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Politique Publié le vendredi 16 janvier 2009 | Le Temps

“C’est le travail du Fédéral qui fait et défait les élus”

Le Fédéral Fpi de Yopougon-Banco, Zaba Zadi, souhaite, dans cet entretien, un sursis pour des retardataires dans le cadre de l`opération de l`identification et d`enrôlement électoral. Non sans revenir sur les querelles de leadership entre les Fédérations et les Directions départementales de campagne du candidat (Ddc) du Fpi qui fragilisent le parti. L`opération de recensement électoral qui vient de s`achever sur le territoire du District d`Abidjan, s`est-elle bien déroulée dans votre zone d`influence ?
Il faut dire que nous avons très tôt commencé à former les militants. Parce qu`on s`apprêtait pour la tenue de la présidentielle en octobre 2005. Donc bien avant, on a organisé des séminaires, des Assemblées générales autour du thème central, les préparatifs pour la présidentielle. Et quand le parti avait annoncé l`opération inondation, nous nous en sommes inspirés pour sensibiliser sur l`identification. Le début n`a pas été facile. Puisque nos militants avaient été empêchés de s`identifier. Mais tout était vite rentré dans l`ordre en nous donnant le résultat escompté. A titre d`exemple, en 2000, la population électorale de Yopougon était estimée à 344000. Aujourd`hui, nous sommes pour l`instant à 490622 inscrits. Nous déplorons le fait que nombre d`électeurs n`ont pas été recensés. Et nous voudrions que les structures en charge de l`identification pensent à ce problème, en accordant un sursis aux retardataires. Yopougon étant considéré comme la citadelle, le bastion du Fpi, avez-vous pensé à un dispositif particulier pour éviter la fraude ?
Oui. C`est ce que nous avons dit tantôt. Nous avons mis en place des comités de surveillance pour parer à toute éventualité. Et puis, en dehors de cette mesure, les habitants de Yopougon se connaissent entre eux. Donc chacun veille à son niveau pour éviter qu`il y ait des cas de fraude. Toutefois, nous rencontrons des difficultés. Car, certains pétitionnaires possèdent ce que nous avons appelé les fausses vraies pièces administratives. A ce niveau, nous osons croire qu`avec le croisement des fichiers de 2000 et ceux de cette année, la vérité éclatera. L`opération inondation qu`avait mise en place le Fpi a suscité de vives réactions dans l`opposition qui estimait qu`il s`agit d`une intention de fraude. Quel commentaire ?
Vous savez, nous sommes dans une période préélectorale. Et donc ceux qui n`ont pas la maîtrise du terrain, ont tendance à regarder d`un mauvais œil ce que font les autres. Sinon, nous pensons que tous les partis politiques devraient agir autant. C`est-à-dire aider nos populations démunies, à acquérir un timbre en vue de l`identification. La paupérisation ayant atteint un seuil critique, il faut que nous aidions nos parents qui éprouvent des difficultés à se faire identifier. Si nous ne le faisons pas. Comment allons-nous sortir de la crise ? Qui va voter qui pour qu`il y ait résultat ? Nous pensons que cette opération est nécessaire. Parce que notre vœu est que tout le monde soit sur la liste électorale. Depuis un certain temps, une crise de leadership entre DDC et Fédération fait rage. Yopougon est-il à l`abri de ces querelles ?
Bien sûr que oui. A Yopougon, nous travaillons en synergie avec le Ddc, le maire Gbamnan Félicien. Nous nous entendons très bien. La Ddc est composée uniquement de militants. Donc ce qu`elle pose comme actes implique la Fédération. Depuis 2000 que nous gérons la Fédération, notre souci est de faire en sorte que le parti soit sain et ne souffre d`aucune contestation. Pour que chaque fois que le président Affi N`Guessan a besoin de nous, il nous trouve en parfaite symbiose. Nous formons une famille solide. Si cela n`existe pas pour le moment à Yopougon, cela se passe néanmoins dans certaines régions. Nous ne suivons pas cette affaire-là au quotidien. Nous pensons toutefois qu`il y a un amalgame. Le Fédéral est le premier responsable du parti dans sa sphère de compétence donnée. Et il faut le dire haut et fort. C`est le travail du Fédéral qui fait et défait les élus. Le problème sur le terrain est que ces élus, une fois en bonne posture, ont tendance à écraser le Fédéral. Ce qui n`est pas normal. Or, en le faisant, si votre premier responsable qui est le Fédéral est affaibli, vous chutez ensemble. Et c`est le parti qui prend un coup. Cela crée des réactions négatives. Nous demandons que chacun joue sa partition. Tout le monde est utile. Ce n`est pas parce que le Fédéral ne dispose pas de moyens financiers adéquats qu`il doit être négligé dans la lutte politique. Personne n`est au-dessus de l`autre.
Comment analysez-vous les grincements de dents contre le maire, lui-même Fédéral Fpi. N`est-ce pas un obstacle à la réélection de Gbagbo dans cette commune ?
Non ! Nous pensons que la plainte a une origine exogène. Elle émane de la crise que nous vivons. Le Fpi avait un programme à exécuter lorsque la guerre est venue tout remettre à zéro. Donc il ne s`agit pas de grincements de dents contre le maire. Le Fpi est un espoir. Les moyens de l`Etat s`étaient détournés à d`autres fins. Il va de soi. Voilà pourquoi, nous nous retrouvons souvent pour en discuter. C`est un problème de communication. Qu`en est-il du siège du Fpi en construction à Yopougon. Pourquoi, les travaux sont-ils arrêtés ?
Ce que vous dites est lié à la guerre. Nous sommes heureux qu`avec la sortie de la crise tout ira pour le mieux. Le siège sera construit. Que pensez-vous de la déclaration de président du Pdci dans le Sud-Comoé faisant le procès des refondateurs ?
Nous ne savons pas si c`est Henri Konan Bédié qui est amnésique. Qu`il pense à son tour que ce sont les Ivoiriens qui sont amnésiques. Parce que nous sommes tous témoins de son passage à la tête du pays (1993 à 1999). Nous ne devons même pas nous émouvoir quand Bédié parle. Il est constant. Quand le Fpi était dans l`opposition, il le traitait de moins que rien. Dans la situation actuelle, ce genre de discours ne prospèrent pas. En clair, sa tournée est un non événement. Cela n`apporte rien à la Côte d`Ivoire. Apparemment, le Pdci n`est pas le seul à faire le procès du Fpi. Il y a également le Pit, lors de sa dernière sortie. Nous pensons que cela s`inscrit dans l`ordre normal des choses. Lorsque vous ne représentez rien, personne ne parle de vous. Malgré ce qu`on rencontre, l`opposition, elle se rend bien compte que s`il y a élection, Laurent Gbagbo sera largement réélu à la tête du pays. C`est là la vérité. Nous sommes devenus matures. Le peuple vote le programme le mieux élaboré et lisible. L`opposition est à bout de souffle. Et n`a aucun programme. (…). Nous sommes très optimistes quant à la réélection du candidat du camp présidentiel. Nos militants sont formés et sensibilisés à cette fin. Surtout que la guerre n`a pas encore fini de livrer ses secrets. La conscience nationale est en éveil. Nous invitons les militants de la Fédération de Yopougon à plus de dynamisme. De taire leurs querelles internes et penser à l`avenir. Les crises de leadership peuvent fragiliser le parti et donc notre lutte pour le maintien au pouvoir de notre candidat. Serrons nous les coudes pour un parti plus que fort et dynamique.

Par Toussaint N`Gotta &
Zéré De Mahi
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