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Politique Publié le lundi 19 janvier 2009 | Notre Voie

Idriss Ouattara à Arrah et Agboville : "Nous demandons l`arrêt immédiat de l`enrôlement dans les zones rebelles"

Parti en croisade vendredi, à Arrah et samedi, à Agboville pour exhorter les populations ivoiriennes à se faire enrôler massivement et, aussi, dénoncer la fraude qui entache l’opération, le président de la fédération nationale des agoras et parlements de Côte d’Ivoire, Idriss Ouattara a exigé que l’enrôlement soit arrêté dans les zones rebelles jusqu’à nouvel ordre. «Nous demandons la suspension de l’enrôlement jusqu’à nouvel ordre dans les zones rebelles. Nous ne laisserons pas faire, réveillez-vous comme vous l’avez fait contre les armes. Des gens sont en train d’accaparer notre pays», a déclaré samedi à Arrah, Idriss Ouattara devant une foule en liesse, difficile à contenir au quartier Asssoua, lieu du meeting initié par le Congrès national de la jeunesse patriotique (COJEP). Face à la mobilisation qu’il a jugée d’exceptionnelle, Idris a dit être fier pour l’évolution de la mentalité des Ivoiriens. Pour l’animateur du meeting, la fraude à l’enrôlement risque d’être préjudiciable à la paix en Côte d’Ivoire parce qu’elle va dénaturer les résultats des élections. Avant de pointer le doigt accusateur contre la CEI et le Rassemblement des républicains (RDR). Selon Idriss Ouattara, ces deux entités se livrent dans leur complicité, à un jeu de mauvais goût en faisant de l’enrôlement, une industrie de la fraude. Cette fraude qui, selon ses termes, se fait à grande échelle partout en Côte d’Ivoire et qui s’avère très inquiétante dans les zones rebelles, sème, à l’en croire, les germes d’un nouvel embrasement du pays. D’où son appel à l’arrêt immédiat de l’opération dans les zones rebelles. «Quand un fraudeur est pris c’est à l’autorité judiciaire qu’il faut le remettre. Or, les tribunaux et la police nationale n’existent pas dans ces zones. Alors de quels moyens de répression dispose-t-on contre les fraudeurs dans ces villes sous contrôle des rebelles ?», s’est interrogé Idriss Ouattara. Par conséquent, il a demandé que le redéploiement de l’administration judiciaire et le désarmement soient effectifs avant de conduire l’enrôlement dans les zones rebelles.

A l’endroit du RDR, l’orateur ne s’est pas voulu tendre. Car pour lui, c’est Alassane Ouattara qui a envoyé la guerre, qui intensifie la fraude pour arriver au pouvoir avec un corps électoral truqué, irréaliste. «Il y a un danger qui nous guette. Alassane Ouattara et le RDR ont réveillé les morts pour les faire enrôler. Comme ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner les élections de façon honnête, ils ont exigé la SAGEM pour tricher. Si nous n’arrêtons pas l’enrôlement, nous irons droit dans le mur. Comment un parti peut bâtir sa politique sur la fraude ?», s’est demandé Idriss, visiblement amer. Autant il a conditionné le déroulement de l’enrôlement au redéploiement de l’administration, autant il est resté intransigeant sur la reconstitution des registres d’état civil. Un volet non moins important, selon lui pour que tous les Ivoiriens expriment leurs suffrages.
Pour finir, à Arrah et à Agboville où il était au «parlement Nawoulê», il a exhorté les jeunes et tous les Ivoiriens à verrouiller l’opération contre la fraude et les a invités, à se faire enrôler avec empressement. Il a également recommandé la vigilance aux agents d’enrôlement dans les centres visités à Arrah.

Aussi, a-t-il demandé au sous-préfet de la ville, M. Aimé-Roland Akpa, d’être plus rigoureux pour limiter les dégâts.


Benjamin Koré Envoyé spécial
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