Samo, ville située à trois kilomètres de Bonoua, a connu une animation particulière le samedi dernier. Le président du Comité de soutien aux actions du président Blaise Compaoré et aux accords politiques de Ouagadougou, M. Kima Emile, y animait un meeting. Il a déclaré, à cette occasion, être venu dire la vérité à ses compatriotes burkinabé et aux ressortissants de la CEDEAO. Il a demandé au cours de son intervention, à ses frères et sœurs originaires du Burkina Faso venus nombreux à cette rencontre, d’être fiers de leurs origines comme lui il l’est. C’est pourquoi, selon lui, il a tout entrepris pour obtenir la suppression de la carte de séjour. Aussi, a-t-il indiqué aux uns et aux autres, le chemin de l’ambassade ou du consulat pour se faire établir une carte consulaire pour mieux circuler sur le territoire ivoirien. M. Kima Emile n’a pas manqué de dire que la carte de résidence exigée lors des contrôles par les forces de l’ordre est un faux débat. Pour lui, cette carte qui n’est pas obligatoire, est nulle et non avenue. Et selon lui, il le tient du chef de l’Etat, le président Laurent Gbagbo. Il a donc plaidé pour une franche collaboration entre les ressortissants Burkinabé et « ses frères corps habillés ». S’agissant de l’opération d’identification qui a cours en ce moment, M. Kima Emile a défendu ses compatriotes d’y prendre part. « Je ne veux pas vous voir dans cette affaire d’enrôlement. Nous ne sommes pas concernés par l’enrôlement. Respectez les lois du pays ! Celui qui a gagné, nous on le suit », a-t-il conseillé. Car pour lui, c’est le devoir des Burkinabé d’aider les Ivoiriens à aller aux élections. Quant aux conflits fonciers, il a souligné que cela n’est pas un fait nouveau et que partout dans le monde, il en existe. Pour une meilleure application de l’accord politique de Ouagadougou, il a demandé le redéploiement effectif des magistrats dans les zones Centre, Nord et Ouest. Ainsi que celui des forces de défense et de sécurité. Il a, pour terminer, encouragé tout le monde à appliquer l’APO qui, certes, est en marche, mais, n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. « Si l’APO échoue, ce sera une honte pour nous. Accompagnons donc les Ivoiriens à élire leur président », a-t-il conclu.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly