Un ouf de soulagement pour les 400 employés de la société de Trituration et de raffinage d’huiles végétales (Trituraf) de Bouaké. Fermée depuis mai 2007 pour cause de faillite, la société va reprendre ses activités au mois de février. Mais déjà lundi prochain des entretiens sont prévus pour préparer la reprise. L’annonce a été faite hier au cabinet du ministre de la Fonction publique et de l’Emploi en présence des dirigeants de Spring capital west africa (Scwa), «une entreprise nationale ayant racheté Trituraf avec ses passifs et réengagé tous les travailleurs qui étaient en chômage technique.» Le ministre Hubert Oulaye a salué le courage des responsables de Scwa en cette période de crise. «Vous avez accepté de faire rebondir une entreprise qui, de surcroît, ne se trouve pas en zone gouvernementale, mais en zone CNO. C’est un acte de haute portée économique et nationale. Cela se passe de commentaire», a-t-il fait remarquer. A l’en croire, C’est la preuve que unis, les Ivoiriens sont en mesure de s’approprier progressivement les leviers du développement du pays. «Si nous-mêmes les Ivoiriens, nous craignons d’investir notre argent dans notre pays, comment voulons-nous que les étrangers dans cette situation trouble que nous traversons, viennent ici investir leur argent ?», s’est interrogé Hubert Oulaye, précisant que le nationalisme c’est faire également confiance à son pays en prenant des risques personnel, économique et financier. Le président de la Mutuelle des employés de Trituraf, Koné Katienefo, n’a pas caché sa joie devant la réouverture de l’usine. Avant de rappeler les périodes douloureuses qu’ils ont vécues. «Depuis 2007, nous sommes livrés à nous-mêmes. Il y a eu beaucoup de décès, de divorces et nombreux sont nos enfants qui ne vont plus à l’école. Nous sommes heureux de cette reprise», a-t-il souligné. Les travailleurs bénéficieront du soutien de la Coopec.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely