Diminution des prix des produits pétroliers - Les gros efforts de l’Etat qui ne profitent pas aux populations

En moins de six mois, le gouvernement ivoirien, a procédé à trois baisses des prix des produits pétroliers, depuis juillet 2008. Date à laquelle, il avait été annoncé une forte hausse pour faire face à la flambée des cours du brut et limiter les déficits de l`Etat qui subventionne les produits pétroliers comme le pétrole lampant, le gas-oil, le super sans plomb, le DDO et le gaz butane entre autres. Confronté à une grève dans le transport privé, à Abidjan et de fortes tensions sociales, le gouvernement du Premier ministre Guillaume Soro, avait toutefois, consenti le 20 juillet 2008, à atténuer les hausses des prix sur le gas-oil et le pétrole lampant. Début novembre 2008, une autre baisse des prix est survenue à la pompe. La dernière baisse qui est effective depuis ce matin, se passe dans un environnement où le prix du baril de pétrole brut, tourne autour des 40 dollars voire 50 dollars depuis quelques mois. Même si hier, il est descendu sous la barre des 36,37 dollars. Une tendance baissière, qui a conforté le comité interministériel en proposant au conseil des ministres, cette troisième baisse d`environ à 6,5%. Ainsi, même si le gaz domestique n`est pas concerné par cette dernière, le Super Sans Plomb qui était 695 Fcfa, passe désormais à 650 Fcfa. Soit une baisse de 45 Fcfa par litre. Le pétrole lampant encore beaucoup utilisé dans les zones rurales, passe de 470 Fcfa à 450 Fcfa. Soit une baisse de 20 Fcfa. Quant au DDO et le fuel-oil qui servent à alimenter les fours des boulangeries, des moteurs de bateaux de pêches et unités agroindustrielles, ils passent pour leur part, respectivement à 550 Fcfa le litre, au lieu de 693,614 Fcfa et 446,990 à 614 Fcfa pour le fuel-oil. En outre, s`agissant du fonds de garantie pour le développement des transports auquel les transporteurs tiennent tant, le communiqué du gouvernement a annoncé que le projet de décret est prêt et donc ce fonds devrait être une réalité très bientôt. Avec plus d`un milliard de Fcfa dès son entrée en vigueur. Placer sur un compte, il sera co-géré par les ministères techniques et alimenté par des centimes prélevés sur chaque litre de carburant vendu. "A défaut d`applicabilité de ce mécanisme dans l`immédiat, nous voulons une somme conséquente pour relancer le secteur des transports", indikque M. Diaby Ibrahim, Secrétaire général du Smtvmci. Aussi, le gouvernement a procédé à des abandons d`arriérés au titre de la patente aux profits des transporteurs. Mais qui ne sont pas ressentis par les consommateurs. Par ailleurs, comme deuxième recommandation du comité interministériel, c`est l`ouverture de négociations avec les acteurs du secteur des transports pour déterminer le niveau de baisse des tarifs des transports subséquents. Des petits pas significatifs d`un Etat qui sort lentement d`une situation de crise et qui se chiffrent en plusieurs dizaines de milliards de Fcfa. Mais qui ne semblent pas émouvoir les transporteurs qui ont décidé de déplacer le problème sur le terrain des coûts intrants. Citons entre autres les batteries, l`huile de moteur et autres accessoires automobiles. Quelle est la réaction des populations et des transporteurs ? (Lire panel)

Bamba Mafoumgbé
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