La société de Trituration et de raffinage d’huiles végétales (Trituraf) basée à Bouaké a été rachetée par des investisseurs ivoiriens regroupés au sein de la structure Spring Capital West Africa (SCWA) ayant pour directeur général, M. Hervé Kouadio. Créée en 1973 par l’Etat de Côte d’Ivoire, la société Trituraf avait été reprise par Unilever qui l’a cédée en 2003 à Antiloppe SA, filiale de Aiglon Holding S.A de l’homme d’affaires malien, Cheikné Kagnassy. Gérée par Sidi Kagnassy, fils de Cheikné, la société sombrera après des années de tumultes. Suivant ainsi dans la banqueroute, Aiglon Holding S.A, entité de droits suisses. Le 22 août 2007, Aiglon Holding S.A est déclaré en faillite par le Tribunal de Fribourg en Suisse. Tous les titres de Trituraf S.A appartenant à Antiloppe S.A sont automatiquement gérés par l’Office des faillites de Fribourg. Selon des sources proches du dossier, l’ensemble des créanciers de Aiglon Holding S.A, donc de Trituraf, choisissent comme mandataire et liquidateur en Côte d’Ivoire, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, avocat à la Cour et ex-ministre de l’industrie.
La décision est prise, par ailleurs, de céder les divers actifs de Trituraf au plus tard le 22 décembre 2008 conformément à la 2ème assemblée des créanciers tenue le 10 décembre 2008 à Fribourg (Suisse).
Aiglon Holding S.A possède 100% du capital-actions de Antiloppe S.A qui détient 73,1% des actions de Trituraf. Depuis la cessation de ses activités en mars 2007, Trituraf présente un bien triste visage : niveau d’endettement de 18.308 millions de fcfa et des actifs immobiliers d’une valeur nette de 1.196 millions de fcfa qui ne peuvent donc pas couvrir l’ensemble des dettes présentés dans les états financiers de l’entreprise. Autre difficulté, la société Trituraf est condamnée par le Tribunal de première instance d’Abidjan à payer aux salariés retraités, la somme de 506 millions de fcfa. Sans oublier que les 350 employés de Trituraf ont été mis en chômage technique depuis mai 2007. Ils ont saisi le Tribunal d’Abidjan et réclament le payement de leurs arriérés de salaires. Pendant ce temps, Trituraf qui est en faillite, demeure candidate à la liquidation.
Soucieux de préserver son outil de travail, la mutuelle des agents de Trituraf sollicite la structure Spring Capital West Africa (SCWA) pour qu’elle s’inscrive sur la tablette du rachat de Trituraf. Un contrat est d’ailleurs signé le 25 août 2008 entre les deux entités. Spring Capital West Africa exprime par courrier, le 17 décembre 2008, son intention de racheter Trituraf à l’Office cantonale des faillites de Fribourg (Suisse) et au liquidateur à Abidjan. L’offre est de 131.191.400 fcfa soit 200.000 euros. Le liquidateur ouvre la concurrence jusqu’à la date limite du 6 janvier 2009. Le lendemain 7 janvier 2009, l’avocat, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, notifie à Spring Capital West Africa (SCWA), au nom de la masse des créanciers en Suisse, l’accord de l’offre de rachat de Trituraf.
Par conséquent, depuis le 7 janvier, la structure SCWA a racheté légalement les 73,1% que détenait Aiglon Holding S.A dans Trituraf via sa filiale Antiloppe S.A. Il est donc faux de faire croire à l’opinion, comme l’a effectué lundi une nouvelle agence de presse à travers une dépêche publiée, que Trituraf serait toujours sur le marché. Et qu’un consortium français tenterait de rependre les activités de la société d’huilerie. Spring Capital West Africa, le nouvel acquéreur de Trituraf, s’active à reprendre dans un bref délai les activités de la société.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
La décision est prise, par ailleurs, de céder les divers actifs de Trituraf au plus tard le 22 décembre 2008 conformément à la 2ème assemblée des créanciers tenue le 10 décembre 2008 à Fribourg (Suisse).
Aiglon Holding S.A possède 100% du capital-actions de Antiloppe S.A qui détient 73,1% des actions de Trituraf. Depuis la cessation de ses activités en mars 2007, Trituraf présente un bien triste visage : niveau d’endettement de 18.308 millions de fcfa et des actifs immobiliers d’une valeur nette de 1.196 millions de fcfa qui ne peuvent donc pas couvrir l’ensemble des dettes présentés dans les états financiers de l’entreprise. Autre difficulté, la société Trituraf est condamnée par le Tribunal de première instance d’Abidjan à payer aux salariés retraités, la somme de 506 millions de fcfa. Sans oublier que les 350 employés de Trituraf ont été mis en chômage technique depuis mai 2007. Ils ont saisi le Tribunal d’Abidjan et réclament le payement de leurs arriérés de salaires. Pendant ce temps, Trituraf qui est en faillite, demeure candidate à la liquidation.
Soucieux de préserver son outil de travail, la mutuelle des agents de Trituraf sollicite la structure Spring Capital West Africa (SCWA) pour qu’elle s’inscrive sur la tablette du rachat de Trituraf. Un contrat est d’ailleurs signé le 25 août 2008 entre les deux entités. Spring Capital West Africa exprime par courrier, le 17 décembre 2008, son intention de racheter Trituraf à l’Office cantonale des faillites de Fribourg (Suisse) et au liquidateur à Abidjan. L’offre est de 131.191.400 fcfa soit 200.000 euros. Le liquidateur ouvre la concurrence jusqu’à la date limite du 6 janvier 2009. Le lendemain 7 janvier 2009, l’avocat, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, notifie à Spring Capital West Africa (SCWA), au nom de la masse des créanciers en Suisse, l’accord de l’offre de rachat de Trituraf.
Par conséquent, depuis le 7 janvier, la structure SCWA a racheté légalement les 73,1% que détenait Aiglon Holding S.A dans Trituraf via sa filiale Antiloppe S.A. Il est donc faux de faire croire à l’opinion, comme l’a effectué lundi une nouvelle agence de presse à travers une dépêche publiée, que Trituraf serait toujours sur le marché. Et qu’un consortium français tenterait de rependre les activités de la société d’huilerie. Spring Capital West Africa, le nouvel acquéreur de Trituraf, s’active à reprendre dans un bref délai les activités de la société.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr