A sa rencontre-bilan, effectuée, mardi, à son siège des Deux-Plateaux, l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), par la voix de son président Gadji Céli, a fait le point de l’exercice 2007-2008. A cette occasion, le président de l’Unartci a révélé: «13 pirates sont sous les verrous, une vingtaine d’entre eux sont en voie de l’être, et plus de 16 000 phonogrammes et vidéogrammes piratés ont été saisis». Annonçant cette nouvelle à quelque 2000 artistes que revendique l’Union sur environ 5000, Gadji Céli entendait leur faire le point de la lutte contre la piraterie amorcée depuis environ quatre mois par la brigade privée qu’il a engagée, conformément au protocole d’accord signé avec le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). En effet, cette brigade, dite «Faucon», par l’entremise de son responsable, Charles Yoro, clame, dans le sillage du président de l’Unartci que l’argument, trop souvent usité et faisant état de la faiblesse du cadre juridique et réglementaire pour laisser prospérer le fléau, ne tiendrait pas la route. Il soutient, en l’occurrence, que les peines privatives de libertés (de 1 mois à 2 ans de prisons fermes) et celles pécuniaires, prévues par la loi de 1996 portant régime du droit d’auteur et de lutte contre la piraterie, jusqu’à ce qu’elles soient modifiées, doivent être appliquées dans toute leur rigueur et de façon exemplaire pour dissuader les candidats à de telles pratiques.
R. Coulibaly
R. Coulibaly
