En tant que structure en charge de l`enseignement privé, l`efficacité du SAPEP doit s`apprécier par rapport au fonctionnement des établissements privés sur le terrain. Malheureusement c`est avec consternation que l`on assiste impuissant à la descente aux enfers de l`école privée devant les responsables du SAPEP qui restent sans réaction. Leur incapacité à appréhender à leur juste valeur les enjeux majeurs de leurs missions a installé l`enseignement privé dans un laxisme et une complaisance sans précédent. La démission des autorités a fait le lit à toutes sortes d`abus dans l`enseignement privé. Ces abus se constatent au niveau des infrastructures, de l`encadrement pédagogique et des personnels. En effet, sur le plan infrastructure, de nombreux établissements privés ne répondent pas aux critères prescrits mais obtiennent l`autorisation pour fonctionner. Sur le plan encadrement pédagogique, les enseignants sont surexploités avec un non respect du volume horaire par enseignant et par matière. En plus, les cours démarrent tardivement et s`arrêtent prématurément pour minimiser les coûts. Il y a aussi une absence de séminaire de formation pour cause de non payement de cotisation FDFP et l`utilisation exclusive d`enseignants temporaires (vacataires) sous motivés en violation de l`article 20 de la convention Etat-fondateur. Au niveau des personnels, le recrutement et la gestion s`effectuent dans la plus grande anarchie : les exigences salariales sont les plus faibles possibles, les personnels sont taillables et corvéables à merci, ils sont exposés aux humeurs et aux injures des fondateurs, ils sont éternellement vacataires et souvent sans aucun contrat, leurs faibles salaires ne sont payés qu`en partie, ils n`ont ni sécurité sociale, ni congés payés. Vu ces dérapages des fondateurs cautionnés par le SAPEP, l`école privée en Côte d`Ivoire montre un visage très hideux. C`est la raison pour laquelle le SYNEEPSECI, le SYNEPPS-CI et le SEPLCI réunis au sein de l`Union des Syndicats de l`Enseignement privé Laïc de Côte d`Ivoire (USELCI) dont Soumahoro Vassiriki est le chargé de communication jugent qu`il est temps d`envisager la dissolution pure et simple du SAPEP pour explorer la possibilité de création d`une nouvelle structure plus efficace dont les responsables seront choisis par appel à candidature et qui par conséquent, auront des obligations de résultats.
Samuel AMANI
Samuel AMANI