Tout en luttant contre la fraude, les militants du FPI doivent privilégier l’inscription sur la liste électorale. C’est le message que le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré a véhiculé le week-end dernier à Issia.
Le ministre d’Etat, Paul Antoine Bohoun Bouabré, a présidé le samedi dernier, à la salle des fêtes de la mairie d’Issia, une réunion de la direction départementale de Laurent Gbagbo. A cette occasion et en sa qualité de directeur départemental de campagne (DDC), il a invité, les militants et responsables locaux du FPI à lutter certes contre la fraude, mais à ne jamais oublier l’essentiel qui est de se faire enrôler. «La fraude, il faut s’en inquiéter. Et sur ce point, je suis en phase avec toutes les initiatives tendant à la combattre, notamment le séminaire que notre parti vient d’organiser, mais il ne faut pas s’affoler. Il ne faut pas que nos adversaires nous amènent sur le terrain de la lutte contre la fraude au point qu’on oublie l’essentiel qui est de s’inscrire sur la liste électorale», a-t-il conseillé. Il avait à ses côtés le maire d’Issia, Mme Adèle Dédi Tapé ; le président du conseil général, Séri Gouagnon, le colonel des douanes, Nahounou Baguéhi et quelques-uns de ses proches collaborateurs à savoir Modestes Lago, Léonard Bissouma et Léonard Guédé Pépé.
Selon M. Bouabré, les militants du FPI, doivent se mobiliser massivement pour se faire inscrire sur la liste électorale. Car, seuls ceux qui sont inscrits voteront. Et si les militants du FPI ne sont pas nombreux sur la liste, ils ont beau combattre la fraude, leur candidat ne gagnera pas. «On ne gagne pas un combat de boxe parce qu’on a su éviter les coups de l’adversaire. En évitant les coups, il faut également en donner pour gagner. Bien sûr, il faut lutter contre la fraude, mais nous devons être nous-mêmes sur les listes ; il faut qu’on soit massivement et majoritairement sur les listes», avait-il insisté quelques heures plus tôt, dans la même salle, à l’ouverture d’une assemblée générale de fédération de la jeunesse du FPI d’Issia. «Vérifiez dans votre entourage que tout le monde s’est fait enrôler ; nous sommes les défenseurs de la république, on ne peut pas laisser ceux qui veulent détruire la république confisquer notre liste électorale», a-t-il lancé aux jeunes de son parti.
Le même appel, le Paul Antoine Bohoun Bouabré l’a encore lancé le lendemain dimanche, à l’endroit des populations de la tribu Lawa de Saïoua réunies à Godoua à l’occasion d’une fête de l’union des femmes de ladite tribu. «Faites-vous enrôler pour avoir vos cartes d’électeur et d’identité pour voter Gbagbo et lui donner l’occasion de montrer ce qu’il a prévu pour la Côte d’Ivoire», a-t-il déclaré.
En tout état de cause, le ministre d’Etat a expliqué que si le dispositif mis en place fonctionne comme prévu, les fraudeurs seront forcément démasqués pendant la période de croisement des listings.
Concernant justement le déroulement de l’opération d’identification dans le département d’Issia, le point fait par les différents directeurs locaux de campagne (DLC), fait apparaître que les choses se déroulent relativement bien sur le terrain. Hormis un incident qui s’est produit dans la sous-préfecture de Boguédia où des jeunes avaient provisoirement confisqué la valise d’enrôlement de Sagem parce qu’ils accusaient le chef de l’équipe de recensement d’alimenter la fraude. Celui-ci se chargeait, en effet, de collecter nuitamment des extraits d’actes de naissance dans une communauté ethnique donnée pour les faire enrôler prioritairement le lendemain. Le DLC chargé de la zone a indiqué que sur intervention du député Charles Guipié, la valise avait été rendue au sous-préfet mais que l’enrôlement n’avait pas encore repris à Boguédia.
La plupart des intervenants ont cependant porté à la connaissance du DDC les problèmes liés au fait que de nombreuses personnes demeurent curieusement sans extrait d’acte de naissance ou jugement supplétif en dépit de l’intense campagne qui a été menée et même de l’opération inondation même si certaines d’entre elles disposeraient de la carte nationale d’identité verte. Pour ces personnes dont le nombre pourrait avoisiner deux mille, selon les estimations faites, le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré a recommandé aux DLC de poursuivre les recherches dans plusieurs directions. Les archives des écoles et inspections primaires, celles de l’office national d’identification pourraient permettre de retrouver les traces des actes de naissance de beaucoup d’entre eux.
La réunion du samedi dernier a permis au DDC de prendre la mesure de l’évolution de l’opération d’identification sur le terrain. Une opération pour laquelle, le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré s’investit corps et âme depuis plusieurs mois. Achat de timbres pour l’établissement des extraits d’actes de naissance et jugements supplétifs, achat de photocopieuses, aides financières aux responsables du FPI qui agissent sur le terrain et aux agents d’enrôlement qui sont souvent abandonnés à leur sort sans salaire par les structures techniques chargées de l’opération d’identification.
Le week-end dernier, le ministre d’Etat a encore fait des visites de terrain au cours desquelles il a encouragé les uns et les autres à faire en sorte que l’opération se déroule dans les meilleures conditions.
