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Économie Publié le mercredi 21 janvier 2009 | Le Nouveau Navire

Sempa-bmod - Après la suspension de la grève des dockers : Les autorités dos au mur

Le bilan est lourd. Même s`il n`est pas encore officiel. Des milliards perdus du fait de la grève des dockers du 10 au 17 décembre 2008. L`accalmie survenue suite aux négociations entre le Collectif national des dockers et dockers transit pour la défense de leurs droits (Cndd) et les proches collaborateurs de Marcel Gossio, soutenus par Simon Yoman, DG du Sempa-Bmod, découle sans doute desconcessions faites de part et d`autre. De leur côté, le patronat et la Direction générale du PAA se sont engagés à soumettre les revendications des grévistes à une commission de travail, qui tablera sur l`amélioration des conditions de vie et de travail des dockers. Les grévistes pour leur part, ont promis de suspendre toutes perturbations jusqu`à ce qu`ils aient gain de cause aux négociations. A l`analyse, il ne fait l`ombre d`aucun doute. La volonté du Cndd à stopper sa grève est révélatrice d`une prise de conscience. Même si certains pensent que cela s`apparente à un marchandage de stabilité sur la plate forme portuaire. Tout comme les rebelles le font dans les zones Centre-nord-ouest (Cno) pour ce qui est de la stabilité et la réunification du pays, par des accords, sommets et rencontres qui font d`eux des touristes de la sous région.


La " rébellion " du sud

La Côte d`Ivoire depuis le déclenchement du coup de force avorté en 2002, est divisée en deux. Cette tentative de prise de pouvoir s`est muée en une rébellion armée qui a pris ses quartiers dans le nord du pays. Une situation qui a freiné de façon considérable le trafic de marchandises entre le port d`Abidjan et les pays de l`hinterland (pays sans façade maritime / Ndlr) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger du fait des tracasseries routières dans ces zones. Au sud, le racket tend à disparaître du fait d`une prise de conscience plus où moins des Forces de défense et de sécurité (Fds) sur l`axe Abidjan- Tiébissou. Sauf que les agissements du Cndd qui grippent les activités sur la plate forme portuaire sont assimilables à une rébellion. Celle du sud. En effet, pour mener une action, les membres obligent les autorités aux pourparlers en menaçant de déstabiliser les activités sur la plate forme portuaire. Pis, de mettre le feu aux navires. Irons-nous de négociations en négociations ? Le Cndd aura-t-il gain de cause après s`être illustré de la plus mauvaise manière en décembre 2008 en faisant perdre des milliards au pays ? De sources introduites, les dockers, à bout de souffle, regretteraient leurs actes et seraient prêts à plaider auprès du patronat pour leur réintégration. Cette décision fait suite aux murmures ces temps-ci au sein de ce syndicat. Les licenciés disent ne plus pouvoir tenir le coup. La cherté de la vie les anéantit. Des grognes qui démontrent clairement la fissure au sein de la famille Cndd, jusque - là solide.


Faux pas interdit

Pendant que les conséquences (suspension, licenciement, …) des actes posés par les grévistes commencent à leur faire prendre conscience, les autorités gagneraient à ne pas les rouler dans la farine, au soir du 28 janvier 2009 (Ndlr : date de la fin des pourparlers qui ont lieu actuellement.) Un échec de cette rencontre déterminante entacherait fortement les relations entre les dockers et le patronat. De toute évidence, il apparaît que le plus grand sacrifice a été fait par le Cndd, en suspendant sa grève en décembre 2008. En retour, un rigoureux diagnostic des problèmes posés équilibrera les choses. Gage d`un maintien de l`ordre sur la plate forme portuaire.
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