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Politique Publié le jeudi 15 janvier 2009 | Le Patriote

Ouellé : Identification et enrôlement/Accusés d’être étrangers - La gendarmerie menace les ressortissants du Nord

Commencée le jeudi 11 décembre 2008, l’opération d’identification et d’enrôlement des populations de Ouellé est en passe de devenir un cauchemar pour certains ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire qui y résident. C’est le cas de Dramane Sangaré et sa femme, Mariame Koné et de Traoré Mamadou. Dramane Sangaré est né le 21/09/1957 à Adiaké. Localité qu’il quitte pour Bouaké et Ouellé où il réside depuis dix-huit ans. Il a un certificat de nationalité ivoirienne établi à M’bahiakro sous le numéro : 272-463 et est déjà enrôlé. Le jeudi 12 décembre 2008, alors que sa femme se rend à Bouaké, elle est interceptée par la gendarmerie de Ouellé au poste de Anada. Elle présente aux agents en service, le récépicé d’enrôlement de sa sœur cadette qu’elle aurait pris par mégarde sur elle. Mais ceux-ci trouvent que le papier n’est pas clair selon leur propre terme. De tractations en tractations, c’est la somme de 50.000Frsqui sera remise au M.D.L chef Adou qui bloque par la même occasion, les papiers de Mariame Koné avant de lui demander de ne pas ébruiter l’affaire. Le samedi 14 décembre 2008, contre toute attente, M. Dramane Sangaré, époux de Marime Koné est convoqué à la brigade de gendarmerie de Ouellé, où il est déshabillé et mis au violon. Le M. D. L chef Adou lui demande avec insistance de reconnaître qu’il est Malien. Ce que refuse M. Sangaré. Il est donc gardé jusqu’au lendemain dimanche malgré son mauvais état de santé. Notons que M. Sangaré traîne une maladie depuis huit mois et suit un traitement à Bouaké. Libéré momentanément le dimanche, il est reçu par le commandant de brigade, l’Adjudant chef, Kouakou Yao Alphonse lui-même. Ce dernier lui propose en échange de sa liberté, qu’il reconnaisse qu’il est Malien. Fatigué et voyant son état de santé empirer, M. Sangaré finit par craquer et accepte l’ignoble trafic. Mais loin d’être terminés, ses ennuis ne font que commencer. Le M.D.L chef Adou lui demande de payer dans un premier temps la somme de 100.000Frs, puis la revoit à la hausse les minutes qui suivent de 50.000Frs ; soit 150.000Frs. Cette somme sera intégralement versée au sieur Adou par les soins d’un ami de M. Sangaré, M. Kassoum Traoré. C’est dans ces conditions que M. Sangaré a recouvré la liberté. M. Kassoum Traoré qui s’est fait identifier en bonne et due forme, dit être l’objet de menace de la part de la gendarmerie de Ouellé qui prétend détenir une liste d’étrangers sur laquelle figurerait son nom. Quant à M. Sangaré, tous ses papiers lui on tété retirés par la gendarmerie (extrait de naissance, attestation d’identité et récépissé d’enrôlement), mais il détient sur lui, les photocopies de toutes ces pièces.
-M. Troré Mamadou, lui est le petit frère du troisième imam de Ouellé, M. Traoré Issa. Ils sont frères de même père d’origine Burkinabé, mais pas de même mère. La mère de l’imam est elle aussi Burkinabé. Reconnaissant de son côté qu’il est entièrement Burkinabé, il n’a pas cherché à se faire identifier comme son demi frère Traoré Issa, qui est Ivoirien de par sa mère puisque cette dernière est à Ouellé. Traoré Issa est né à Ouellé en 1979 et possède un extrait de naissance qui porte le numéro 56 du 20/02/08 ; son certificat de nationalité ivoirienne, lui a le numéro 1735/08. Malgré toutes ces pièces, le commandant de brigade M Kouakou et le M.D.L chef Adou refusent qu’il se fasse enrôler sous prétexte qu’il serait Burkinabé au même titre que son frère l’imam. Menacé d’arrestation et ayant appris l’aventure de M. Sangaré, il a préféré quitter la ville. Faute d’avoir pu mettre la main sur lui, le commandant de brigade et son complice Adou, ont emporté les deux têtes de machines à coudre de la famille Troré. Imaginez le préjudice qui leur a été fait en cette période de fêtes. Voilà ce à quoi se livre le commandant de brigade de Ouellé à qui plusieurs griefs sont faits. Tenez, le 27/10/2008, il heurte violemment avec sa Mercedes rouge bordeau, un vieillard dans un village de Ouellé avant de prendre la fuite. L’infortuné vieillard trouve sa vie sauve, avec une jambe fracturée, grâce à un taxi de Daoukro qui l’a transporté à l’hôpital de Ouellé. Ce n’est qu’une semaine après que notre C.B est retourné sur le lieu de l’accident, pour procéder au constat lui-même. En avait-il la qualité ?
.Le même C.B s’est rendu coupable d’arrestation de boulangers traditionnels ressortissants du Nord dans un quartier de Ouellé. Il a fallu que les habitants de ce quartier se soulèvent et marchent sur la Mairie pour que M. Kouakou revienne à la raison.
.Une fille Burkinabé a été violée par trois jeunes ressortissants d’Ettrokro qui ont reconnu les faits eux-mêmes. Le C.B Kouakou n’a pas daigné lever le petit doigt bien que l’affaire ait été portée à sa connaissance. Comment peut-on interpréter le comportement de ce commandant de brigade, si ce n’est une haine viscérale qu’il voue à une partie de la population de Ouellé, placée elle aussi sous sa protection. Ses supérieurs hiérarchiques, avec à leur tête le général Philippe Mangou sont donc interpellés.

AGNES KOUAO
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