Les 220 logements d’Adjamé ont été, du mardi soir au mercredi matin, le théâtre d’une bagarre entre les étudiants fescistes de la cité, et les riverains du quartier «voyou». Ces derniers étaient armés de machettes, couteaux, bâtons, cailloux. Cette situation a bouleversé toutes les activités dans la zone. Commerçants, chauffeurs de taxi, «Gbaka» et de la Sotra etc, ont dû abandonner les lieux. Selon, M. Gossé Tapé Jean Baptiste, le 2ème secrétaire adjoint aux affaires sociales du bureau national de la Fesci, que nous avons vu sur les lieux, «cette situation est relative à une agression de trois des leurs, qui serait intervenue vendredi dernier dans un bar de la place». Et c’est après enquête que l’une des victimes a reconnu l’un de ses agresseurs qui a été livré aux mains du Cecos. «Ce dernier serait un grand braqueur, selon le Cecos», a ajouté M. Gossé. C’est quand le Cecos voulait mettre la main sur un autre agresseur, que les jeunes du quartier «voyou» se sont soulevés. En tant que 2e secrétaire adjoint aux affaires sociales du bureau de la Fesci, il s’est donc rendu chez le responsable dudit quartier pour une négociation, mardi dernier aux alentours de 19 h 30. Mais quelle ne fut sa surprise, alors même que les discussions se poursuivaient, de voir des membres du quartier «voyou» s’attaquer aux étudiants, blessant deux d’entre eux. Une bagarre rangée s’en est suivie. On déplore de nombreux blessés graves dans les deux camps. C’est aux environs de 13 h que la Crs 2 est parvenue à les disperser à coups des gaz lacrymogènes et lever les différentes barricades qu’ils avaient posées. M. Gossé, a, au nom du Secrétaire général national de la Fesci, Mian Augustin, appelé ses camarades à l’apaisement et au sens de la responsabilité. Il nous est revenu que c’est une affaire de femme qui était au coeur de cette bagarre rangée.
Grâce Ouattara
Grâce Ouattara
