M. Beugré Mambé et la Commission électorale indépendante (CEI) sont-ils réalistes quand ils annoncent la fin de l’opération d’enrôlement des populations pour la fin du mois de février au plus tard ? La question mérite d’être posée tant les problèmes à résoudre pour permettre à tous les Ivoiriens de se faire enrôler sont nombreux.
En effet, il n’est pas réaliste d’annoncer la fin de l’enrôlement pour fin février quand on sait qu’ils sont nombreux les Ivoiriens qui n’ont pas encore pu se faire établir un extrait d’acte de naissance parce que tout simplement, les registres de l’état civil n’ont jusqu’à présent pas été reconstitués là où ils ont été détruits par les rebelles. Il n’est pas réaliste d’annoncer la fin de l’identification pour fin février, quand plusieurs Ivoiriens possédant pourtant des cartes d’identité verte, n’arrivent pas à se faire enrôler parce qu’ils ne trouvent aucune trace de leurs extraits de naissance dans les registres d’état civil. C’est un problème à régler.
A Abidjan, beaucoup de personnes n’ont pu se faire recenser pour diverses raisons. Et elles demandent un troisième passage pour pouvoir être prises en compte.
En outre, on sait que des valises avaient été emportées et Guillaume Soro au cours d’une prestation à Fraternité Matin, avait dit qu’il était possible de reconstituer les données à partir des formulaires d’identification. Mais le Premier ministre oublie que sur les formulaires, il n’y a pas de photo, encore moins d’empreintes digitales qui sont les deux instruments de lutte contre la fraude dans le système de SAGEM et de l’INS.
Par ailleurs, à ces difficultés il faut ajouter les nombreuses grèves des agents d’identification pour raison de non paiement de leurs salaires. Toutes choses qui ont constamment perturbé l’opération d’identification.
Non ! Il n’est pas réaliste de fixer la fin de l’enrôlement quand la CEI elle-même dans un communiqué rendu public en début de semaine a révélé qu’“à ce jour, le nombre de personnes enrôlées sur l'ensemble du territoire national (District d'Abidjan et autres départements du pays) a dépassé le cap des trois millions quatre cent soixante dix sept mille (3.477.000). On enregistre pour le District d'Abidjan précisément un million huit cent cinquante huit mille trois cent soixante huit personnes enrôlées (1.858.368) après consolidation des résultats et selon les mécanismes retenus dans le mode opératoire”. Pourtant, le chiffre prévisionnel des personnes à enrôler, notamment pour la liste électorale est de 9 millions. C’est dire que le compte n’est pas bon, et il n’est pas sûr qu’en un mois dix jours, on puisse se rapprocher de ce chiffre prévisionnel là où en 5 mois, on n’a pu recenser que 3,5 millions de personnes.
Alors on ne peut pas annoncer la fin d’une opération pourtant évoquée comme la raison principale de la prise des armes et prendre le risque de laisser à la touche de nombreuses personnes qui ont pourtant droit à la carte d’identité de Côte d’Ivoire.
Coulibaly Zié Oumar
En effet, il n’est pas réaliste d’annoncer la fin de l’enrôlement pour fin février quand on sait qu’ils sont nombreux les Ivoiriens qui n’ont pas encore pu se faire établir un extrait d’acte de naissance parce que tout simplement, les registres de l’état civil n’ont jusqu’à présent pas été reconstitués là où ils ont été détruits par les rebelles. Il n’est pas réaliste d’annoncer la fin de l’identification pour fin février, quand plusieurs Ivoiriens possédant pourtant des cartes d’identité verte, n’arrivent pas à se faire enrôler parce qu’ils ne trouvent aucune trace de leurs extraits de naissance dans les registres d’état civil. C’est un problème à régler.
A Abidjan, beaucoup de personnes n’ont pu se faire recenser pour diverses raisons. Et elles demandent un troisième passage pour pouvoir être prises en compte.
En outre, on sait que des valises avaient été emportées et Guillaume Soro au cours d’une prestation à Fraternité Matin, avait dit qu’il était possible de reconstituer les données à partir des formulaires d’identification. Mais le Premier ministre oublie que sur les formulaires, il n’y a pas de photo, encore moins d’empreintes digitales qui sont les deux instruments de lutte contre la fraude dans le système de SAGEM et de l’INS.
Par ailleurs, à ces difficultés il faut ajouter les nombreuses grèves des agents d’identification pour raison de non paiement de leurs salaires. Toutes choses qui ont constamment perturbé l’opération d’identification.
Non ! Il n’est pas réaliste de fixer la fin de l’enrôlement quand la CEI elle-même dans un communiqué rendu public en début de semaine a révélé qu’“à ce jour, le nombre de personnes enrôlées sur l'ensemble du territoire national (District d'Abidjan et autres départements du pays) a dépassé le cap des trois millions quatre cent soixante dix sept mille (3.477.000). On enregistre pour le District d'Abidjan précisément un million huit cent cinquante huit mille trois cent soixante huit personnes enrôlées (1.858.368) après consolidation des résultats et selon les mécanismes retenus dans le mode opératoire”. Pourtant, le chiffre prévisionnel des personnes à enrôler, notamment pour la liste électorale est de 9 millions. C’est dire que le compte n’est pas bon, et il n’est pas sûr qu’en un mois dix jours, on puisse se rapprocher de ce chiffre prévisionnel là où en 5 mois, on n’a pu recenser que 3,5 millions de personnes.
Alors on ne peut pas annoncer la fin d’une opération pourtant évoquée comme la raison principale de la prise des armes et prendre le risque de laisser à la touche de nombreuses personnes qui ont pourtant droit à la carte d’identité de Côte d’Ivoire.
Coulibaly Zié Oumar
