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Art et Culture Publié le samedi 17 janvier 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Hauts de gamme 2008 : L`acte 2 pour ce soir

La première édition de la cérémonie de distinction nommée Hauts de Gamme, sans être discriminatoire, ne les a pas mis en exergue parce que – simplement – non sociétaires du Bureau ivoirien du droit d’auteurs (Burida). Condition primordiale pour être nominé. Les acteurs de la publicité, de même que ceux des arts visuels (photo, arts plastique, design, mode, architecture) sensibilisés à la suite de l’édition 2007 pour intégrer le Burida - car il y va de sa promotion - seront à l’honneur à l’occasion de la 2è édition des Hauts de Gamme qui se tient aujourd’hui, samedi 17 janvier, au Palais de la culture d’Abidjan. Malgré tout, il n’y a pas eu de sélections dans les catégories arts plastiques et photographie ajoutées aux catégories chorégraphies et meilleur auteur dramatique « parce que les œuvres ne sont pas à la hauteur », a expliqué Bienvenu Neba, président du jury. Ainsi, l’objectif des Hauts de Gamme est d’établir « une relation harmonieuse entre le Burida, ses sociétaires, ses différents partenaires et le grand public ». Dans ce contexte donc, l’innovation de l’édition 2008 est de primer les films publicitaires qui intègrent, dans l’ensemble, 25 catégories à primer dont 47 nominés. En primant ainsi les films publicitaires, c’est permettre – dans l’esprit – l’émergence des talents cachés. 2007 ayant célébré des valeurs (bien) connus. Considéré un « remède », selon Bernard B. Dadié, les Hauts de Gamme dans leur contexte visent à honorer, de façon officielle, les ou des sociétaires en relevant leur estime de soi à travers la célébration de leurs œuvres. Mais l’on a craint que les espoirs nés de la première édition de la cérémonie de distinction qui a pris son envol sur les berges de Marina du Golf hôtel le 20 décembre 2007 ne manquent l’atterrissage de la célébration de 2008. Si malgré tout, l’édition 2008 se tient en 2009, il faut dire que la 2è édition était partie pour être un rendez-vous manqué. Ce qui aurait été un dommage de plus pour la promotion de la culture, le positionnement et le rayonnement – selon l’objectif que vise les Hauts de Gamme – de la Côte d’Ivoire sur le continent. Les organisateurs, le Burida, avaient ciblé et reçu l’accord de Myriam Makeba pour être la marraine de la cérémonie. Son décès va jeter, peu ou prou, des zones d’ombres sur le déroulement des évènements et faire balbutier chacun jusqu’à pouvoir s’accorder, finalement, sur la date du 17 janvier. Aussi fallait-il privilégier et affirmer « l’autorité morale » du Burida. A la différence de 2007 qui cooptait, dira-t-on, « les meilleurs professionnels représentant la crème des animateurs de culture afro », seuls Claudy Siar de RFI et Awa Tabita Ehoura de la RTI présenteront l’édition 2008 qui, on l’espère, ne sera pas un plateau « d’égarement » pour ceux sollicités. Pour désigner les lauréats, le vote du public comptera pour 25% dans le décompte final ajouté aux résultats du jury qui sera présidé par Bienvenu Neba. L’évaluation des nominés tient compte du volume des ventes, de la qualité de l’œuvre, l’audience nationale et internationale, l’impact socio-psychologique, l’originalité.

Koné Saydoo
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