L'enseignement privé laïc et confessionnel a déclenché depuis hier une grève illimitée pour exiger, pour l'enseignement confessionnel, le payement des arriérés de salaire qui se lèvent à plus de 3 milliards et demi au titre de l'année 2007-2008. Sur cette somme colossale seulement 800 millions ont été versés par l'Etat de Côte d'Ivoire. "Cela ne fait pas belle structure quand on a une dette comme celle-là, cela appelle à un mouvement général", a indiqué, hier, le président de la Fédération nationale des syndicats de l'enseignement privé-confessionnel (FENASEPCI), M. Hyppolite Zan Bi Gollé. Quant au bilan de ce premier jour de grève, "Il est positif dans l'ensemble. Seules quelques écoles à Abidjan n'ont pas respecté le mot d'ordre. Cela est dû à une distribution de courrier. Mais demain le mouvement sera général" nous a promis le président de la FENASEPCI. Le second syndicat, le SYNEPLACI, lui aussi, est entré en grève illimitée hier pour dénoncer ce qu'il a appelé la banalisation de ce secteur par les autorités de l'Education nationale et de l'Economie et des finances. A cet effet, il exige "le payement inconditionnel de tous les passifs occasionnés par l'Etat et qui constitue l'ossature des salaires des enseignants du privé laïc et confessionnel". Ces frais d'écolage s'élève aujourd'hui à 32 milliards de francs. Sur l'année scolaire 2008, ce sont 10 milliards et 22 milliards au titre des passifs que l'Etat doit aux fondateurs des établissements privés. "Nous avons essayé de convaincre les enseignants, mais nos tentatives sont restées vaines."
Jean Prisca
Jean Prisca