Il a tout perdu ! Samedi dernier, lors de la deuxième édition de "Haut de gamme", au Palais de la Culture à Treichville, l’artiste Billy Billy, a été désigné "Meilleur auteur compositeur de musique Rap et Hip Hop" et lauréat du Prix spécial "Révélation de l’année" 2008. Hier, au cours d’une conférence de presse, dans les locaux du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA), aux II Plateaux- Cocody, le jury, présidé par Bienvenu Neba, annoncé que Billy Billy était déchu de ses deux distinctions. La raison, selon Maître N’Dri Claver, Avocat du Burida, membre du jury et Secrétaire de séance qui lisait les décisions, « (…) Cette cérémonie de distinction est incompatible avec les propos injurieux tenus par l’artiste Billy Billy (…) ». Ses trophées ont été aussitôt réattribués à d’autres artistes : Garba 50 hérite de celui du "Meilleur auteur compositeur de musique Rap et Hip Hop 2008" , quand, "le Prix de la Révélation de l’année 2008" revient, en définitive, à Guy Christ Israël. Pour mémoire, ces nouveaux lauréats étaient nommés dans ces catégories respectives au même titre que Billy Billy. Le jury, qui dit faire une injonction à l’artiste de rendre le trophée reçu lors de la cérémonie le samedi dernier, affirme avoir commis un Huissier au cas où Yao Billy Serges s’obstinait à le garder par devers lui. Le jury dit avoir fait la même recommandation au sponsor de "Haut de gamme" afin que la rondelette somme de deux millions qui accompagnent les deux trophées ne soient remis à l’artiste. "Garba 50" et Guy Christ Israël, les nouveaux lauréats
Avant de prononcer la sentence, le jury a fait visionner, aux journalistes, les images de l’intervention de Billy Billy, samedi au pupitre, après avoir reçu son premier trophée des mains de M. Hamed Bakayoko, ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). L’élément vidéo montrait l’artiste tancer, entre autres, les pirates et appeler à une décision politique pour combattre le piratage des œuvres discographiques et phonogrammes : « (…) Quand les rebelles ont pris Daloa, ils ont vite fait de libérer la ville. Parce qu’à Daloa, on produit du cacao. Mais, voilà 10 ans qu’ils sont- là, c’est autour de la présidence qu’on vend nos CD (Ndlr Disc Compact) et ils ne disent rien. C’est parce qu’avec nos CD on ne peut pas fabriquer du chocolat (…) » Quand à savoir si le jury, ayant constaté « la gravité des propos de l’artiste », a approché Billy Billy pour l’entendre avant la sanction, M. Bienvenu Néba s’est voulu convaincant : « Ce ne sont pas des propos qui nous ont été rapportés par quelqu’un d’autre ! Il y a l’art qu’on pratique et les propos qu’on tient en tant qu’éducateur. Ce qu’il a dit, il pouvait le dire autrement. Si Billy Billy n’est pas sanctionné aujourd’hui, d’autres artistes pourraient se servir des éditions à venir pour proférer des injures à l’encontre de qui que ce soit».
Pour Balliet Bléziri Camille (BBC), Journaliste, Promoteur culturel, également membre du jury, « la première loi à respecter, c’est le respect de ceux dont on est en présence physiquement. La RTI est vue partout dans le monde, alors quand il professe des injures tirées du patois, mais connues de tous les Ivoiriens, surtout en présence des autorités, c’est intolérable », a-t-il dit avant d’inviter l’artiste à bien incarner l’enfant du ghetto qu’il veut être. Pour les jurés, ce n’est pas le talent de l’artiste qui est remis en cause, mais sa conduite qui transparaît par « des propos désobligeants ». Jean- Antoine Doudou
Avant de prononcer la sentence, le jury a fait visionner, aux journalistes, les images de l’intervention de Billy Billy, samedi au pupitre, après avoir reçu son premier trophée des mains de M. Hamed Bakayoko, ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). L’élément vidéo montrait l’artiste tancer, entre autres, les pirates et appeler à une décision politique pour combattre le piratage des œuvres discographiques et phonogrammes : « (…) Quand les rebelles ont pris Daloa, ils ont vite fait de libérer la ville. Parce qu’à Daloa, on produit du cacao. Mais, voilà 10 ans qu’ils sont- là, c’est autour de la présidence qu’on vend nos CD (Ndlr Disc Compact) et ils ne disent rien. C’est parce qu’avec nos CD on ne peut pas fabriquer du chocolat (…) » Quand à savoir si le jury, ayant constaté « la gravité des propos de l’artiste », a approché Billy Billy pour l’entendre avant la sanction, M. Bienvenu Néba s’est voulu convaincant : « Ce ne sont pas des propos qui nous ont été rapportés par quelqu’un d’autre ! Il y a l’art qu’on pratique et les propos qu’on tient en tant qu’éducateur. Ce qu’il a dit, il pouvait le dire autrement. Si Billy Billy n’est pas sanctionné aujourd’hui, d’autres artistes pourraient se servir des éditions à venir pour proférer des injures à l’encontre de qui que ce soit».
Pour Balliet Bléziri Camille (BBC), Journaliste, Promoteur culturel, également membre du jury, « la première loi à respecter, c’est le respect de ceux dont on est en présence physiquement. La RTI est vue partout dans le monde, alors quand il professe des injures tirées du patois, mais connues de tous les Ivoiriens, surtout en présence des autorités, c’est intolérable », a-t-il dit avant d’inviter l’artiste à bien incarner l’enfant du ghetto qu’il veut être. Pour les jurés, ce n’est pas le talent de l’artiste qui est remis en cause, mais sa conduite qui transparaît par « des propos désobligeants ». Jean- Antoine Doudou