A l’initiative de la section ivoirienne de l’association des anciens étudiants de l’Institut international des assurances de Yaoundé (AEIIA), une causerie-débat a été conjointement animée par le directeur des assurances, Bédi Gnagne et Adama N’Diaye, un expert en assurances, le vendredi 9 janvier dernier. Le thème débattu : «les défis des sociétés d’assurance du marché ivoirien », a permis aux conférenciers de relever les lacunes des compagnies ivoiriennes et de proposer quelques solutions. On retiendra la bonne santé du marché ivoirien qui est en constante croissance (5,4% en 2006), mais la fragilité des compagnies ivoiriennes dont les chiffres d’affaires restent faibles au regard du seuil de rentabilité (environ 3 milliards de francs) et des performances réalisées par les pays africains les mieux lotis en la matière. Par exemple, le Kenya, dont le Pib est équivalent à celui de la Côte d’Ivoire a un chiffre d’affaires de 721 millions de Fcfa, soit 2,5 fois les émissions de la Côte d’Ivoire. Le taux de pénétration de l’assurance (Emissions /Pib) est de 1,6% en Côte d’Ivoire. Il est de 15,3% en Afrique du Sud, de 8,1% en Namibie, de 3,4% au Maroc et de 2,5% au Kenya. D’où la nécessité pour les promoteurs ivoiriens de développer leurs chiffres d’affaires, en explorant des marchés nouveaux, notamment la micro assurance. La bonne gouvernance, le transfert des bonnes pratiques et l’application des textes réglementaires du métier d’assurance ont été relevés au titre des solutions à adopter.
D. Ya
D. Ya