Deux localités stratégiques de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qui étaient contrôlées depuis fin octobre par la rébellion, sont occupées depuis mercredi par l’armée congolaise, a affirmé à la presse une source militaire à Kinshasa.
Ces deux localités sont Rumangabo et Kiwanja, situées respectivement à 50 et 75 km au nord de Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu. “Il n’y a pas eu de combat, mais l’opération s’inscrit dans la droite ligne de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la paix dans cette partie de la République”, a souligné la source militaire.
La prise de ces localités stratégiques à l’armée congolaise avait marqué le prélude à l’offensive de la rébellion jusqu’aux portes de Goma. Cette reprise s’est opérée au moment où au moins 3.500 soldats rwandais avançaient en deux colonnes mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) au deuxième jour d’une opération sans précédent menée conjointement avec l’armée congolaise pour traquer les rebelles hutu rwandais.
Les Fdlr ont affirmé hier que 6.000 soldats rwandais étaient aussi entrés dans la province du Sud-Kivu, voisine du Nord-Kivu, mais cela n’était pas vérifiable de source indépendante. Le porte-parole militaire de Kigali, le major Jill Rutaremara, a assuré à l’AFP que l’opération se déroulait “sous le haut commandement” de l’armée congolaise, à laquelle les troupes rwandaises, entendent uniquement “prêter main forte”.
Pour la deuxième journée consécutive, de nombreux camions transportant des militaires congolais ont franchi la barrière de Munigi, à 6 km au nord Goma, en direction de Rutshuru, à une centaine de kilomètres plus au nord.
L’armée congolaise avec les succès sur le terrain, a appelé les rebelles hutu rwandais actifs dans l’est de la RDC à “déposer les armes”. “Un message fort est lancé à tous les ex-FAR, FDLR et Interahamwe ainsi qu’aux autres groupes armés pour saisir cette opportunité de déposer les armes”, a déclaré le capitaine Olivier Hamulim, officier des Fardc (armée congolaise) lors d’une conférence de presse. “Le gouvernement salue le bon sens et le courage de certains compatriotes épris de paix, le Cndp (rébellion à dominante tutsi) et le Pareco (milice maï-maï) dont l’intégration au sein des Fardc ne fait plus l’ombre d’un doute”, a ajouté l’officier. Des éléments de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp), conduit par leur chef d’état-major, le général Bosco Ntaganda, sont associés à cette opération conjointe. Une faction des Patriotes résistants congolais (Pareco), milice pro-gouvernementale composée de Hutu et autrefois alliée aux Fdlr, participe également à l’opération.
Les véhicules de l’ONU, des ONG et de la presse étaient toujours bloqués hier par l’armée congolaise à 6 km au nord de Goma, au lendemain de l’entrée de soldats rwandais venus traquer les rebelles hutu rwandais dans l’est de la RD Congo. Une dizaine de camions transportant des Casques bleus indiens de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) ont été bloqués deux heures à la barrière donnant accès à la localité de Kibumba, à 35 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, puis ont rebroussé chemin. Un véhicule du Comité international de la Croix-rouge (Cicr) a été aussi empêché de passer par la police militaire des Forces armées congolaises (Fardc).
Selon des membres de la Monuc venant du nord et qui ont pu passer la barrière hier pour aller à Goma, la situation était calme vers Rutshuru. La Monuc a qualifié “d’inacceptable” mardi le fait que ses véhicules ne puissent passer la barrière de Munigi pour se rendre vers le nord de Goma.
Les réactions d’inquiétude étaient vives parmi les Congolais face au retour des soldats rwandais. “Si ce que j’apprends est vrai, c’est tout simplement grave”, a ainsi estimé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, de la majorité présidentielle.
M. Kamerhe s’est inquiété de “l’état d’esprit des populations congolaises qui viennent à peine de sortir du traumatisme rwandais” provoqué par la succession de rébellions soutenues par Kigali. L’Ong Oxfam a également exprimé “ses craintes pour les civils devant les nouveaux développements du conflit”, alors que de nouveaux combats menacent d’éclater dans l’est de la RDC.
