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Politique Publié le vendredi 16 janvier 2009 | Notre Voie

Fraude sur les extraits de naissance : Voici ce que propose un graphologue

Les nombreux cas de fraude constatés çà et là au cours de l'opération d'enrôlement n'ont pas laissé indifférent le Cabinet d'expertise en graphologie, situé aux II-Plateaux.

Son premier responsable, M. Bertin Yao, a, au cours d'une conférence de presse mercredi dernier à son cabinet, stigmatisé les faux extraits de naissance utilisés dans l'opération d'identification et d'enrôlement. “Face à la situation de fausseté qui va entacher la crédibilité des prochaines élections, il urge de réagir rapidement et efficacement. La Commission électorale indépendante doit mettre en place une structure technique pour vérifier les photocopies produites par les récurrents et faire ressortir ce qui est faux du vrai. Ces agents auront pour tâche de déceler les faux imprimés, les fausses signatures et les faux cachets. Il n'est pas encore tard de faire ce travail en réunissant toutes les photocopies des extraits de naissance. Sinon les croisements des listes à la fin de l'opération d'enrôlement ne donneront rien, puisque ces listes auront été faites sur des bases légales”, a indiqué M. Bertin Yao, spécialiste en graphologie et par ailleurs expert judiciaire agréé auprès des tribunaux.

Mieux, le directeur général du Cabinet d'expertise en graphologie a insisté sur la formation technique des agents CEI sur le faux. Car, a-t-il révélé, ses services ont détecté et placé sous scellés 500 extraits de naissance délivrés à Bouaké, pour le moment.

Dans ce cas d'espèce, entre les faux imprimés, les faux cachets, les faux timbres et les fausses mentions sur ces extraits de naissance, des requérants ont avoué avoir reçu des copies déjà signées et portant les cachets de l'autorité municipale. Ils n'ont qu'à porter leurs noms et prénoms et ceux des leurs soi-disant géniteurs sur ces copies.

Autres faits, des noms de personnes décédés ou ne vivant plus sur le territoire ivoirien sont également utilisés par les faussaires. Le tout couronné par l'inscription au registre des mairies des vrais-faux extraits de naissance. “Si nous allons aux élections avec ce que nous voyons, ce n'est pas une bonne affaire pour la Côte d'Ivoire”, a prévu M. Bertin Yao.


Didier Kéi
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