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Politique Publié le mercredi 14 janvier 2009 | Fraternité Matin

Identification à Bonoua : Le processus menacé d’interruption

De réelles menaces planent en ce moment sur le processus d’enrôlement et d’identification, mené jusque-là tant bien que mal dans les commune et sous-préfecture de Bonoua. Les raisons du grand malaise sont connues de tous, puisque identifiées depuis le départ par les premiers responsables locaux. Des propositions en vue de leur résolution ont même été acheminées aux responsables nationaux «via la hiérarchie départementale mais sans suite», indique un informateur sous le couvert de l’anonymat. La plaie, s’offusque-t-il “c’est le manque de moyens, c’est tout”. Et dans le gros panier d’insuffisance de moyens, il faut voir : moyens humains, matériel, logistiques et surtout financiers. “Comment faire le tour des 17 centres d’enrôlement que compte la commune sans argent pour payer le déplacement ?”, s’interroge un autre responsable. Alors qu’à sa propre demande, une estimation budgétisée des besoins a été transmise le 25 octobre 2008, l’on regrette à Bonoua que jusqu’ici “rien ne nous est parvenu de la part de la Cei. Pire, aucune information, soit pour nous apaiser soit pour nous signifier un refus non plus ne nous parvient”. Exemple patent de ce déficit de communication et de négligence, depuis la date du 19 décembre 2008, le centre d’enrôlement de l’école primaire Harriste a mis fin à ses activités. Une panne sur l’ordinateur Ins dudit centre, pourtant signalée à temps a bloqué le processus. Les commissaires locaux, censés faire le tour des centres d’enrôlement pour récolter les données et faire le point quotidien ne disposent d’aucun moyen. A bout d’efforts physiques et de sacrifices financiers, certains responsables envisagent de tout arrêter. Les moins résistants d’entre les agents ont, quant à eux, rendu le tablier depuis belle lurette. Autre défaillance, l’absence de formulaires appropriés et adaptés à l’enregistrement des données. «On se débrouille avec des formulaires confectionnés par nous-mêmes et à nos propres frais”. Aujourd’hui, les agents recenseurs ne grognent plus. Désormais, ils accusent ouvertement les responsables de collusion avec la hiérarchie et “menacent de tout arrêter d’ici le 20 janvier”. Voici pourquoi responsables et simples agents lancent, à l’endroit de la direction, un appel pressant afin qu’elle fasse diligence dans le règlement des traitements des acteurs sur le terrain pour permettre au processus de suivre calmement son cours et d’atteindre son terme à Bonoua.



Arsene Kanga
Correspondant régional
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