Enrôlement et identification à Hiré : Pas d`engouement, faute d’acte de naissance

Les cinq (5) centres d’enrôlement de Hiré ville n’enregistraient pas de monde le dimanche 10 janvier. A 11h 52 à l’école primaire méthodiste située non loin de la mairie, cinq jeunes arrivés de San Pedro pour se faire enrôler attendent. Mais ils reviendront plus tard à 12h30 parce que la machine de prise de vue est tombée en panne, leur apprend-on. Pareil pour les autres centres : Central, Hiré Gnagako, école catholique.

Selon un des agents recenseurs, environ 6000 personnes ont été recensées après 30 jours. Sur une population estimée à 36 000. Or l’opération devra, en principe, prendre fin le 25 janvier. «Les parents n’ont pas d’extrait de naissance. Dans des villages dont la population peut être évaluée entre 2 à 3000 habitants, seulement 300 ont leurs pièces», soutient le maire Jules Kakou.
Selon lui, le mauvais archivage des pièces qui a occasionné leur destruction partielle ou totale, l’indifférence totale des populations aux audiences foraines, etc., expliquent cet état de fait.
Les plus heureux ne possède malheureusement que des photocopies des extraits de naissance avec des mentions illisibles.

Malgré la non-affluence, quelques cas de fraude ont été signalés. Traoré Drissa, Burkinabé, se disant natif de Douaville, un quartier de la commune de Hiré, n’a pu échapper à la vigilance des agents. Sawadogo Kadiatou, qui voulait se faire enrôler aussi, n’a pu convaincre les agents de l’école primaire méthodiste sur ses origines ivoiriennes.

Malgré les cas de fraude, le maire estime que Hiré étant une petite ville où tout le monde se connaît, il serait difficile pour ceux qui ont l’intention de frauder de réussir à trahir la vigilance des populations.


Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr