L’opération d’identification des populations et de recensement électoral, démarrée le 18 novembre dernier à Bouaké, a été arrêtée mercredi. C’est que les agents de l’Institut national de la statistique (Ins), partie prenante dans ladite opération, tout comme leurs collègues de Sagem-Sécurité, de la Commission électorale indépendante (Cei) et de la Cnsi qui viennent de percevoir leur salaire, n’ont toujours pas été payés. Ainsi, pour se faire entendre, ils se sont tous rendus à la préfecture de Bouaké où ils ont barré l’entrée des locaux. Empêchant les agents d’avoir accès à leurs bureaux et les usagers qui s’y rendent pour des problèmes administratifs. Pour le préfet de la région de la Vallée du Bandama, Konin Aka, ces agents, même s’ils ont raison, n’ont pas le droit d’obstruer l’entrée de la préfecture parce que ce n’est pas lui qui paye, mais l’Etat de Côte d’Ivoire. Toutefois, il a indiqué qu’en sa qualité de représentant de l’Etat, les agents peuvent le rencontrer et lui exposer leurs préoccupations dans l’ordre et la discipline, pour qu’ensemble,ils trouvent une solution. Justement, dans la recherche des fonds pour les payer, le préfet de Bouaké a annoncé que depuis quelques jours, le directeur régional de l’Ins séjourne à Abidjan pour exposer la situation à sa hiérarchie. En attendant donc son retour, il leur a demandé de regagner leurs différents postes pour que l’opération se poursuive et s’achève dans de meilleures conditions. Malheureusement, il n’a pas été suivi, car les agents mécontents ont laissé entendre que tant qu’ils n’ont pas été payés, ils ne reprendront pas le travail.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional