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Politique Publié le mercredi 21 janvier 2009 | Notre Voie

La question des sans-papiers va demeurer

L'opération d'identification a démarré en septembre dernier. La Commission électorale indépendante (CEI) annonce qu'elle sera arrêtée fin février. Le point fait indique également que 3,477 millions personnes ont été déjà enrôlées. La CEI ne précise pas si les étrangers hors CEDEAO, sont eux aussi concernés par l'opération, sont ce chiffre ou pas. Dans tous les cas, on est encore très loin du compte puisque des sources indiquent que les électeurs potentiels sont environ 9 millions. Et si l'on doit considérer le nombre des 16 ans révolus qui se font enrôler également pour avoir des cartes nationales d'identité, la population concernée par l'enrôlement peut dépasser les 10 millions. Pendant 5 mois, moins de 4 millions ont été enrôlés. Donc si, dans moins de 45 jours, l'opération s'arrête, il va sans dire qu'on ne pourra pas faire mieux qu'en 5 mois. Autant craindre que beaucoup d'ivoiriens ne seront pas identifiés. Ils n'auront pas par conséquent de cartes d'électeurs et /ou de cartes nationales d'identité. L'opération d'identification n'aura pas résolu la question des sans papiers qui constitue l'un de ces objectifs. L'opération traîne et connaît des difficultés. Elle est couteuse mais l'Etat ivoirien éprouvé par la crise a payé le prix .Environ 100 milliards de Francs CFA vont être déboursés pour la seule entreprise SAGEM, l'opérateur technique français. Mais celui-ci ne déploie pas les ressources proportionnelles aux moyens qu'il a exigés. Les valises ne sont pas suffisantes pour l'opération. Aussi, plusieurs centres de collecte prévus ne sont-ils pas ouverts. La CEI s'est-elle aussi montré peu rassurante pour mener l'opération avec dextérité et professionnalisme.

Par ailleurs, les insuffisances de l'état civil ivoirien ne permettent pas à tous d'acquérir l'extrait de naissance, document exigé pour se faire enrôler. Alors si des Ivoiriens devraient être encore des sans-papiers, ce serait inacceptable. Surtout que c'est l'une des raisons pour lesquelles les ex-rebelles disaient avoir pris les armes. Les Forces nouvelles accepteront-elles qu'il y ait encore des sans-papiers dans ce pays ? S'ils sont logiques et honnêtes, la réponse devrait être non. Et le RDR d'Alassane Ouattara qui a alimenté ses manœuvres subversives par cet argument devrait également dire non. Ce parti politique devrait être à la pointe de l'exigence d'une identification sans exclusion. Les autres Ivoiriens qui ont souffert de la guerre devraient aussi dire non à la fin de l'opération tant qu'il y aura un citoyen non identifié.


Dan Opéli
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