Doua Gouly
Source : AFP
Ces deux localités sont Rumangabo et Kiwanja, situées respectivement à 50 et 75 km au nord de Goma, la capitale de la province congolaise du Nord-Kivu. “Il n’y a pas eu de combat, mais l’opération s’inscrit dans la droite ligne de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la paix dans cette partie de la République”, a souligné la source militaire.
La prise de ces localités stratégiques à l’armée congolaise avait marqué le prélude à l’offensive de la rébellion jusqu’aux portes de Goma. Cette reprise s’est opérée au moment où au moins 3.500 soldats rwandais avançaient en deux colonnes mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) au deuxième jour d’une opération sans précédent menée conjointement avec l’armée congolaise pour traquer les rebelles hutu rwandais.
Les Fdlr ont affirmé hier que 6.000 soldats rwandais étaient aussi entrés dans la province du Sud-Kivu, voisine du Nord-Kivu, mais cela n’était pas vérifiable de source indépendante. Le porte-parole militaire de Kigali, le major Jill Rutaremara, a assuré à l’AFP que l’opération se déroulait “sous le haut commandement” de l’armée congolaise, à laquelle les troupes rwandaises, entendent uniquement “prêter main forte”.
Pour la deuxième journée consécutive, de nombreux camions transportant des militaires congolais ont franchi la barrière de Munigi, à 6 km au nord Goma, en direction de Rutshuru, à une centaine de kilomètres plus au nord.
L’armée congolaise avec les succès sur le terrain, a appelé les rebelles hutu rwandais actifs dans l’est de la RDC à “déposer les armes”. “Un message fort est lancé à tous les ex-FAR, FDLR et Interahamwe ainsi qu’aux autres groupes armés pour saisir cette opportunité de déposer les armes”, a déclaré le capitaine Olivier Hamulim, officier des Fardc (armée congolaise) lors d’une conférence de presse. “Le gouvernement salue le bon sens et le courage de certains compatriotes épris de paix, le Cndp (rébellion à dominante tutsi) et le Pareco (milice maï-maï) dont l’intégration au sein des Fardc ne fait plus l’ombre d’un doute”, a ajouté l’officier. Des éléments de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp), conduit par leur chef d’état-major, le général Bosco Ntaganda, sont associés à cette opération conjointe. Une faction des Patriotes résistants congolais (Pareco), milice pro-gouvernementale composée de Hutu et autrefois alliée aux Fdlr, participe également à l’opération.
Les véhicules de l’ONU, des ONG et de la presse étaient toujours bloqués hier par l’armée congolaise à 6 km au nord de Goma, au lendemain de l’entrée de soldats rwandais venus traquer les rebelles hutu rwandais dans l’est de la RD Congo. Une dizaine de camions transportant des Casques bleus indiens de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) ont été bloqués deux heures à la barrière donnant accès à la localité de Kibumba, à 35 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, puis ont rebroussé chemin. Un véhicule du Comité international de la Croix-rouge (Cicr) a été aussi empêché de passer par la police militaire des Forces armées congolaises (Fardc).
Selon des membres de la Monuc venant du nord et qui ont pu passer la barrière hier pour aller à Goma, la situation était calme vers Rutshuru. La Monuc a qualifié “d’inacceptable” mardi le fait que ses véhicules ne puissent passer la barrière de Munigi pour se rendre vers le nord de Goma.
Les réactions d’inquiétude étaient vives parmi les Congolais face au retour des soldats rwandais. “Si ce que j’apprends est vrai, c’est tout simplement grave”, a ainsi estimé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, de la majorité présidentielle.
M. Kamerhe s’est inquiété de “l’état d’esprit des populations congolaises qui viennent à peine de sortir du traumatisme rwandais” provoqué par la succession de rébellions soutenues par Kigali. L’Ong Oxfam a également exprimé “ses craintes pour les civils devant les nouveaux développements du conflit”, alors que de nouveaux combats menacent d’éclater dans l’est de la RDC.
Doua Gouly
Source : AFP