Augustin Kouyo Envoyé spécial
Le ministre d’Etat, Paul Antoine Bohoun Bouabré, a présidé le samedi dernier, à la salle des fêtes de la mairie d’Issia, une réunion de la direction départementale de Laurent Gbagbo. A cette occasion et en sa qualité de directeur départemental de campagne (DDC), il a invité, les militants et responsables locaux du FPI à lutter certes contre la fraude, mais à ne jamais oublier l’essentiel qui est de se faire enrôler. «La fraude, il faut s’en inquiéter. Et sur ce point, je suis en phase avec toutes les initiatives tendant à la combattre, notamment le séminaire que notre parti vient d’organiser, mais il ne faut pas s’affoler. Il ne faut pas que nos adversaires nous amènent sur le terrain de la lutte contre la fraude au point qu’on oublie l’essentiel qui est de s’inscrire sur la liste électorale», a-t-il conseillé. Il avait à ses côtés le maire d’Issia, Mme Adèle Dédi Tapé ; le président du conseil général, Séri Gouagnon, le colonel des douanes, Nahounou Baguéhi et quelques-uns de ses proches collaborateurs à savoir Modestes Lago, Léonard Bissouma et Léonard Guédé Pépé.
Selon M. Bouabré, les militants du FPI, doivent se mobiliser massivement pour se faire inscrire sur la liste électorale. Car, seuls ceux qui sont inscrits voteront. Et si les militants du FPI ne sont pas nombreux sur la liste, ils ont beau combattre la fraude, leur candidat ne gagnera pas. «On ne gagne pas un combat de boxe parce qu’on a su éviter les coups de l’adversaire. En évitant les coups, il faut également en donner pour gagner. Bien sûr, il faut lutter contre la fraude, mais nous devons être nous-mêmes sur les listes ; il faut qu’on soit massivement et majoritairement sur les listes», avait-il insisté quelques heures plus tôt, dans la même salle, à l’ouverture d’une assemblée générale de fédération de la jeunesse du FPI d’Issia. «Vérifiez dans votre entourage que tout le monde s’est fait enrôler ; nous sommes les défenseurs de la république, on ne peut pas laisser ceux qui veulent détruire la république confisquer notre liste électorale», a-t-il lancé aux jeunes de son parti.
Le même appel, le Paul Antoine Bohoun Bouabré l’a encore lancé le lendemain dimanche, à l’endroit des populations de la tribu Lawa de Saïoua réunies à Godoua à l’occasion d’une fête de l’union des femmes de ladite tribu. «Faites-vous enrôler pour avoir vos cartes d’électeur et d’identité pour voter Gbagbo et lui donner l’occasion de montrer ce qu’il a prévu pour la Côte d’Ivoire», a-t-il déclaré.
En tout état de cause, le ministre d’Etat a expliqué que si le dispositif mis en place fonctionne comme prévu, les fraudeurs seront forcément démasqués pendant la période de croisement des listings.
Concernant justement le déroulement de l’opération d’identification dans le département d’Issia, le point fait par les différents directeurs locaux de campagne (DLC), fait apparaître que les choses se déroulent relativement bien sur le terrain. Hormis un incident qui s’est produit dans la sous-préfecture de Boguédia où des jeunes avaient provisoirement confisqué la valise d’enrôlement de Sagem parce qu’ils accusaient le chef de l’équipe de recensement d’alimenter la fraude. Celui-ci se chargeait, en effet, de collecter nuitamment des extraits d’actes de naissance dans une communauté ethnique donnée pour les faire enrôler prioritairement le lendemain. Le DLC chargé de la zone a indiqué que sur intervention du député Charles Guipié, la valise avait été rendue au sous-préfet mais que l’enrôlement n’avait pas encore repris à Boguédia.
La plupart des intervenants ont cependant porté à la connaissance du DDC les problèmes liés au fait que de nombreuses personnes demeurent curieusement sans extrait d’acte de naissance ou jugement supplétif en dépit de l’intense campagne qui a été menée et même de l’opération inondation même si certaines d’entre elles disposeraient de la carte nationale d’identité verte. Pour ces personnes dont le nombre pourrait avoisiner deux mille, selon les estimations faites, le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré a recommandé aux DLC de poursuivre les recherches dans plusieurs directions. Les archives des écoles et inspections primaires, celles de l’office national d’identification pourraient permettre de retrouver les traces des actes de naissance de beaucoup d’entre eux.
La réunion du samedi dernier a permis au DDC de prendre la mesure de l’évolution de l’opération d’identification sur le terrain. Une opération pour laquelle, le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré s’investit corps et âme depuis plusieurs mois. Achat de timbres pour l’établissement des extraits d’actes de naissance et jugements supplétifs, achat de photocopieuses, aides financières aux responsables du FPI qui agissent sur le terrain et aux agents d’enrôlement qui sont souvent abandonnés à leur sort sans salaire par les structures techniques chargées de l’opération d’identification.
Le week-end dernier, le ministre d’Etat a encore fait des visites de terrain au cours desquelles il a encouragé les uns et les autres à faire en sorte que l’opération se déroule dans les meilleures conditions.
Augustin Kouyo Envoyé spécial