Sacrifier à la tradition. C’est l’exercice auquel se sont essayés hier, les militants de l’UDPCI. Venus en grand nombre dans un maquis de la place sis au deux Plateau, les militants du parti arc en ciel ont formulé des vœux de santé, de prospérité … à leur président, le Dr Albert Toikeusse Mabri. En leur nom, le secrétaire général dudit parti, le Pr Alassane Salif N’Diaye a dépeint la situation critique du pays. « Nous dirons aux Ivoiriens la vérité qui est que : l’école ne va pas ; que la pauvreté nous impose son corset de plus en plus serré, de plus en plus contraignant ; que l’hôpital est malade », a-t-il dit. Devant cette situation, le Pr Alassane Salif N’Diaye appelle à la naissance d’une nouvelle façon de faire la politique. Celle qui, selon lui doit être morale, éthique et honnête. C’est pourquoi, il invite les Ivoiriens à ne pas se complaire : « dans des contorsions, qui se tressent de fils sales de la roublardise et de mettre fin à cette façon de faire la politique ». Emboîtant le pas à son secrétaire général, le président du parti de feu le général Robert Gueï, a indiqué d’entrée que le tableau de la situation du pays est révoltant. Pour preuve, le Dr Albert Toikeusse Mabri a égrené un chapelet des maux dont le pays a souffert durant l’année écoulée. « Les maladies de la peau, les naissances d’enfants anormaux consécutives aux effets des déchets toxiques, se sont fait sentir en 2008 », a-t-il rappelé. La crise alimentaire n’a pas été oubliée. « Les femmes sont sorties pour crier leur misère. Mais malheureusement, elles ont été tuées », s’est plaint le candidat de l’UDPCI à la prochaine présidentielle. 2008, selon lui, a constitué aussi le tournant dans la gestion de la filière café cacao, par l’interpellation et l’internement à la MACA, de plusieurs barons de ladite filière. L’école, la santé ne sont pas mieux loties non plus. Pour finir, il a dénoncé le mauvais traitement des informations par la télévision nationale.
Thiery Latt (stg)
Thiery Latt (stg)