches. La prison étant différente de la maison, il a fini par craquer pour se retrouver dans une chambre de l’Institut de cardiologie, dont l’entrée est soigneusement gardée par des agents des forces de l’ordre. Hier, au moment où nous mettions sous presse, il y était encore.
Le cas Angeline Kili
Comme Amouzou, il y a Mme Angeline Kili, président du conseil d’administration du Frc (Fonds de régulation et de contrôle du café et du cacao), qui a pris aussi un coup au moral. A l’instar des autres détenus de la filière café-cacao, elle était loin de se douter qu’elle passerait autant de temps en prison, pensant même qu’au pire des cas, elle serait libérée provisoirement avant les fêtes. Mme Kili et ses « collègues » ont dû déchanter. Pire, l’ex-PCA du FRC déprime. Même si de temps à autre, elle puise sa force dans la bible, il lui arrive, comme ce fut le cas à plusieurs reprises ces dernières semaines, de refuser par moment de descendre voir des visiteurs. Arguant souvent qu’elle est fatiguée ou qu’elle ne se sent pas bien. A la vérité, le président Gbagbo n’est pas prêt, selon certaines indiscrétions, à intervenir pour faire libérer les barons du régime en place, incarcérés à la Maca dans le cadre de cette affaire. Il l’a même fait savoir au début du mois de janvier aux membres de son parti venus lui présenter les vœux du nouvel an. Selon notre source, le président Gbagbo ne veut pas poser un tel acte, même en faveur de Mme Kili. Toute chose qui a contribué à saper le moral de cette dernière. Comme on le constate, ‘‘l’âge d’or n’est pas pour demain’’ pour les prisonniers du cacao. Et il n’est pas exclu que leur santé ou leur moral prennent de plus en plus un coup.
Jean Eric ADINGRA
Amouzou en cardiologie
M. Henri Kassi Amouzou, président du Fdpcc (Fonds de développement et de promotion des activités de la filière café-cacao) a été évacué d’urgence à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (Ica), à Treichville. Depuis la période des fêtes, il y est interné. A la Maca depuis juin 2008, suite à l’enquête diligentée par le Procureur de la République, Tchimou Féhou Raymond, dans le cadre des malversations dans la filière café-cacao, M. Amouzou, également président de l’Anaproci (Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire), souffrirait de troubles cardiaques. Cela est consécutif à son incarcération à la Maca. Son séjour dans l’univers carcéral a considérablement affecté son moral. L’on se souvient que dès les premières heures de son incarcération, M. Amouzou était mal en point au bâtiment des assimilés de la Maca. Les médecins avaient été mis à rude contribution pour requinquer ‘‘le paysan intellectuel’’. Toutefois, M. Amouzou, malgré toutes les visites qu’il reçoit et les ‘‘commodités’’ dans lesquelles il se trouve, ne supporte pas d’être enfermé, loin de sa famille et de ses proches. La prison étant différente de la maison, il a fini par craquer pour se retrouver dans une chambre de l’Institut de cardiologie, dont l’entrée est soigneusement gardée par des agents des forces de l’ordre. Hier, au moment où nous mettions sous presse, il y était encore.
Le cas Angeline Kili
Comme Amouzou, il y a Mme Angeline Kili, président du conseil d’administration du Frc (Fonds de régulation et de contrôle du café et du cacao), qui a pris aussi un coup au moral. A l’instar des autres détenus de la filière café-cacao, elle était loin de se douter qu’elle passerait autant de temps en prison, pensant même qu’au pire des cas, elle serait libérée provisoirement avant les fêtes. Mme Kili et ses « collègues » ont dû déchanter. Pire, l’ex-PCA du FRC déprime. Même si de temps à autre, elle puise sa force dans la bible, il lui arrive, comme ce fut le cas à plusieurs reprises ces dernières semaines, de refuser par moment de descendre voir des visiteurs. Arguant souvent qu’elle est fatiguée ou qu’elle ne se sent pas bien. A la vérité, le président Gbagbo n’est pas prêt, selon certaines indiscrétions, à intervenir pour faire libérer les barons du régime en place, incarcérés à la Maca dans le cadre de cette affaire. Il l’a même fait savoir au début du mois de janvier aux membres de son parti venus lui présenter les vœux du nouvel an. Selon notre source, le président Gbagbo ne veut pas poser un tel acte, même en faveur de Mme Kili. Toute chose qui a contribué à saper le moral de cette dernière. Comme on le constate, ‘‘l’âge d’or n’est pas pour demain’’ pour les prisonniers du cacao. Et il n’est pas exclu que leur santé ou leur moral prennent de plus en plus un coup.
Jean Eric ADINGRA
